Financement des clubs de basket libanais (3/3)
Les crise économique et sanitaire ont affecte négativement les recettes engrangées par le basket libanais, qui résiste tout de même plutôt bien à la crise, comparé à d’autres sports. Les deux cadors de l’élite (La Sagesse et Riyadi), ont fait baisser sérieusement ou épongé leurs dettes ces dernières années, grâce à une meilleure gestion.

Les crises économique et sanitaire ont rendu la situation des clubs plus difficiles. Toutes les sources de revenus ont baissé, mais les grands clubs ont surnagé grâce notamment à une meilleure gestion.

D’abord le montant des droits TV est passé de 1.122.000 dollars par an sur la période précédente à 366.000 dollars pour la période en cours (2021 à 2024). Cette baisse est due uniquement à la mauvaise situation économique que traverse le pays depuis 2019. En effet, en termes de popularité, ce sport continue d’être une source d'intérêt et d'un engouements certain du grand public.

La billetterie quant à elle a été également touché de plein fouet par la crise sanitaire du Covid, qui a entrainé des matchs à huis-clos, avant un retour progressif du public au cours de la saison en cours (2021-2022).

Quant aux sponsors, le président de SC Beirut, Nadim Hakim, souligne qu’ «avec la situation du pays, le montant payé par les sponsors est devenu dérisoire comparé aux coûts. Avant la crise, le montant du sponsoring était plus important. Aujourd’hui, les contrats ne représentent même pas le tiers du montant d’avant la crise. Il n’y a dans l’ensemble ni gains ni pertes. L’argent reçu par les sponsors et les apports personnels servent uniquement à couvrir les dépenses. Depuis octobre 2019, la situation au Liban est devenue difficile. Avant, il était plus simple de générer des recettes».

Au niveau du budget, les quatre principaux clubs de l’élite avaient des budgets très différents au cours de cette saison. Le président de La Sagesse, Élie Yahchouchi, indique que «le budget de la section basket du club pour la saison 2021-2022 était de 150.000 dollars». En regroupant certaines informations, Ici Beyrouth estime que le budget des trois autres clubs qualifiés pour le «Final 4» (SC Beirut, Dynamo, Riyadi), oscille entre 500.000 et 750.000 dollars.

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Des dettes en baisse

Les deux cadors historiques du championnat (Riyadi et La Sagesse) ont considérablement amélioré leur gestion ces dernières années. Ainsi, le président de Riyadi Beirut, Mazen Tabbara, explique à Ici Beyrouth que «le club était à l’équilibre en 2020-2021. Au début de mon mandat le club était endetté de 1,5 million de dollars, alors qu'aujourd’hui il n’y a plus de dettes». De son côté, Élie Yahchouchi souligne que lorsqu'il avait pris ses fonctions de président du club, «il y avait une dette de 3 millions de dollars; aujourd’hui, les dettes du club ne sont plus que de 700.000 dollars».

Dans l’ensemble, les grands clubs de basket se portent bien et arrivent désormais à maintenir un équilibre financier chaque année. Le basket libanais peut être qualifié de semi-professionnel. Le passage à la professionnalisation passera d’abord par une réglementation plus adaptée, avec le passage des clubs du statut d’association à celui d’entreprises commerciales. Ensuite, les modes de répartition de la billetterie et des droits TV, doivent être remodelés pour favoriser la compétitivité internationale des grands clubs locaux. Enfin, les clubs doivent mieux commercialiser leur produit basket, en faisant par exemple des études de sponsoring, expliquant aux sponsors les indénombrables avantages pour une marque de s’associer au basket, en termes de notoriété, d’image et d’augmentation des ventes. Ce qui engendrera des contrats aux montants plus élevés.



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