Après la Fédération de basket, les annonceurs et les diffuseurs, Ici Beyrouth poursuit son enquête sur le basket libanais en se penchant sur le fonctionnement et le financement des principaux clubs de l’élite. Ces derniers ont de moins en moins de liens avec la politique, mais font face à divers écueils, notamment juridiques, qui les empêchent d’accélérer leur développement.
Le basket libanais a franchi de nombreux caps depuis le milieu des années 90. Cependant plusieurs écueils relatifs aux différentes règlementations qui régissent sa gestion et son financement l’empêchent d’atteindre le stade du professionnalisme. Une étape positive semble avoir été franchie ces dernières années, avec une disparition progressive de financements de partis politiques. Du moins, au sein des meilleurs clubs de l’élite. Ici Beyrouth a échangé avec les quatre présidents des clubs qualifiés pour le «Final 4» pour mieux comprendre les rouages de leur fonctionnement et de leur financement.
Sagesse, Sports Club Beirut, Al Riyadi Beirut et Dynamo, tout comme l’ensemble des clubs de basket libanais, sont régis par une législation qui ne leur permet pas de devenir une société à but commercial. Aussi, le président de Dynamo, Faissal Kalaawi, précise que son club est «une association sportive à but non lucratif. Il n’y a pas de propriétaire du club. La maison-mère est la société de gaming Robocom VR». Cette restriction juridique freine les clubs dans leur développement et les empêche d’accélérer leur processus de professionnalisation.
Autre facteur, qui a longtemps empêché un développement encore plus optimal du basket libanais, est l’intervention de partis politiques dans les sphères de financement des clubs. Aujourd’hui, les quatre grands clubs de l’élite semblent avoir franchi un cap en la matière, et n’ont plus pour financeurs des partis politiques. Le président de Al-Riyadi Beirut, Mazen Tabbara, explique à Ici Beyrouth qu’ «il n’y a pas de financements de partis politiques en ce moment. D’ailleurs, il n’y a jamais eu de parti politique qui finance Riyadi. C’était des individus qui travaillaient en politique et qui finançaient à titre personnel Riyadi. Le défunt Premier ministre Rafic Hariri et, après lui, son fils Saad ont contribué au financement du club à titre personnel et pas au nom du parti politique (NDLR: le courant du Futur) qu’ils dirigeaient.» De son côté, Kalaawi souligne que le projet du club Dynamo est par essence apolitique: «Nous n'avons aucun lien avec la politique. Tous les dirigeants de Dynamo qui avaient une activité politique l'ont mise de côté. Et nous travaillons sur un projet purement sportif. Nous sommes le seul conseil administratif qui compte dans ses rangs toutes les religions libanaises: musulmans, chrétiens, druzes. Nous sommes uniques parmi tous les clubs libanais, en raison du fait que nous sommes celui avec la plus grande diversité». Quant au président de Sagesse, Elie Yahchouchi, il insiste lui aussi sur le fait qu’il n’existe «aucun financement de partis politiques à Sagesse en ce moment. Si Sagesse recevait des financements de politiciens, il n’en serait pas arrivé à la situation financière difficile qu’il traverse actuellement. Nous aurions remboursé nos dettes dès ma prise de fonction (NDLR: en 2019) si nous avions des financements de partis politiques. Je suis fier du fait que nous nous autofinançons». Enfin, même son de cloche du côté du président de Sports Club Beirut, Nadim Hakim, qui indique que «nous n’avons aucun financement de partis politique. Nous n’avons rien à voir avec la politique».
Les salaires des joueurs, principale dépense des clubs
Le financement des clubs doit être conséquent en raison du fait que leurs dépenses sont nombreuses. Les salaires des joueurs représentent la dépense la plus importante. En effet, selon les présidents des clubs, les émoluments des joueurs représentent 80 % du budget à Riyadi et Sagesse, 75 % à Dynamo, et 70 à 80 % au SC Beirut. A noter qu’en plus de leurs salaires, Dynamo accorde des avantages additionnels importants à ses joueurs. Kalaawi explique qu’au Dynamo, «à peu près tous les joueurs bénéficient d'un appartement dans leurs avantages salariaux, car ils viennent de régions différentes et le lieu du terrain leur est imposé par le club». Les autres principales dépenses des clubs sont la location du terrain, le mazout, les assurances et toutes les autres dépenses de fonctionnement nécessaires au staff technique et aux joueurs. Nadim Hakim, souligne qu’une dépense supplémentaire spécifique s’est ajoutée cette année, avec « l’important nombre de tests PCR qui ont dû être faits avant les matches.»
Cette saison, les clubs libanais de l’élite n’avaient pas de joueurs étrangers dans leurs rangs. Le président de Sagesse, Elie Yahchouchi, souligne qu’en règle générale, «avec la présence de joueurs étrangers, il faut assurer, en plus de leurs salaires, leurs appartements, le coût de leurs voyages et leurs voitures, qui sont à la charge du club».
