Un homme a été renversé par un camion-benne dans la décharge de Jdeidé. La société de ramassage des ordures Ramco a décidé de suspendre ses activités jusqu'à ce que les problèmes de sécurité dans les décharges soient réglés.
https://youtu.be/bluwuCZuJtc
La décharge de Jdeidé a fermé ses portes et Ramco, la compagnie en charge du ramassage des ordures dans le Metn et au Kesrouan, a annoncé qu’elle suspendait ses opérations « jusqu’à nouvel ordre ».
A l’origine de cette double mesure, un drame qui s’est produit dans la décharge où « un chiffonnier a été heurté par un véhicule de l’entreprise Ramco », a indiqué vendredi, le mohafez de Beyrouth, Marwan Abboud, à la presse, niant les informations selon lesquelles le camion-benne appartenait à la municipalité de Beyrouth.
Aussitôt, Ramco a annoncé que "toutes ses opérations sont suspendues jusqu'à nouvel ordre et plus précisément jusqu’à ce que le problème que posent les chiffonniers qui entravent le travail des chauffeurs de camions-bennes soit réglé".
Quoi qu’il en soit, cet incident remet sur le tapis la question de la sécurité à l’intérieur des décharges, prises d’assaut au quotidien par des chiffonniers et des ferrailleurs. Il menace aussi d’une résurgence de la crise des déchets.
Le directeur de Ramco, Walid Bou Saad, a exposé à Ici Beyrouth le problème de sécurité qui se pose dans les décharges et dont le règlement a été confié au ministère de l’Intérieur après le drame de vendredi. « Des centaines de fouilleurs sont déployés sur le site de Jdeideh, alors que l’accès à ces lieux devrait leur être interdit », affirme-t-il avant de poursuivre : « Ils grimpent sur les camions, s’assoient dessus, s'y agrippent. Des hommes et des enfants sautillent en permanence tout autour et à proximité des véhicules ». M. Bou Saad confie qu’un homme a été une fois enfoui par mégarde sous les ordures, en insistant de nouveau sur le fait que la vie des chiffonniers qui investissent les lieux ainsi que celle des chauffeurs est en danger, du fait de ce laisser-aller.
Le directeur de Ramco affirme ne pas avoir d’informations précises au sujet de l’accident. Il dit avoir appris que « des chiffonniers munis de couteaux se sont attaqués aux conducteurs des camions-bennes de la société au moment où ils finissaient leur travail et s'apprêtaient à quitter le site. Ils les ont accusés d’avoir tué un individu en lui roulant dessus ». M. Bou Saad indique avoir su qu’il s’agit d’un enfant, précisant ignorer cependant si ce dernier est en vie ou s’il est décédé en raison des rumeurs multiples qui se propagent ». Et de poursuivre : « Aucun de nos chauffeurs n’a vu cet incident se produire. Nous ne disposons que d'une vague photo de cadavre et des propos partagés par les chiffonniers. Ramco n’est pas la seule à être présente sur les lieux. L’entrepreneur s’y trouve mais aussi des bulldozers et d’autres véhicules y viennent ».
Le gérant de l’entreprise n'écarte pas l’hypothèse de tentatives de gonfler l’incident avec de fausses preuves pour susciter un problème. Selon lui, " ce sont les ouvriers qui gèrent les lieux. Ils vident les ordures transportées dans des pick-up » sur le site. « Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans ces conditions. Nous avons décidé de suspendre nos opérations jusqu’à ce que la vérité soit tirée au clair. Les FSI devraient intervenir auprès des personnes responsables de la présence des chiffonniers ». M. Bou Saad rappelle que la compagnie a interpellé depuis plus de six mois à ce sujet les ministères de l’Intérieur et de l’Environnement, le mohafez de Beyrouth et les Forces de sécurité intérieure afin d’intervenir et d’assurer la sécurité de la décharge. Selon lui, le Service de sécurité de l’Etat et les municipalités sont intervenues mais sans pouvoir régler le problème, d’autant que les municipalités ne disposent pas des ressources nécessaires pour cela.
Mise en garde contre la crise des déchets
Alors que de sources du ministère de l’Intérieur, on indique à Ici Beyrouth que le ministre Bassam Maoulaoui suit l’affaire de près, le ministre de l’Environnement, Nasser Yassine, met en garde contre une résurgence d’une crise des déchets. Il souligne à Ici Beyrouth qu’« il est nécessaire d’ouvrir à nouveau la décharge pour poursuivre le processus de ramassage et prévenir l’accumulation des déchets dans les rues ». « Chaque jour, une nouvelle crise survient. Aujourd’hui il s’agit d’une crise sécuritaire et sanitaire », déclare-t-il. « Ce qui se passe dans la décharge n’est pas récent. Un accord avait été conclu avec des fédérations de municipalités pour assurer la sécurité sur le site. Néanmoins, les problèmes se perpétuent », poursuit M. Yassin. Il précise qu’après sa nomination, il avait à maintes reprises tiré la sonnette d’alarme. « La décharge est dirigée par un entreprneur sous la supervision du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Plusieurs réunions ont été organisées afin d’assurer la sécurité du lieu par le biais des municipalités et des FSI. Cependant, en raison de la crise financière et celle du carburant, leur capacité à intervenir a été entravée ».
