Syrie: rencontre entre représentants kurdes et gouvernementaux à Damas
Combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, dans l’est de la Syrie, le 23 mars 2021. ©Delil Souleiman / AFP

Une haute responsable de l’administration kurde du nord-est de la Syrie a rencontré le chef de la diplomatie syrienne à Damas, ont déclaré mardi des responsables des deux parties, peu après que le gouvernement a annoncé se retirer de pourparlers prévus sur l'intégration kurde au sein de l'État syrien.

Le gouvernement avait annoncé samedi se retirer de ces négociations, prévues à Paris, et exigé que toute discussion future se tienne à Damas après une conférence organisée par l'administration kurde, avec la participation inédite de plusieurs communautés minoritaires opposées aux orientations des dirigeants islamistes du pays.

Selon la source kurde, qui a requis l'anonymat, la rencontre «s’est tenue lundi soir, à la demande du gouvernement» entre une responsable de l’administration autonome, Elham Ahmad, et le ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, rendez-vous confirmé à l'AFP par une source gouvernementale syrienne.

Les tensions sont vives entre les autorités issues de l'alliance rebelle qui a chassé début décembre l'ex-président Bachar al-Assad et la minorité kurde, qui contrôle de vastes territoires du nord et du nord-est, où elle dispose d'une administration autonome, que le nouveau pouvoir souhaite intégrer à l'État syrien.

Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS, bras armé des Kurdes soutenus par Washington), et le président par intérim Ahmad al-Chareh ont conclu le 10 mars un accord en ce sens.

Plusieurs sessions de négociation ont eu lieu depuis, mais celles-ci piétinent, les Kurdes réclamant notamment un système de gouvernance décentralisé, ce que rejette Damas.

Les discussions de lundi se sont concentrées «sur la recherche d’une formule adaptée à la décentralisation, sans calendrier précis» pour sa mise en œuvre, selon la source kurde.

Ces échanges visaient, selon la même source, à réaffirmer «la poursuite du processus de négociation via des commissions syro-syriennes sous supervision internationale».

Les deux parties sont convenues qu'«il n’y a pas de place pour une option militaire».

Paris et Washington pilotent les négociations entre les deux parties.

La réunion prévue à Paris devait, selon M. Abdi, discuter d’un mécanisme d’intégration de ses forces au sein du ministère syrien de la Défense, un point mentionné dans l'accord du 10 mars.

AFP

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