Dans un rapport sur les droits de l’homme au Liban, le département d’État américain dénonce «la corruption endémique» au Liban. Il fait état de rapports crédibles sur diverses questions, notamment l’ingérence dans le système judiciaire et les restrictions à la liberté d’expression et aux médias.
Un nouveau rapport du département d’État américain sur les droits de l’homme au Liban en 2021 souligne «la corruption endémique» dans ce pays. Selon le document de 55 pages rendu public mercredi, les problèmes liés aux droits de l’homme au Liban «se fondent sur des rapports crédibles» sur diverses questions, notamment l’ingérence dans le système judiciaire et les restrictions à la liberté d’expression et aux médias. Ces affaires englobent «la violence, les menaces de violence, les arrestations ou poursuites injustifiées contre les journalistes, ainsi que la censure et les lois criminalisant la diffamation».
Au nombre des questions soulevées également, on note les restrictions à la liberté d’Internet, le refoulement des réfugiés vers un pays où ils font face à une menace pour leur vie ou leur liberté, la corruption officielle de «haut niveau et généralisée», les lois criminalisant les rapports homosexuels, les crimes impliquant la violence ou des menaces de violence à l'encontre des membres de la communauté LGBTQI+ et le travail des enfants.
«Bien que la structure juridique prévoit des poursuites et des sanctions contre les fonctionnaires ayant violé les droits de l’homme ou commis des actes de corruption, l’application des lois reste un problème», lit-on dans le document, qui met en exergue «l’impunité» dont jouissent les responsables politiques qui se dérobent au processus judiciaire ou l’influencent.
L’intégrité de la personne
Dans le document, sont aussi pointés du doigt des «massacres arbitraires ou illégaux». Sont cités à cet égard, le décès d’un manifestant à Tripoli le 25 janvier 2021 lors d’affrontements entre des protestataires et des forces de sécurité, l’assassinat de l'activiste politique Lokman Slim, retrouvé mort dans sa voiture le 4 février 2021, ainsi que les accrochages entre des miliciens du Hezbollah et des membres des tribus arabes de Khaldé, le 1er août 2021, qui ont provoqué la mort de cinq personnes.
Le rapport fait également état de cas de torture dans les prisons et centres de détention et de la maltraitance que font subir les agents de l’ordre aux usagers de drogue, aux personnes impliquées dans des activités sexuelles à caractère commercial, aux membres de la communauté LGBTQI+. Le document évoque aussi les conditions dans lesquelles se trouvent les détenus dans des établissements pénitentiaires surpeuplés et souvent sans aucun accès aux soins sanitaires de base, les arrestations et détentions arbitraires, et l’impunité dont bénéficient les forces de sécurité, ainsi que les groupes armés «comme le Hezbollah».
Les libertés publiques
Le rapport du département d’État américain pointe du doigt la répression qui s'exerce à l'encontre de la liberté d’expression, principalement parmi les journalistes et les internautes. Consacrée par la Constitution, «cette liberté était généralement respectée, mais en juillet 2020, une coalition de 60 ONG a dénoncé une tendance à la hausse des atteintes à la liberté d’expression, notamment sur les réseaux sociaux sur des sujets politiques et sociaux», poursuit le document. À cela s’ajoutent l’intimidation et le harcèlement dont ont été victimes certains journalistes, la censure, les poursuites à l'encontre de journalistes, bloggeurs, activistes politiques et citoyens ordinaires pour diffamation, ainsi que l’interdiction d’une pièce de théâtre, «Tanfissé», accusée d'avoir critiqué la présidence de la République et le gouvernement.
Par ailleurs, le rapport s’attarde sur la violence à laquelle ont recours les forces de l’ordre pour disperser les manifestants, le harcèlement et l’intimidation dont certaines ONG indépendantes ont fait l’objet dans les régions sous contrôle du Hezbollah, comprenant des pressions politiques, sociales et financières. «Le Hezbollah aurait payé des jeunes qui travaillaient dans des ONG jugées 'inacceptables' pour qu’ils quittent ces groupes», souligne le rapport.
Les restrictions imposées aux réfugiés et demandeurs d’asile, la situation des déplacés, les conditions de vie des réfugiés syriens, le droit d’obtention de l’asile, le refoulement des réfugiés, le mauvais traitement infligé aux migrants et aux réfugiés, le couvre-feu imposé aux réfugiés syriens dans certaines villes et villages, l’accès des réfugiés aux soins basiques… autant de points soulevés dans ce rapport.
Corruption et discrimination
Sur le plan politique, le document fait mention des élections législatives partielles qui auraient dû se tenir en vertu de la Constitution dans les 60 jours qui ont suivi la démission de huit députés en réaction à la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Il met l’accent par ailleurs sur «la corruption endémique», exercée «à large échelle» dans les administrations, en l’absence de décrets d’application de la loi contre la corruption.
Un chapitre est en outre consacré à la discrimination et aux abus sociaux dont sont victimes les femmes, comme la violence domestique qui a augmenté durant la pandémie en raison du confinement, le viol conjugal ainsi que le harcèlement sexuel. Les différents codes sur le statut social qui établissent une discrimination entre les femmes elles-mêmes et les enfants sont également dénoncés, ainsi que le mariage des mineurs, la violence basée sur l'origine ethnique, l’exploitation, notamment sexuelle, et le travail des enfants. Dans la dernière partie du document sont évoquées les atteintes aux droits des employés.
