Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a appelé les électeurs à accorder leur voix aux candidats «qui campent sur leurs positions libanaises», «qui ne changent pas de positionnement et qui ne font de compromis pour accéder à des postes».
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a réitéré son appel dimanche au peuple libanais, l’incitant à accorder sa voix aux candidats «qui ont les compétences requises et une ligne de conduite nationale», «qui campent sur leurs positions libanaises», «qui ne changent pas de positionnement et qui ne font de compromis pour accéder à des postes».
Dans son homélie de dimanche, qui s’inscrit dans le prolongement de son message pascal samedi dernier dans lequel il avait insisté sur les risques de dénaturation de l’identité libanaise et appelé les électeurs à voter pour les candidats souverainistes, Mgr Raï a souligné la nécessité de former «un nouveau Parlement qui serait capable de relever les prochains défis, notamment l’élection d’un nouveau chef de l’État dans les délais constitutionnels». Le nouveau président devrait, selon le patriarche Raï, œuvrer pour «renouveler les relations des composantes conformes au pacte dans le cadre d’un État capable d’intégrer le pluralisme et de rassembler toutes les composantes dans un système de décentralisation élargie». Il devrait également œuvrer à «unifier l’allégeance au Liban, à respecter la neutralité du pays et à tourner la page de tous les projets intrus à notre nation et notre société», a ajouté Mgr Raï.
Peur de l’enquête
Comme à son habitude, Mgr Raï est en outre revenu à la charge contre les responsables politiques, notamment dans l’affaire de la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Il a ainsi critiqué ceux qui bloquent l’enquête, le changement des juges d’instruction l’un après l’autre (en allusion au remplacement du magistrat Fadi Sawan par Tarek Bitar, ndlr), et les nominations judiciaires qui permettraient au juge Tarek Bitar, chargé de l’enquête, d’avancer dans son investigation suspendue depuis octobre dernier, en raison des multiples recours contre lui. «Pourquoi certains qui possèdent des preuves et des photos sont-ils assassinés ?» s’est encore demandé Mgr Raï, dans une allusion à peine voilée à l’assassinat de Joe Bejjani, tué le 21 décembre 2020 à Kahalé. Et de marteler: «Pourquoi certains accusés fuient-ils la justice? Si l’explosion est purement accidentelle, pourquoi avez-vous peur de l’enquête?»
Mgr Raï s’est en outre pris aux magistrats qui «fabriquent des dossiers à la demande de personnes influentes et qui ternissent l’image de la justice». Il a critiqué les responsables qui s’abstiennent d’accorder les indemnités requises aux familles des victimes et de reconstruire la capitale.
Se penchant sur le dossier du contrôle des capitaux, l’une des conditions requises par le Fonds monétaire international (FMI), Mgr Raï a affirmé que le gouvernement "doit informer la population du sort des dépôts bancaires et comment une nouvelle législation limiterait l’accès libre à cet argent". Dénonçant l’opposition qui revêt un caractère populiste, il a affirmé que «les gens et les forces politiques ont le droit de s’opposer à tout ce qui est flou, ambigu et suspect et affecte les droits du peuple, le système économique libéral du Liban et les règles de l’activité bancaire». «Si un accord avec le FMI est souhaitable, la préservation des droits des personnes et de leur argent est sacrée.»
Mgr Raï a enfin présenté ses condoléances aux familles des victimes du naufrage au large de Tripoli et a souhaité un prompt rétablissement aux rescapés.
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a réitéré son appel dimanche au peuple libanais, l’incitant à accorder sa voix aux candidats «qui ont les compétences requises et une ligne de conduite nationale», «qui campent sur leurs positions libanaises», «qui ne changent pas de positionnement et qui ne font de compromis pour accéder à des postes».
Dans son homélie de dimanche, qui s’inscrit dans le prolongement de son message pascal samedi dernier dans lequel il avait insisté sur les risques de dénaturation de l’identité libanaise et appelé les électeurs à voter pour les candidats souverainistes, Mgr Raï a souligné la nécessité de former «un nouveau Parlement qui serait capable de relever les prochains défis, notamment l’élection d’un nouveau chef de l’État dans les délais constitutionnels». Le nouveau président devrait, selon le patriarche Raï, œuvrer pour «renouveler les relations des composantes conformes au pacte dans le cadre d’un État capable d’intégrer le pluralisme et de rassembler toutes les composantes dans un système de décentralisation élargie». Il devrait également œuvrer à «unifier l’allégeance au Liban, à respecter la neutralité du pays et à tourner la page de tous les projets intrus à notre nation et notre société», a ajouté Mgr Raï.
Peur de l’enquête
Comme à son habitude, Mgr Raï est en outre revenu à la charge contre les responsables politiques, notamment dans l’affaire de la double explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Il a ainsi critiqué ceux qui bloquent l’enquête, le changement des juges d’instruction l’un après l’autre (en allusion au remplacement du magistrat Fadi Sawan par Tarek Bitar, ndlr), et les nominations judiciaires qui permettraient au juge Tarek Bitar, chargé de l’enquête, d’avancer dans son investigation suspendue depuis octobre dernier, en raison des multiples recours contre lui. «Pourquoi certains qui possèdent des preuves et des photos sont-ils assassinés ?» s’est encore demandé Mgr Raï, dans une allusion à peine voilée à l’assassinat de Joe Bejjani, tué le 21 décembre 2020 à Kahalé. Et de marteler: «Pourquoi certains accusés fuient-ils la justice? Si l’explosion est purement accidentelle, pourquoi avez-vous peur de l’enquête?»
Mgr Raï s’est en outre pris aux magistrats qui «fabriquent des dossiers à la demande de personnes influentes et qui ternissent l’image de la justice». Il a critiqué les responsables qui s’abstiennent d’accorder les indemnités requises aux familles des victimes et de reconstruire la capitale.
Se penchant sur le dossier du contrôle des capitaux, l’une des conditions requises par le Fonds monétaire international (FMI), Mgr Raï a affirmé que le gouvernement "doit informer la population du sort des dépôts bancaires et comment une nouvelle législation limiterait l’accès libre à cet argent". Dénonçant l’opposition qui revêt un caractère populiste, il a affirmé que «les gens et les forces politiques ont le droit de s’opposer à tout ce qui est flou, ambigu et suspect et affecte les droits du peuple, le système économique libéral du Liban et les règles de l’activité bancaire». «Si un accord avec le FMI est souhaitable, la préservation des droits des personnes et de leur argent est sacrée.»
Mgr Raï a enfin présenté ses condoléances aux familles des victimes du naufrage au large de Tripoli et a souhaité un prompt rétablissement aux rescapés.
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