Mais qu'arrive-t-il à Marquinhos ?
©Marquinhos a complètement raté son match face au Real Madrid en ligue des champions. Photo d’archives AFP
Monsieur le "Marqui" est bien las... Marquinhos, capitaine du Paris SG, traverse une - rare - période difficile; un grand match dans le "classique" contre Marseille, dimanche en Championnat de France (21h45), ferait du bien au défenseur, marqué par les échecs récents.

"Oui, il est moins bon en ce moment", estime pour l'AFP l'ancien capitaine du PSG, Eric Rabesandratana. "Mais je ne suis pas inquiet, c'est un joueur de club, qui a toujours tout donné tout pour le maillot." Depuis son mauvais match à Madrid (3-1), où le PSG a été éliminé de la Ligue des champions au stade des huitièmes de finale, le défenseur central a perdu de sa sérénité.

Le Brésilien connaît "un vrai passage difficile, il ne nous avait jamais fait ça", ajoute "Rabé". "Marqui", 28 ans en mai, "est forcément touché par son match contre le Real Madrid", où il a coulé en 17 minutes avec le reste de l'équipe, fautif notamment sur le toisième des trois buts de Karim Benzema.

"C'est un affectif, ça ne laisse pas indifférent de rater ce match-là", ajoute Rabesandratana, qui commente les matches du PSG sur France Bleu.

Paternité

Le capitaine, d'ordinaire si sûr, a coûté un autre but à son équipe contre Lorient (5-1), une erreur partagée avec Achraf Hakimi. Les conséquences sont légères, Paris s'est largement imposé, mais le Brésilien a semblé touché par ce nouvel accroc, à en juger par son visage déconfit.

Et lors du naufrage mi-mars à Monaco (3-0), il n'a pas pu écoper non plus. Le dixième titre de champion, qui égalerait le record de Saint-Étienne, n'est pourtant plus très loin, avec 12 points d'avance sur le dauphin, l'OM.

Au-delà d'une victoire de prestige dimanche, l'objectif est de se refaire une santé, mentale notamment. "Il faut digérer", reconnaît Marquinhos sur le site internet du PSG. "On a un objectif encore, c'est d'aller chercher notre 10e titre de champions de France." Mauricio Pochettino l'a ménagé en raison "d'une petite gêne musculaire" et ne l'a pas emmené à Clermont. "On a décidé de lui donner du repos, après la semaine qu'il a passée au niveau familial avec la naissance de son fils", a expliqué l'entraîneur.


La paternité comme remède. "Sa frustration et ses prestations actuelles viennent" de la "remontada" du Santiago-Bernabeu "pour une bonne part, poursuit Rabé, mais il y a d'autres paramètres: sa femme vient d'accoucher, ça a rajouté de l'inquiétude, émotionnellement je suis sûr que ça joue aussi. L'enfant est né, peut-être que ça va l'aider à faire un reset". "Ça fait presque dix ans que je suis ici", rappelle Marquinhos sur le site du PSG. "Mes trois enfants sont nés ici et, avec mon épouse, on a construit notre histoire ici, on a presque tout vécu ensemble à Paris. Marqui et Paris, c'est vraiment lié pour la vie", ajoute le défenseur, sous contrat jusqu'en 2024.

"Rien d'inquiétant"

"Poche" a défendu son capitaine, estimant que la question de son leadership ne méritait même pas le débat. "La grande déception contre le Real" a "servi de détonateur pour parler de plein de sujets, mais je ne pense pas que le principal problème soit l'absence de leadership", expliquait l'Argentin.

Enfin pèse "le poids des remontadas", ajoute le sélectionneur de Madagascar, toutes vécues par Marquinhos et Marco Verratti sur le terrain, à Barcelone (4-0, 1-6) en 2017, contre Manchester United (2-0, 1-3) en 2019, et enfin à Madrid, tout récemment.

"Il faut effacer une forme de traumatisme, même si ça ne reste que du sport", suggère "Rabé". "Si tu ne fais rien contre ça, chaque fois que ça va arriver, tu vas vivre le même traumatisme et répéter les mêmes erreurs." Mais "il n'y a rien d'inquiétant, c'est un joueur top", conclut le consultant.

"Marqui n'a pas perdu ses qualités, il n'est pas devenu nul du jour au lendemain, il traverse des jours difficiles, il faut se reconstruire". Quoi de mieux pour ça qu'une victoire contre Marseille?

Une victoire qui resterait tout de même une bien maigre consolation pour le PSG après la débâcle de Madrid.
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