Un nouveau rapport du département d’État américain sur les droits de l’homme au Liban en 2021 souligne «la corruption endémique» dans ce pays. Selon le document de 55 pages rendu public mercredi, les problèmes liés aux droits de l’homme au Liban «se fondent sur des rapports crédibles» sur diverses questions, notamment l’ingérence dans le système judiciaire et les restrictions à la liberté d’expression et aux médias. Ces affaires englobent «la violence, les menaces de violence, les arrestations ou poursuites injustifiées contre les journalistes, ainsi que la censure et les lois criminalisant la diffamation».
Au nombre des questions soulevées également, on note les restrictions à la liberté d’Internet, le refoulement des réfugiés vers un pays où ils font face à une menace pour leur vie ou leur liberté, la corruption officielle de «haut niveau et généralisée», les lois criminalisant les rapports homosexuels, les crimes impliquant la violence ou des menaces de violence à l'encontre des membres de la communauté LGBTQI+ et le travail des enfants.
«Bien que la structure juridique prévoit des poursuites et des sanctions contre les fonctionnaires ayant violé les droits de l’homme ou commis des actes de corruption, l’application des lois reste un problème», lit-on dans le document, qui met en exergue «l’impunité» dont jouissent les responsables politiques qui se dérobent au processus judiciaire ou l’influencent.
L’intégrité de la personne
Dans le document, sont aussi pointés du doigt des «massacres arbitraires ou illégaux». Sont cités à cet égard, le décès d’un manifestant à Tripoli le 25 janvier 2021 lors d’affrontements entre des protestataires et des forces de sécurité, l’assassinat de l'activiste politique Lokman Slim, retrouvé mort dans sa voiture le 4 février 2021, ainsi que les accrochages entre des miliciens du Hezbollah et des membres des tribus arabes de Khaldé, le 1er août 2021, qui ont provoqué la mort de cinq personnes.
Le rapport fait également état de cas de torture dans les prisons et centres de détention et de la maltraitance que font subir les agents de l’ordre aux usagers de drogue, aux personnes impliquées dans des activités sexuelles à caractère commercial, aux membres de la communauté LGBTQI+. Le document évoque aussi les conditions dans lesquelles se trouvent les détenus dans des établissements pénitentiaires surpeuplés et souvent sans aucun accès aux soins sanitaires de base, les arrestations et détentions arbitraires, et l’impunité dont bénéficient les forces de sécurité, ainsi que les groupes armés «comme le Hezbollah».
Les libertés publiques
Le rapport du département d’État américain pointe du doigt la répression qui s'exerce à l'encontre de la liberté d’expression, principalement parmi les journalistes et les internautes. Consacrée par la Constitution, «cette liberté était généralement respectée, mais en juillet 2020, une coalition de 60 ONG a dénoncé une tendance à la hausse des atteintes à la liberté d’expression, notamment sur les réseaux sociaux sur des sujets politiques et sociaux», poursuit le document. À cela s’ajoutent l’intimidation et le harcèlement dont ont été victimes certains journalistes, la censure, les poursuites à l'encontre de journalistes, bloggeurs, activistes politiques et citoyens ordinaires pour diffamation, ainsi que l’interdiction d’une pièce de théâtre, «Tanfissé», accusée d'avoir critiqué la présidence de la République et le gouvernement.
Par ailleurs, le rapport s’attarde sur la violence à laquelle ont recours les forces de l’ordre pour disperser les manifestants, le harcèlement et l’intimidation dont certaines ONG indépendantes ont fait l’objet dans les régions sous contrôle du Hezbollah, comprenant des pressions politiques, sociales et financières. «Le Hezbollah aurait payé des jeunes qui travaillaient dans des ONG jugées 'inacceptables' pour qu’ils quittent ces groupes», souligne le rapport.
Les restrictions imposées aux réfugiés et demandeurs d’asile, la situation des déplacés, les conditions de vie des réfugiés syriens, le droit d’obtention de l’asile, le refoulement des réfugiés, le mauvais traitement infligé aux migrants et aux réfugiés, le couvre-feu imposé aux réfugiés syriens dans certaines villes et villages, l’accès des réfugiés aux soins basiques… autant de points soulevés dans ce rapport.
Corruption et discrimination
Sur le plan politique, le document fait mention des élections législatives partielles qui auraient dû se tenir en vertu de la Constitution dans les 60 jours qui ont suivi la démission de huit députés en réaction à la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Il met l’accent par ailleurs sur «la corruption endémique», exercée «à large échelle» dans les administrations, en l’absence de décrets d’application de la loi contre la corruption.
Un chapitre est en outre consacré à la discrimination et aux abus sociaux dont sont victimes les femmes, comme la violence domestique qui a augmenté durant la pandémie en raison du confinement, le viol conjugal ainsi que le harcèlement sexuel. Les différents codes sur le statut social qui établissent une discrimination entre les femmes elles-mêmes et les enfants sont également dénoncés, ainsi que le mariage des mineurs, la violence basée sur l'origine ethnique, l’exploitation, notamment sexuelle, et le travail des enfants. Dans la dernière partie du document sont évoquées les atteintes aux droits des employés.
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