©Des ouvriers transportent des sacs de farine de blé et de riz à l'entrepôt de céréales d'Adjamé, un quartier populaire d'Abidjan. (AFP)
Alors que les prix des denrées alimentaires atteignent des sommets sur les marchés mondiaux, plusieurs organisations internationales ont alerté sur le risque de famine et d'augmentation de l'extrême pauvreté dans plusieurs régions du monde. Elles ont exhorté les dirigeants mondiaux à prendre des mesures urgentes pour garantir la sécurité alimentaire, soutenir les pays vulnérables et maintenir un commerce international ouvert.
Les responsables de la Banque mondiale, du Fonds Monétaire International, du Programme alimentaire mondial des Nations Unies et de l'Organisation mondiale du commerce ont appelé mercredi, dans un communiqué commun, à "une action urgente en matière de sécurité alimentaire".
"Nous appelons la communauté internationale à soutenir d'urgence les pays vulnérables par des actions coordonnées comme la fourniture urgente de nourriture, un soutien financier, une production agricole accrue et un commerce ouvert", ont déclaré ces quatre responsables. "Les retombées de la guerre en Ukraine s'ajoutent à la pandémie de Covid-19", soulignent-ils, "tandis que le changement climatique et l'accélération (...) des conflits causent des dommages persistants aux populations du monde entier".
Ainsi, "la forte hausse des prix des produits de base et les pénuries d'approvisionnement accroissent la pression sur les ménages du monde entier et plongent des millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté", déplorent ces responsables.
Ils exhortent également la communauté internationale "à aider à répondre aux besoins de financement urgents, notamment par le biais de subventions", évoquant "le financement des approvisionnements alimentaires immédiats, des filets de sécurité pour répondre aux besoins des pauvres et des petits agriculteurs confrontés à des prix plus élevés pour l'approvisionnement".
Autre mesure nécessaire selon eux, le maintien d'un commerce international "ouvert" et l'absence de recours à des "mesures restrictives telles que les interdictions d'exportation de denrées alimentaires ou d'engrais qui exacerbent davantage les souffrances des personnes les plus vulnérables".
250 millions de personnes dans l'extrême pauvreté, avertit Oxfam
Plus de 250 millions de personnes dans le monde pourraient sombrer dans l'extrême pauvreté cette année, prévient mardi Oxfam dans un rapport.
Avec cette hausse massive, ce seraient en tout "860 millions de personnes qui pourraient vivre dans l'extrême pauvreté d'ici à la fin de l'année", c'est-à-dire avec moins de 1,9 dollar par jour, explique l'ONG de lutte contre la pauvreté dans un communiqué. "La hausse des prix alimentaires mondiaux à elle seule plongera 65 millions de personnes" dans un tel dénuement, qui s'ajouteront à 198 millions d'individus frappés par la pandémie et des inégalités croissantes, précise Oxfam.
Selon le rapport, une série de gouvernements sont sur le point de faire défaut sur leurs dettes et sont contraints de réduire les dépenses publiques pour payer leurs créanciers et importer nourriture et carburant. Les pays les plus pauvres de la planète doivent ainsi payer 43 milliards de dollars de remboursement de dette cette année, ce qui suffirait selon l'ONG à couvrir les coûts de leurs importations alimentaires.
"Des millions de personnes souffrent déjà de sévères famines en Afrique de l'Est et de l'Ouest, au Yémen et en Syrie", poursuit Mme Chakrabortty. "Le nombre de personnes sous-alimentées pourrait atteindre 827 millions cette année." "La hausse des prix de la nourriture représente 17 % des dépenses de consommation dans les pays riches, mais jusqu'à 40 % en Afrique subsaharienne", rappelle Oxfam. Mais "même au sein des économies riches, l'inflation amplifie les inégalités."
Avec AFP
Les responsables de la Banque mondiale, du Fonds Monétaire International, du Programme alimentaire mondial des Nations Unies et de l'Organisation mondiale du commerce ont appelé mercredi, dans un communiqué commun, à "une action urgente en matière de sécurité alimentaire".
"Nous appelons la communauté internationale à soutenir d'urgence les pays vulnérables par des actions coordonnées comme la fourniture urgente de nourriture, un soutien financier, une production agricole accrue et un commerce ouvert", ont déclaré ces quatre responsables. "Les retombées de la guerre en Ukraine s'ajoutent à la pandémie de Covid-19", soulignent-ils, "tandis que le changement climatique et l'accélération (...) des conflits causent des dommages persistants aux populations du monde entier".
Ainsi, "la forte hausse des prix des produits de base et les pénuries d'approvisionnement accroissent la pression sur les ménages du monde entier et plongent des millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté", déplorent ces responsables.
Ils exhortent également la communauté internationale "à aider à répondre aux besoins de financement urgents, notamment par le biais de subventions", évoquant "le financement des approvisionnements alimentaires immédiats, des filets de sécurité pour répondre aux besoins des pauvres et des petits agriculteurs confrontés à des prix plus élevés pour l'approvisionnement".
Autre mesure nécessaire selon eux, le maintien d'un commerce international "ouvert" et l'absence de recours à des "mesures restrictives telles que les interdictions d'exportation de denrées alimentaires ou d'engrais qui exacerbent davantage les souffrances des personnes les plus vulnérables".
250 millions de personnes dans l'extrême pauvreté, avertit Oxfam
Plus de 250 millions de personnes dans le monde pourraient sombrer dans l'extrême pauvreté cette année, prévient mardi Oxfam dans un rapport.
Avec cette hausse massive, ce seraient en tout "860 millions de personnes qui pourraient vivre dans l'extrême pauvreté d'ici à la fin de l'année", c'est-à-dire avec moins de 1,9 dollar par jour, explique l'ONG de lutte contre la pauvreté dans un communiqué. "La hausse des prix alimentaires mondiaux à elle seule plongera 65 millions de personnes" dans un tel dénuement, qui s'ajouteront à 198 millions d'individus frappés par la pandémie et des inégalités croissantes, précise Oxfam.
Selon le rapport, une série de gouvernements sont sur le point de faire défaut sur leurs dettes et sont contraints de réduire les dépenses publiques pour payer leurs créanciers et importer nourriture et carburant. Les pays les plus pauvres de la planète doivent ainsi payer 43 milliards de dollars de remboursement de dette cette année, ce qui suffirait selon l'ONG à couvrir les coûts de leurs importations alimentaires.
"Des millions de personnes souffrent déjà de sévères famines en Afrique de l'Est et de l'Ouest, au Yémen et en Syrie", poursuit Mme Chakrabortty. "Le nombre de personnes sous-alimentées pourrait atteindre 827 millions cette année." "La hausse des prix de la nourriture représente 17 % des dépenses de consommation dans les pays riches, mais jusqu'à 40 % en Afrique subsaharienne", rappelle Oxfam. Mais "même au sein des économies riches, l'inflation amplifie les inégalités."
Avec AFP
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