©L'élection du Parlement a pris fin le 14 avril 2022, dans un contexte de violences et de famine. (AFP)
En Somalie, l'élection des deux présidents des chambres hautes et basses du Parlement ouvrent la voie vers l'élection du Président de la république, étape ultime du processus électoral. Celui-ci a été marqué par de nombreuses violences provenant du groupe terroriste shebab ainsi qu'une sècheresse importante qui laisse planer le risque de la famine. Le scrutin présidentiel a déjà été reporté à plusieurs reprises, le mandat du président sortant étant terminé depuis février 2021.
La Somalie a conclu jeudi une étape clé de son processus électoral, déjà retardé de plus d'un an, avec la désignation du président de la chambre basse du parlement, deux jours après celle du leader de la chambre haute. Ces deux désignations ouvrent la voie à l'élection du président de la Somalie, étape finale de cette période électorale troublée, marquée par des violences et par une intense lutte de pouvoir au sommet de l'État.
Le vote de jeudi s'est déroulé sous un chapiteau dressé dans l'enceinte de l'aéroport international de Mogadiscio, placé sous haute sécurité après plusieurs attaques du mouvement jihadiste des shebab qui mènent leur insurrection en Somalie depuis plus de dix ans.
Cheikh Adan Mohamed Nur, plus connu sous le nom de Cheikh Adan Madobe, 66 ans, a été élu président de la chambre basse par 163 voix sur 252, à la suite de deux tours de scrutin. Madobe, 66 ans, qui a déjà présidé la chambre basse de 2007 à 2010, n'est pas connu pour être particulièrement aligné sur un des deux principaux protagonistes de la vie politique somalienne, le président Mohamed Abdullahi Mohamed et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble, aux relations très tendues.
Mardi, un autre vétéran de la politique somalienne, Abdi Hashi Abdullahi, 76 ans, avait été élu président de la chambre haute du parlement.
Des élections cruciales pour le redressement du pays
Selon le complexe système électoral somalien, les assemblées des États ainsi que des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui, à leur tour, désignent le président. Le parlement doit désormais désigner une date pour le scrutin présidentiel. Le mandat du président Farmajo, président depuis 2017, est arrivé à échéance en février 2021 sans qu'il réussisse à organiser un scrutin, plongeant le pays dans une profonde crise politique. Depuis, le processus a péniblement avancé.
Les reports à répétition inquiètent la communauté internationale, qui estime qu'ils détournent l'attention des autorités d'autres sujets cruciaux pour le pays, comme la sévère sécheresse en cours et l'insurrection des shebab. Par ailleurs, un programme de soutien du Fonds monétaire international (FMI) d'environ 400 millions de dollars (380 millions d'euros) sur trois ans doit s'arrêter mi-mai si une nouvelle administration n'est pas en place pour valider certaines réformes à venir.
Fin mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé jusqu'à fin 2024 la mission de l'Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), rebaptisée Mission de transition en Somalie (Atmis). L'Amisom a chassé les shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, permettant l'installation d'un gouvernement et d'institutions fédérales ainsi que la tenue de deux cycles d'élections (2012, 2017).
Avec AFP
La Somalie a conclu jeudi une étape clé de son processus électoral, déjà retardé de plus d'un an, avec la désignation du président de la chambre basse du parlement, deux jours après celle du leader de la chambre haute. Ces deux désignations ouvrent la voie à l'élection du président de la Somalie, étape finale de cette période électorale troublée, marquée par des violences et par une intense lutte de pouvoir au sommet de l'État.
Le vote de jeudi s'est déroulé sous un chapiteau dressé dans l'enceinte de l'aéroport international de Mogadiscio, placé sous haute sécurité après plusieurs attaques du mouvement jihadiste des shebab qui mènent leur insurrection en Somalie depuis plus de dix ans.
Cheikh Adan Mohamed Nur, plus connu sous le nom de Cheikh Adan Madobe, 66 ans, a été élu président de la chambre basse par 163 voix sur 252, à la suite de deux tours de scrutin. Madobe, 66 ans, qui a déjà présidé la chambre basse de 2007 à 2010, n'est pas connu pour être particulièrement aligné sur un des deux principaux protagonistes de la vie politique somalienne, le président Mohamed Abdullahi Mohamed et le Premier ministre Mohamed Hussein Roble, aux relations très tendues.
Mardi, un autre vétéran de la politique somalienne, Abdi Hashi Abdullahi, 76 ans, avait été élu président de la chambre haute du parlement.
Des élections cruciales pour le redressement du pays
Selon le complexe système électoral somalien, les assemblées des États ainsi que des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui, à leur tour, désignent le président. Le parlement doit désormais désigner une date pour le scrutin présidentiel. Le mandat du président Farmajo, président depuis 2017, est arrivé à échéance en février 2021 sans qu'il réussisse à organiser un scrutin, plongeant le pays dans une profonde crise politique. Depuis, le processus a péniblement avancé.
Les reports à répétition inquiètent la communauté internationale, qui estime qu'ils détournent l'attention des autorités d'autres sujets cruciaux pour le pays, comme la sévère sécheresse en cours et l'insurrection des shebab. Par ailleurs, un programme de soutien du Fonds monétaire international (FMI) d'environ 400 millions de dollars (380 millions d'euros) sur trois ans doit s'arrêter mi-mai si une nouvelle administration n'est pas en place pour valider certaines réformes à venir.
Fin mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé jusqu'à fin 2024 la mission de l'Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), rebaptisée Mission de transition en Somalie (Atmis). L'Amisom a chassé les shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, permettant l'installation d'un gouvernement et d'institutions fédérales ainsi que la tenue de deux cycles d'élections (2012, 2017).
Avec AFP
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