La Fondation Samir Kassir a rendu public lundi son rapport annuel sur la liberté d’expression. Elle recense 117 violations commises en 2021, dans leur majorité contre des journalistes.
L’effondrement que connaît le Liban sur les plans économique et sécuritaire, conjugué à la dépréciation de la livre libanaise, aux complications politiques qui ont entravé des réformes concrètes, et à l’humiliation des citoyens… autant de facteurs qui ont eu un impact négatif sur les libertés en général et la liberté d’expression en particulier, selon le rapport de la Fondation Samir Kassir sur la liberté d’expression.
«L’assassinat du militant politique et intellectuel Lokman Slim a momentanément galvanisé l’opinion publique locale et internationale», peut-on lire dans le document intitulé L’effondrement de l’infrastructure de la liberté d’expression, rendu public lundi. «Malheureusement, cela semble réaffirmer la notion selon laquelle la critique au Liban est interdite, l’impunité est de mise et le règne des autorités incontesté», poursuit la Fondation qui a recensé 117 violations de la liberté d’expression durant l’année 2021.
Selon le rapport, 33 agressions contre des journalistes par des individus ne faisant pas partie des institutions étatiques et 11 autres par les forces de l’ordre ont été enregistrées en 2021. À cela s’ajoutent les actions intentées en justice (17), les interpellations et les interrogatoires (17), les menaces et le harcèlement (14), la détention (10), la censure dans le domaine de l’art et de la culture (3), la censure de contenus médiatiques (3), le blocage de contenu médiatique (3), les détentions commises par des individus n’appartenant pas au cadre étatique (2), l’assassinat (1), la peine de prison à l’encontre de journalistes (1), l’interdiction de voyager (1) et l’attaque de bureaux de presse (1).
Par ailleurs, d’après le document, c’est durant le mois de juillet que le plus grand nombre de violations a été signalé (21), suivi des mois d’août (13), d’octobre (13), de janvier (11), d’avril (10), de juin (10) et de février (9). Sept violations ont été recensées durant les mois de mars, de mai et de novembre, 5 en décembre et 4 en septembre.
Discours de haine
La Fondation Samir Kassir a rappelé que l’année 2021 a commencé par l’assassinat de Lokman Slim, le 4 février, lequel a été précédé par «un assassinat à caractère moral» en essayant de mobiliser l’opinion publique contre lui à travers une campagne systématique de haine sur les réseaux sociaux, menée par les armées électroniques des militants du Hezbollah auquel il était farouchement opposé. «Des journalistes qui partagent les idées de Lokman Slim ont également été victimes du discours de haine mené par les armées électroniques, comme Dima Sadek et Luna Safwan (…), mais aussi Kassem Kassir», lit-on dans le rapport. Bien qu’il soit proche du Hezbollah, Kassem Kassir a été attaqué par les militants du Hezbollah parce qu’il avait émis des réserves sur la politique du parti de dieu et son alignement sur l’État iranien.
Dans son rapport, la Fondation constate que «la répression des journalistes et des activistes constitue la norme pour les autorités libanaises qui continuent de réduire au silence les voix dissidentes». «Les autorités sont devenues moins tolérantes aux critiques de toutes sortes», poursuit le document de la fondation, dénonçant le recours à «des pratiques répressives par les services de sécurité, les organes judiciaires, voire syndicaux, contre tous ceux qui expriment des opinions dissidentes». Aussi, l’ordre des journalistes a-t-il essayé de «faire taire ses collègues du syndicat de la presse alternative en les menaçant d’une amende, au lieu de les protéger, de défendre leurs droits et de dénoncer les violations à leur encontre».
«Le journalisme n’est plus une tâche facile au Liban vu les tentatives continues de resserrer l’étau autour des journalistes et le risque accru des attaques physiques dont ils font l’objet, notamment lors des missions sur le terrain», relève la fondation.
Impact sur les médias
Par ailleurs, la fondation note que les défis sur les plans social et économique ont eu un impact sur les médias et les journalistes qui «en plus du danger auquel ils sont exposés lors de leur travail, sont confrontés à davantage de défis dans l’application des normes professionnelles de travail avec des salaires maigres et insuffisants». De plus, «en raison de la situation économique, les abus dans le domaine de la liberté des médias ont affecté le contenu des médias, le régime ayant profité de la crise pour influencer les journalistes, notamment ceux qui travaillent dans des institutions financées par des personnalités politiques ou affiliées aux partis au pouvoir».
Et la Fondation Samir Kassir de conclure en affirmant que «la seule lueur d’espoir consiste à soutenir les journalistes et les institutions médiatiques indépendantes qui restent l’outil le plus efficace contre ce régime corrompu». «Ce dernier est seul responsable de l’effondrement sans précédent que subit actuellement le pays», conclut-elle.
