©Les joueurs russes ne disputeront pas le prochain Wimbledon. Photo Matthew Stockman Getty Images
Le Russe Andrey Rublev, N.8 mondial, a estimé jeudi que l'exclusion des joueurs russes et bélarusses du prochain tournoi de Wimbledon en raison du conflit en Ukraine était "totalement discriminatoire" tandis que la Fédération bélarusse, condamnant une décision qui ne fait qu'"inciter à la haine et à l'intolérance", dit consulter des cabinets juridiques.
"Les raisons qu'ils (Wimbledon, NDLR) nous ont données n'avaient, comment dire, aucun sens, elles n'étaient pas logiques", a déclaré Rublev en marge du tournoi ATP 250 de Belgrade qu'il dispute cette semaine. "Ce qui se passe actuellement est totalement discriminatoire à notre encontre", a-t-il poursuivi. "Cela ne va rien changer", a aussi assuré le joueur, qui avait écrit "Pas de guerre s'il vous plaît" sur une caméra de télévision lors du tournoi de Dubaï juste après l'invasion russe de l'Ukraine.
"Donner les dotations du tournoi à l'aide humanitaire, aux familles qui souffrent, aux enfants qui souffrent, ça, c'est quelque chose qui aurait un peu d'impact", a-t-il suggéré aux organisateurs du tournoi londonien, qui ont distribué l'an dernier un total de 35 millions de livres sterling de gains (l'équivalent de 42 millions d'euros).
"Dans ce cas, le tennis serait le seul sport à donner un tel montant, et ce serait grâce à Wimbledon, qui en tirerait toute la gloire."
Son compatriote Karen Khachanov, 26e joueur mondial qui s'est qualifié jeudi soir pour les demi-finales du tournoi de Belgrade, s'est déclaré "très triste, déçu et dévasté que ces choses arrivent", lui qui considère que Wimbledon est "l'un des plus beaux tournois au monde".
Pour Minsk, une "incitation à la haine et à l'intolérance"
Dans un communiqué diffusé jeudi soir, la Fédération bélarusse de tennis (FBT) "condamne catégoriquement la décision prise par les organisateurs de Wimbledon de suspendre les joueurs bélarusses et russes".
"Des actes aussi destructeurs ne contribuent en rien à un règlement des conflits, mais ne font qu'inciter à la haine et à l'intolérance sur une base nationale", poursuit-elle.
La FBT ajoute que "des consultations sont en cours avec des cabinets juridiques internationaux spécialisés en droit du sport" et qu'"une stratégie est en cours d'élaboration visant à protéger, avant tout, les joueurs de tennis bélarusses dans le monde entier".
La direction de Wimbledon a annoncé mercredi l'exclusion des joueurs russes et bélarusses de son édition 2022 en raison de la guerre en Ukraine, une décision vivement contestée par l'ATP et la WTA. En l'état, ni le Russe Daniil Medvedev, N.2 mondial qui se remet d'une opération pour une hernie, ni la Bélarusse Aryna Sabalenka, N.4 mondiale et demi-finaliste l'été dernier à Londres, ne pourront défendre leurs chances dans le temple du tennis sur gazon (27 juin - 10 juillet).
Les quatre tournois du Grand Chelem (Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) sont indépendants des circuits hommes et femmes, où Russes et Bélarusses sont toujours autorisés à participer aux tournois, sous bannière neutre.
Et l'ATP a qualifié dès mercredi d'"injuste" la décision prise par Wimbledon, d'autant qu'elle s'étend à l'ensemble des tournois sur gazon de cet été en Grande-Bretagne, notamment le Queen's et Eastbourne, pourtant sous l'égide de l'ATP.
La WTA s'est elle aussi déclarée "très déçue" de l'annonce faite par Wimbledon qu'elle estime "ni juste, ni justifiée".
L'Ukrainienne Svitolina contre une sanction collective
La joueuse ukrainienne Elina Svitolina, qui a décidé de couper quelques semaines pour cause de fatigue physique et mentale intense, a estimé pour sa part que les sportifs russes et bélarusses s'exprimant publiquement contre l'invasion de son pays par la Russie "devraient être autorisés" à s'aligner à Wimbledon. "Nous ne souhaitons pas qu'ils soient totalement exclus", a déclaré l'ex-N.3 mondiale, demi-finaliste à Wimbledon en 2019, interrogée jeudi par la BBC.
"Si des joueurs ne s'expriment pas contre le gouvernement russe, il est normal de les exclure. Nous voulons qu'ils s'expriment, qu'ils disent s'ils sont avec nous et le reste du monde ou avec le gouvernement russe", a-t-elle argumenté.
"C'est pour moi le point principal. S'ils n'ont pas choisi cela, s'ils n'ont pas voté pour le gouvernement (russe), il est juste qu'ils soient autorisés à jouer."
