Mrouj en émoi après le meurtre d’une pharmacienne
Lundi 18 avril, Leila Rizk a été retrouvée morte à l’arrière de sa pharmacie de Mrouj, dans le Metn. Depuis, les rumeurs fusent dans ce petit village, saisi par l’émoi. Pour l’heure, les autorités confirment seulement le décès par étranglement de cette femme d’une cinquantaine d’années.





Devant la pharmacie aux rideaux désormais fermés, quelques habitants de Mrouj, un petit village du Metn, sont venus déposer des fleurs et des cierges. Certains se recueillent encore sur les lieux, au son des voitures qui passent, occasionnellement, dans la rue adjacente. «C’était une femme si gentille, si serviable… toujours prête à aider ceux qui en avait besoin. Comment a-t-on pu lui faire une chose pareille?», se demande une dame, en pleurs.


Ce lundi de Pâques 18 avril, entre 16 et 17 heures, Leila Rizk, propriétaire de la pharmacie El-Mrouj située sur l’axe principal du village, a été retrouvée morte dans l’arrière-boutique. Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, le corps de cette femme d’une cinquantaine d’années aurait été découvert par sa fille, une adolescente d’environ 18 ans.

Certains expliquent que la jeune fille se trouvait dans les environs lorsqu’elle a été avertie, par des riverains, que la porte d’entrée de la pharmacie de sa mère était ouverte. D’autres affirment qu’elle venait de Beyrouth.
Dans cette petite bourgade au calme presque monastique, c’est la stupéfaction. Sur la place et la rue principale, parfois traversées, à toute allure, par des véhicules en provenance de Beyrouth d’un côté et de la Békaa de l’autre, l’incompréhension des riverains est totale, mais les rumeurs fusent.

«On dit qu’elle a été étranglée, mais personne ne sait si c’est un cambriolage qui a mal tourné ou un viol. Il pourrait aussi s’agir d’une histoire familiale», conjecture un commerçant. «Rien n’a été volé, ni argent, ni médicament. Elle a été traînée jusqu’à l’arrière de la pharmacie et déshabillée. Elle était en mauvais termes avec son mari, toutes leurs possessions étaient à son nom à elle. C’est forcément une histoire de famille», avance un habitant.

Contacté par téléphone, le moukhtar dénonce la propagation de ces rumeurs ainsi que les intox des réseaux sociaux. Il confirme cependant que Leila Rizk a bien été étranglée, tout en précisant que l’enquête de police suit toujours son cours.
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