L’effondrement que connaît le Liban sur les plans économique et sécuritaire, conjugué à la dépréciation de la livre libanaise, aux complications politiques qui ont entravé des réformes concrètes, et à l’humiliation des citoyens… autant de facteurs qui ont eu un impact négatif sur les libertés en général et la liberté d’expression en particulier, selon le rapport de la Fondation Samir Kassir sur la liberté d’expression.
«L’assassinat du militant politique et intellectuel Lokman Slim a momentanément galvanisé l’opinion publique locale et internationale», peut-on lire dans le document intitulé L’effondrement de l’infrastructure de la liberté d’expression, rendu public lundi. «Malheureusement, cela semble réaffirmer la notion selon laquelle la critique au Liban est interdite, l’impunité est de mise et le règne des autorités incontesté», poursuit la Fondation qui a recensé 117 violations de la liberté d’expression durant l’année 2021.
Selon le rapport, 33 agressions contre des journalistes par des individus ne faisant pas partie des institutions étatiques et 11 autres par les forces de l’ordre ont été enregistrées en 2021. À cela s’ajoutent les actions intentées en justice (17), les interpellations et les interrogatoires (17), les menaces et le harcèlement (14), la détention (10), la censure dans le domaine de l’art et de la culture (3), la censure de contenus médiatiques (3), le blocage de contenu médiatique (3), les détentions commises par des individus n’appartenant pas au cadre étatique (2), l’assassinat (1), la peine de prison à l’encontre de journalistes (1), l’interdiction de voyager (1) et l’attaque de bureaux de presse (1).
Par ailleurs, d’après le document, c’est durant le mois de juillet que le plus grand nombre de violations a été signalé (21), suivi des mois d’août (13), d’octobre (13), de janvier (11), d’avril (10), de juin (10) et de février (9). Sept violations ont été recensées durant les mois de mars, de mai et de novembre, 5 en décembre et 4 en septembre.
Discours de haine
La Fondation Samir Kassir a rappelé que l’année 2021 a commencé par l’assassinat de Lokman Slim, le 4 février, lequel a été précédé par «un assassinat à caractère moral» en essayant de mobiliser l’opinion publique contre lui à travers une campagne systématique de haine sur les réseaux sociaux, menée par les armées électroniques des militants du Hezbollah auquel il était farouchement opposé. «Des journalistes qui partagent les idées de Lokman Slim ont également été victimes du discours de haine mené par les armées électroniques, comme Dima Sadek et Luna Safwan (…), mais aussi Kassem Kassir», lit-on dans le rapport. Bien qu’il soit proche du Hezbollah, Kassem Kassir a été attaqué par les militants du Hezbollah parce qu’il avait émis des réserves sur la politique du parti de dieu et son alignement sur l’État iranien.
Dans son rapport, la Fondation constate que «la répression des journalistes et des activistes constitue la norme pour les autorités libanaises qui continuent de réduire au silence les voix dissidentes». «Les autorités sont devenues moins tolérantes aux critiques de toutes sortes», poursuit le document de la fondation, dénonçant le recours à «des pratiques répressives par les services de sécurité, les organes judiciaires, voire syndicaux, contre tous ceux qui expriment des opinions dissidentes». Aussi, l’ordre des journalistes a-t-il essayé de «faire taire ses collègues du syndicat de la presse alternative en les menaçant d’une amende, au lieu de les protéger, de défendre leurs droits et de dénoncer les violations à leur encontre».
«Le journalisme n’est plus une tâche facile au Liban vu les tentatives continues de resserrer l’étau autour des journalistes et le risque accru des attaques physiques dont ils font l’objet, notamment lors des missions sur le terrain», relève la fondation.
Impact sur les médias
Par ailleurs, la fondation note que les défis sur les plans social et économique ont eu un impact sur les médias et les journalistes qui «en plus du danger auquel ils sont exposés lors de leur travail, sont confrontés à davantage de défis dans l’application des normes professionnelles de travail avec des salaires maigres et insuffisants». De plus, «en raison de la situation économique, les abus dans le domaine de la liberté des médias ont affecté le contenu des médias, le régime ayant profité de la crise pour influencer les journalistes, notamment ceux qui travaillent dans des institutions financées par des personnalités politiques ou affiliées aux partis au pouvoir».
Et la Fondation Samir Kassir de conclure en affirmant que «la seule lueur d’espoir consiste à soutenir les journalistes et les institutions médiatiques indépendantes qui restent l’outil le plus efficace contre ce régime corrompu». «Ce dernier est seul responsable de l’effondrement sans précédent que subit actuellement le pays», conclut-elle.
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