Le basket libanais a franchi de nombreux caps depuis le milieu des années 90. Cependant plusieurs écueils relatifs aux différentes règlementations qui régissent sa gestion et son financement l’empêchent d’atteindre le stade du professionnalisme. Une étape positive semble avoir été franchie ces dernières années, avec une disparition progressive de financements de partis politiques. Du moins, au sein des meilleurs clubs de l’élite. Ici Beyrouth a échangé avec les quatre présidents des clubs qualifiés pour le «Final 4» pour mieux comprendre les rouages de leur fonctionnement et de leur financement.
Sagesse, Sports Club Beirut, Al Riyadi Beirut et Dynamo, tout comme l’ensemble des clubs de basket libanais, sont régis par une législation qui ne leur permet pas de devenir une société à but commercial. Aussi, le président de Dynamo, Faissal Kalaawi, précise que son club est «une association sportive à but non lucratif. Il n’y a pas de propriétaire du club. La maison-mère est la société de gaming Robocom VR». Cette restriction juridique freine les clubs dans leur développement et les empêche d’accélérer leur processus de professionnalisation.
Autre facteur, qui a longtemps empêché un développement encore plus optimal du basket libanais, est l’intervention de partis politiques dans les sphères de financement des clubs. Aujourd’hui, les quatre grands clubs de l’élite semblent avoir franchi un cap en la matière, et n’ont plus pour financeurs des partis politiques. Le président de Al-Riyadi Beirut, Mazen Tabbara, explique à Ici Beyrouth qu’ «il n’y a pas de financements de partis politiques en ce moment. D’ailleurs, il n’y a jamais eu de parti politique qui finance Riyadi. C’était des individus qui travaillaient en politique et qui finançaient à titre personnel Riyadi. Le défunt Premier ministre Rafic Hariri et, après lui, son fils Saad ont contribué au financement du club à titre personnel et pas au nom du parti politique (NDLR: le courant du Futur) qu’ils dirigeaient.» De son côté, Kalaawi souligne que le projet du club Dynamo est par essence apolitique: «Nous n'avons aucun lien avec la politique. Tous les dirigeants de Dynamo qui avaient une activité politique l'ont mise de côté. Et nous travaillons sur un projet purement sportif. Nous sommes le seul conseil administratif qui compte dans ses rangs toutes les religions libanaises: musulmans, chrétiens, druzes. Nous sommes uniques parmi tous les clubs libanais, en raison du fait que nous sommes celui avec la plus grande diversité». Quant au président de Sagesse, Elie Yahchouchi, il insiste lui aussi sur le fait qu’il n’existe «aucun financement de partis politiques à Sagesse en ce moment. Si Sagesse recevait des financements de politiciens, il n’en serait pas arrivé à la situation financière difficile qu’il traverse actuellement. Nous aurions remboursé nos dettes dès ma prise de fonction (NDLR: en 2019) si nous avions des financements de partis politiques. Je suis fier du fait que nous nous autofinançons». Enfin, même son de cloche du côté du président de Sports Club Beirut, Nadim Hakim, qui indique que «nous n’avons aucun financement de partis politique. Nous n’avons rien à voir avec la politique».
Les salaires des joueurs, principale dépense des clubs
Le financement des clubs doit être conséquent en raison du fait que leurs dépenses sont nombreuses. Les salaires des joueurs représentent la dépense la plus importante. En effet, selon les présidents des clubs, les émoluments des joueurs représentent 80 % du budget à Riyadi et Sagesse, 75 % à Dynamo, et 70 à 80 % au SC Beirut. A noter qu’en plus de leurs salaires, Dynamo accorde des avantages additionnels importants à ses joueurs. Kalaawi explique qu’au Dynamo, «à peu près tous les joueurs bénéficient d'un appartement dans leurs avantages salariaux, car ils viennent de régions différentes et le lieu du terrain leur est imposé par le club». Les autres principales dépenses des clubs sont la location du terrain, le mazout, les assurances et toutes les autres dépenses de fonctionnement nécessaires au staff technique et aux joueurs. Nadim Hakim, souligne qu’une dépense supplémentaire spécifique s’est ajoutée cette année, avec « l’important nombre de tests PCR qui ont dû être faits avant les matches.»
Cette saison, les clubs libanais de l’élite n’avaient pas de joueurs étrangers dans leurs rangs. Le président de Sagesse, Elie Yahchouchi, souligne qu’en règle générale, «avec la présence de joueurs étrangers, il faut assurer, en plus de leurs salaires, leurs appartements, le coût de leurs voyages et leurs voitures, qui sont à la charge du club».
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