Finale européenne puis sprint final, l'OM veut tout
Marseille peut tout remporter, comme tout perdre: jeudi en demi-finale aller de Ligue Europa Conférence (22h00, Beyrouth), l'OM lance face au Feyenoord Rotterdam un mois décisif qui peut lui offrir un titre européen et une qualification pour la Ligue des champions, mais aussi le laisser bredouille.

Les Marseillais arrivent aux Pays-Bas sur l'élan d'un très important succès à Reims (1-0), qui leur a permis de conserver leur avance de six points à la deuxième place du classement de Ligue 1, qualificative pour la C1. Ils ont fait le plein de confiance.

À quatre journées de la fin, ces six longueurs de marge sur Monaco et Rennes ne garantissent rien, d'autant qu'il faudra dimanche recevoir Lyon, sans doute bien décidé à empoisonner la vie de l'autre Olympique.

Mais elles permettent au moins à Jorge Sampaoli et à ses hommes d'aborder le match de Rotterdam sans trop de pensées parasites. Car le rendez-vous est d'importance, l'OM s'apprêtant à disputer la septième demi-finale européenne de son histoire.

Après la déception d'une élimination en poules de Ligue Europa, l'histoire marseillaise en C4 a commencé loin et modestement, avec une confrontation avec Qarabag, vice-champion d'Azerbaïdjan. Mais quelques mois plus tard, les demi-finales de la dernière-née des compétitions européennes ont de l'allure avec Feyenoord et l'OM d'un côté, l'AS Rome et Leicester de l'autre.

Mandanda centenaire

Si près du but et de la finale de Tirana, le 25 mai, plus personne ne fait la fine bouche et le stade De Kuip de Rotterdam, où les Bleus avaient été sacrés champions d'Europe en 2000, sera plein à craquer et bouillant.

Les Marseillais y seront soutenus par 2.000 de leurs supporters, qui feront jeudi le trajet en car après avoir été privés pour raisons de sécurité des déplacements à Bâle et Thessalonique aux tours précédents.


Sur le terrain, Marseille aura quelques certitudes, porté par sa série de dix victoires lors des onze derniers matches. Mais beaucoup ont été étroites et si l'OM a souvent le contrôle du jeu, comme le souhaite son entraîneur, il n'a pas toujours beaucoup de marge ni de brillance.

"Avec la manière c'est mieux, mais ce qui compte dans ces périodes, c'est de gagner des matches", a tout de même rappelé le capitaine Steve Mandanda après la victoire arrachée dimanche à Reims (1-0).

Alors qu'il devrait disputer à Rotterdam son 100e match européen avec l'OM, Mandanda en a vu d'autres et sait en effet que si la fin de saison marseillaise est excitante et chargée d'enjeux, elle peut aussi finir en eau de boudin, comme en 2017-2018.

Ambiance "incroyable"

L'OM de Rudi Garcia avait alors été battu par l'Atlético Madrid en finale de la Ligue Europa et, après avoir longtemps été installé sur le podium, avait au bout du compte terminé quatrième, ratant la Ligue des champions.

Pour éviter de boucler sa saison la tête basse, le club marseillais compte sur Gerson, sa nouvelle valeur sûre, en pleine forme actuellement. En attaque, le retour d'Arkadiusz Milik et les jambes de Bamba Dieng offrent à Sampaoli des options différentes alors qu'Arne Slot, l'entraîneur du Feyenoord, a évoqué mercredi le danger représenté par Dimitri Payet.

Troisième de son championnat à bonne distance de l'Ajax Amsterdam et du PSV Eindhoven, le club de Rotterdam aborde cette demi-finale dans la position enviable du challenger et avec l'ailier colombien Luis Sinisterra comme atout offensif principal.

Mais dans une ambiance que Slot a promise "incroyable", le Feyenoord aura aussi des ambitions. "On a souvent montré qu'on pouvait imposer notre jeu", a assuré le technicien néerlandais. "Mais Marseille est l'adversaire le plus fort qu'on ait eu jusqu'ici", a-t-il ajouté.
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