Depuis le début de son été austral il y a 17 ans, Neptune connaît un refroidissement. Entre 2003 et 2018, la température moyenne de l’astre a baissé d’environ 8 degrés Celsius et son hémisphère-sud a connu un réchauffement brusque en 2018 et 2020.
Avec des saisons d'une durée chacune de 40 ans, Neptune devrait être épargné par les brusques changements de climat. Or depuis le début de son été austral, il y a 17 ans, la planète connaît un net refroidissement. C’est ce qui ressort d’une étude parue lundi dans The Planetary Science Journal. Un changement qui était «inattendu», selon Michael Roman, astronome à l’Université britannique de Leicester et responsable de l’étude.
Les scientifiques savent encore peu de choses sur Neptune, huitième planète du système solaire, pour laquelle une année s’étire sur environ 165 ans terrestres. Planète la plus éloignée de notre étoile, à environ trente fois la distance Terre-Soleil, elle luisait trop faiblement pour être bien étudiée par les télescopes d’ancienne génération. Il a fallu attendre la visite de la sonde Voyager 2 en 1989, pour obtenir les premières images nettes de cette autre planète bleue. Depuis, elle est scrutée notamment grâce au télescope spatial Hubble et au très grand télescope de l’ESO (VLT) au Chili.
Cette planète géante de glace, au cœur probablement rocheux enveloppé d’un mélange d’eau, d’ammoniac et de méthane à l’état solide, possède une atmosphère très dynamique, selon l’étude. Avec les vents les plus violents enregistrés sur une planète du système solaire, à plus de 2.000 km/h, et un système nuageux capable de la faire changer d’apparence en quelques jours.
Mais on avait jusqu’ici peu d’informations sur les variations de température de son atmosphère, un mélange d’hydrogène, d’hélium et d’hydrocarbures. «Puisque nous observons Neptune depuis le début de son été austral, nous nous attendions à ce que les températures augmentent lentement, pas qu’elles deviennent plus froides», a expliqué Michael Roman.
Alors que l'été austral a commencé en 2005 dans son hémisphère-sud, la température moyenne de l’astre a baissé d’environ 8 degrés Celsius entre 2003 et 2018, selon les observations de l’étude. Un chiffre à comparer avec sa température moyenne de -200 degrés Celsius. Et qui rend bien compte de la difficulté à la mesurer depuis la Terre.
«Ce genre d’étude n’est possible que par la sensibilité des images infrarouge de grands télescopes comme le VLT, qui peuvent observer Neptune avec netteté, et ces moyens ne sont disponibles que depuis une vingtaine d'années», a avancé de son côté Leigh Fletcher, co-auteur de l’étude et astronome à l’Université de Leicester.
Les observations ont mis au jour un autre phénomène: le réchauffement brusque du pôle-Sud de la planète, de quelque 11 degrés Celsius en 2018 et 2020.
Les mesures ont été effectuées en étudiant le rayonnement infrarouge émis depuis la stratosphère de la planète, une couche de l’atmosphère située juste au-dessus de celle couvrant la surface.
Les scientifiques ne s’expliquent pas la cause de ces changements de température. Ils supposent des évolutions dans la chimie de la stratosphère, des phénomènes aléatoires ou encore un lien avec le cycle solaire.
Avec AFP
Avec des saisons d'une durée chacune de 40 ans, Neptune devrait être épargné par les brusques changements de climat. Or depuis le début de son été austral, il y a 17 ans, la planète connaît un net refroidissement. C’est ce qui ressort d’une étude parue lundi dans The Planetary Science Journal. Un changement qui était «inattendu», selon Michael Roman, astronome à l’Université britannique de Leicester et responsable de l’étude.
Les scientifiques savent encore peu de choses sur Neptune, huitième planète du système solaire, pour laquelle une année s’étire sur environ 165 ans terrestres. Planète la plus éloignée de notre étoile, à environ trente fois la distance Terre-Soleil, elle luisait trop faiblement pour être bien étudiée par les télescopes d’ancienne génération. Il a fallu attendre la visite de la sonde Voyager 2 en 1989, pour obtenir les premières images nettes de cette autre planète bleue. Depuis, elle est scrutée notamment grâce au télescope spatial Hubble et au très grand télescope de l’ESO (VLT) au Chili.
Cette planète géante de glace, au cœur probablement rocheux enveloppé d’un mélange d’eau, d’ammoniac et de méthane à l’état solide, possède une atmosphère très dynamique, selon l’étude. Avec les vents les plus violents enregistrés sur une planète du système solaire, à plus de 2.000 km/h, et un système nuageux capable de la faire changer d’apparence en quelques jours.
Mais on avait jusqu’ici peu d’informations sur les variations de température de son atmosphère, un mélange d’hydrogène, d’hélium et d’hydrocarbures. «Puisque nous observons Neptune depuis le début de son été austral, nous nous attendions à ce que les températures augmentent lentement, pas qu’elles deviennent plus froides», a expliqué Michael Roman.
Alors que l'été austral a commencé en 2005 dans son hémisphère-sud, la température moyenne de l’astre a baissé d’environ 8 degrés Celsius entre 2003 et 2018, selon les observations de l’étude. Un chiffre à comparer avec sa température moyenne de -200 degrés Celsius. Et qui rend bien compte de la difficulté à la mesurer depuis la Terre.
«Ce genre d’étude n’est possible que par la sensibilité des images infrarouge de grands télescopes comme le VLT, qui peuvent observer Neptune avec netteté, et ces moyens ne sont disponibles que depuis une vingtaine d'années», a avancé de son côté Leigh Fletcher, co-auteur de l’étude et astronome à l’Université de Leicester.
Les observations ont mis au jour un autre phénomène: le réchauffement brusque du pôle-Sud de la planète, de quelque 11 degrés Celsius en 2018 et 2020.
Les mesures ont été effectuées en étudiant le rayonnement infrarouge émis depuis la stratosphère de la planète, une couche de l’atmosphère située juste au-dessus de celle couvrant la surface.
Les scientifiques ne s’expliquent pas la cause de ces changements de température. Ils supposent des évolutions dans la chimie de la stratosphère, des phénomènes aléatoires ou encore un lien avec le cycle solaire.
Avec AFP
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