Pour lui, si le triage des déchets doit s’effectuer sur le site, il faut alors l’organiser ». Rappelant que les problèmes de sécurité ne sont pas du ressort de son ministère de l’Environnement, M. Yassin a révélé avoir pris contact avec le ministre de l’Intérieur afin de coordonner avec lui les actions à envisager.
https://youtu.be/bluwuCZuJtc
La décharge de Jdeidé a fermé ses portes et Ramco, la compagnie en charge du ramassage des ordures dans le Metn et au Kesrouan, a annoncé qu’elle suspendait ses opérations « jusqu’à nouvel ordre ».
A l’origine de cette double mesure, un drame qui s’est produit dans la décharge où « un chiffonnier a été heurté par un véhicule de l’entreprise Ramco », a indiqué vendredi, le mohafez de Beyrouth, Marwan Abboud, à la presse, niant les informations selon lesquelles le camion-benne appartenait à la municipalité de Beyrouth.
Aussitôt, Ramco a annoncé que "toutes ses opérations sont suspendues jusqu'à nouvel ordre et plus précisément jusqu’à ce que le problème que posent les chiffonniers qui entravent le travail des chauffeurs de camions-bennes soit réglé".
Quoi qu’il en soit, cet incident remet sur le tapis la question de la sécurité à l’intérieur des décharges, prises d’assaut au quotidien par des chiffonniers et des ferrailleurs. Il menace aussi d’une résurgence de la crise des déchets.
Le directeur de Ramco, Walid Bou Saad, a exposé à Ici Beyrouth le problème de sécurité qui se pose dans les décharges et dont le règlement a été confié au ministère de l’Intérieur après le drame de vendredi. « Des centaines de fouilleurs sont déployés sur le site de Jdeideh, alors que l’accès à ces lieux devrait leur être interdit », affirme-t-il avant de poursuivre : « Ils grimpent sur les camions, s’assoient dessus, s'y agrippent. Des hommes et des enfants sautillent en permanence tout autour et à proximité des véhicules ». M. Bou Saad confie qu’un homme a été une fois enfoui par mégarde sous les ordures, en insistant de nouveau sur le fait que la vie des chiffonniers qui investissent les lieux ainsi que celle des chauffeurs est en danger, du fait de ce laisser-aller.
Le directeur de Ramco affirme ne pas avoir d’informations précises au sujet de l’accident. Il dit avoir appris que « des chiffonniers munis de couteaux se sont attaqués aux conducteurs des camions-bennes de la société au moment où ils finissaient leur travail et s'apprêtaient à quitter le site. Ils les ont accusés d’avoir tué un individu en lui roulant dessus ». M. Bou Saad indique avoir su qu’il s’agit d’un enfant, précisant ignorer cependant si ce dernier est en vie ou s’il est décédé en raison des rumeurs multiples qui se propagent ». Et de poursuivre : « Aucun de nos chauffeurs n’a vu cet incident se produire. Nous ne disposons que d'une vague photo de cadavre et des propos partagés par les chiffonniers. Ramco n’est pas la seule à être présente sur les lieux. L’entrepreneur s’y trouve mais aussi des bulldozers et d’autres véhicules y viennent ».
Le gérant de l’entreprise n'écarte pas l’hypothèse de tentatives de gonfler l’incident avec de fausses preuves pour susciter un problème. Selon lui, " ce sont les ouvriers qui gèrent les lieux. Ils vident les ordures transportées dans des pick-up » sur le site. « Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans ces conditions. Nous avons décidé de suspendre nos opérations jusqu’à ce que la vérité soit tirée au clair. Les FSI devraient intervenir auprès des personnes responsables de la présence des chiffonniers ». M. Bou Saad rappelle que la compagnie a interpellé depuis plus de six mois à ce sujet les ministères de l’Intérieur et de l’Environnement, le mohafez de Beyrouth et les Forces de sécurité intérieure afin d’intervenir et d’assurer la sécurité de la décharge. Selon lui, le Service de sécurité de l’Etat et les municipalités sont intervenues mais sans pouvoir régler le problème, d’autant que les municipalités ne disposent pas des ressources nécessaires pour cela.
Mise en garde contre la crise des déchets
Alors que de sources du ministère de l’Intérieur, on indique à Ici Beyrouth que le ministre Bassam Maoulaoui suit l’affaire de près, le ministre de l’Environnement, Nasser Yassine, met en garde contre une résurgence d’une crise des déchets. Il souligne à Ici Beyrouth qu’« il est nécessaire d’ouvrir à nouveau la décharge pour poursuivre le processus de ramassage et prévenir l’accumulation des déchets dans les rues ». « Chaque jour, une nouvelle crise survient. Aujourd’hui il s’agit d’une crise sécuritaire et sanitaire », déclare-t-il. « Ce qui se passe dans la décharge n’est pas récent. Un accord avait été conclu avec des fédérations de municipalités pour assurer la sécurité sur le site. Néanmoins, les problèmes se perpétuent », poursuit M. Yassin. Il précise qu’après sa nomination, il avait à maintes reprises tiré la sonnette d’alarme. « La décharge est dirigée par un entreprneur sous la supervision du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). Plusieurs réunions ont été organisées afin d’assurer la sécurité du lieu par le biais des municipalités et des FSI. Cependant, en raison de la crise financière et celle du carburant, leur capacité à intervenir a été entravée ».
Pour lui, si le triage des déchets doit s’effectuer sur le site, il faut alors l’organiser ». Rappelant que les problèmes de sécurité ne sont pas du ressort de son ministère de l’Environnement, M. Yassin a révélé avoir pris contact avec le ministre de l’Intérieur afin de coordonner avec lui les actions à envisager.
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