Dans un communiqué diffusé sur ses réseaux sociaux, Billie Jean King, légende américaine du tennis aux 12 titres en Grand Chelem, dont six à Wimbledon, observe qu'"(elle) ne peu(t) pas soutenir l'exclusion d'athlètes individuels de quelque tournoi que ce soit au seul motif de leur nationalité"
"Les raisons qu'ils (Wimbledon, NDLR) nous ont données n'avaient, comment dire, aucun sens, elles n'étaient pas logiques", a déclaré Rublev en marge du tournoi ATP 250 de Belgrade qu'il dispute cette semaine. "Ce qui se passe actuellement est totalement discriminatoire à notre encontre", a-t-il poursuivi. "Cela ne va rien changer", a aussi assuré le joueur, qui avait écrit "Pas de guerre s'il vous plaît" sur une caméra de télévision lors du tournoi de Dubaï juste après l'invasion russe de l'Ukraine.
"Donner les dotations du tournoi à l'aide humanitaire, aux familles qui souffrent, aux enfants qui souffrent, ça, c'est quelque chose qui aurait un peu d'impact", a-t-il suggéré aux organisateurs du tournoi londonien, qui ont distribué l'an dernier un total de 35 millions de livres sterling de gains (l'équivalent de 42 millions d'euros).
"Dans ce cas, le tennis serait le seul sport à donner un tel montant, et ce serait grâce à Wimbledon, qui en tirerait toute la gloire."
Son compatriote Karen Khachanov, 26e joueur mondial qui s'est qualifié jeudi soir pour les demi-finales du tournoi de Belgrade, s'est déclaré "très triste, déçu et dévasté que ces choses arrivent", lui qui considère que Wimbledon est "l'un des plus beaux tournois au monde".
Pour Minsk, une "incitation à la haine et à l'intolérance"
Dans un communiqué diffusé jeudi soir, la Fédération bélarusse de tennis (FBT) "condamne catégoriquement la décision prise par les organisateurs de Wimbledon de suspendre les joueurs bélarusses et russes".
"Des actes aussi destructeurs ne contribuent en rien à un règlement des conflits, mais ne font qu'inciter à la haine et à l'intolérance sur une base nationale", poursuit-elle.
La FBT ajoute que "des consultations sont en cours avec des cabinets juridiques internationaux spécialisés en droit du sport" et qu'"une stratégie est en cours d'élaboration visant à protéger, avant tout, les joueurs de tennis bélarusses dans le monde entier".
La direction de Wimbledon a annoncé mercredi l'exclusion des joueurs russes et bélarusses de son édition 2022 en raison de la guerre en Ukraine, une décision vivement contestée par l'ATP et la WTA. En l'état, ni le Russe Daniil Medvedev, N.2 mondial qui se remet d'une opération pour une hernie, ni la Bélarusse Aryna Sabalenka, N.4 mondiale et demi-finaliste l'été dernier à Londres, ne pourront défendre leurs chances dans le temple du tennis sur gazon (27 juin - 10 juillet).
Les quatre tournois du Grand Chelem (Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) sont indépendants des circuits hommes et femmes, où Russes et Bélarusses sont toujours autorisés à participer aux tournois, sous bannière neutre.
Et l'ATP a qualifié dès mercredi d'"injuste" la décision prise par Wimbledon, d'autant qu'elle s'étend à l'ensemble des tournois sur gazon de cet été en Grande-Bretagne, notamment le Queen's et Eastbourne, pourtant sous l'égide de l'ATP.
La WTA s'est elle aussi déclarée "très déçue" de l'annonce faite par Wimbledon qu'elle estime "ni juste, ni justifiée".
L'Ukrainienne Svitolina contre une sanction collective
La joueuse ukrainienne Elina Svitolina, qui a décidé de couper quelques semaines pour cause de fatigue physique et mentale intense, a estimé pour sa part que les sportifs russes et bélarusses s'exprimant publiquement contre l'invasion de son pays par la Russie "devraient être autorisés" à s'aligner à Wimbledon. "Nous ne souhaitons pas qu'ils soient totalement exclus", a déclaré l'ex-N.3 mondiale, demi-finaliste à Wimbledon en 2019, interrogée jeudi par la BBC.
"Si des joueurs ne s'expriment pas contre le gouvernement russe, il est normal de les exclure. Nous voulons qu'ils s'expriment, qu'ils disent s'ils sont avec nous et le reste du monde ou avec le gouvernement russe", a-t-elle argumenté.
"C'est pour moi le point principal. S'ils n'ont pas choisi cela, s'ils n'ont pas voté pour le gouvernement (russe), il est juste qu'ils soient autorisés à jouer."
Dans un communiqué diffusé sur ses réseaux sociaux, Billie Jean King, légende américaine du tennis aux 12 titres en Grand Chelem, dont six à Wimbledon, observe qu'"(elle) ne peu(t) pas soutenir l'exclusion d'athlètes individuels de quelque tournoi que ce soit au seul motif de leur nationalité"
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