En 1910, à une époque où Mondrian, Kupka, Malevich ou Delaunay arrivent par d’autres chemins à une réalisation artistique et abstraite, Kandinsky s’engage pour sa part à représenter le monde par une autre facette que celle de l’objet comme étant un «élément indispensable du tableau».
Kandinsky n’est pas seulement peintre. Il abandonne le droit à l’âge de 30 ans pour se lancer dans une carrière où prédomine l’art. Il écrit aussi. Son fameux ouvrage publié en 1911, «Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier», est une tentative de concevoir les formes et les couleurs dans une logique omniprésente dans son œuvre.
«On ne naît pas peintre, on le devient». Kandinsky (1866-1944) découvre sa vocation progressivement et son langage pictural ouvre son œuvre à une infinité de possibles, due à l’abstraction de la cause.
Alors qu'il est étudiant en droit à l'Université de Moscou, une société d’anthropologie l’envoie en 1889 dans le nord de la Russie pour étudier le droit coutumier paysan chez les «Komis». C’est là-bas qu’il est frappé par l’art folklorique. Il produit alors des scènes de fantaisies inspirées en partie par l’art populaire russe.
Renonçant à un poste de professeur de droit, il quitte la Russie en 1896 et effectue des voyages entre la Bavière, la Hollande, la Riviera italienne et même le Maghreb. Il peint de manière totalement expressionniste, inspiré par les paysages qu’il admire autour de lui.
C’est à Paris, en 1907 qu’il s’inspire surtout par le style de la peinture française alors qu’il visite les galeries et les salons. Le fauvisme et le cubisme lui ouvrent de nouvelles voies.
L’opéra de Wagner provoque un choc à l’artiste qui recherche encore son style. Kandinsky a le sentiment que «la peinture pouvait déployer les mêmes forces que la musique». Il cherche alors à puiser dans le sens profond des formes et des couleurs. Il est atteint de synesthésie et il découvre et fait naître l’abstraction.
«La musique, qui est totalement émancipée de la nature, n’a pas besoin d’emprunter ailleurs des formes extérieures pour son langage. La peinture, à l’heure actuelle, est encore presque entièrement liée aux formes naturelles, aux formes empruntées par la nature. Sa tâche maintenant est d’étudier ses forces et ses moyens, d’apprendre à les connaître, comme la musique l’a fait depuis longtemps.»
Les couleurs et les formes de ses toiles abstraites portent la pulsion intérieure de l’artiste. La marque de chacune d’elle est un modèle musical par excellence. Les images surgissent de son inconscient. Il écoute les couleurs, comme une mélodie à laquelle il donne forme sur un tableau.
Kandinsky accepte en 1921 la proposition d’enseigner au Bauhaus. Mû par un désir de collaboration entre tous les arts pour transformer la vie quotidienne, Kandinsky assure un cours sur la théorie de la forme et un atelier de peinture murale.
Lorsque le Bauhaus est fermé par les nazis, il met en place avec Paul Klee des classes de peinture libre, pour affirmer l’importance de la subjectivité de l’intuition dans l’inspiration artistique. L’artiste compose son œuvre à partir de formes géométriques. La règle et le compas prouvent l’approche scientifique de la forme.
«La création d’une œuvre c’est la création du monde». À partir des années 1930, on parle de biomorphisme pour désigner la phase du cosmos artistique de Kandinsky, où les cellules viennent féconder sa peinture. Passionné par la science, il observe au microscope les lumières de la vie.
C’est ainsi que prend forme une sorte de microcosme poétique qui dilue le bruit et la fureur d’un monde en guerre.
C’est aussi à partir de ces toiles où flottent tout un monde de petits organismes souples et légers, que naît ce courant qui ouvre la voie à l’art moderne: l’abstraction.
www.zeinanader.com
Kandinsky n’est pas seulement peintre. Il abandonne le droit à l’âge de 30 ans pour se lancer dans une carrière où prédomine l’art. Il écrit aussi. Son fameux ouvrage publié en 1911, «Du spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier», est une tentative de concevoir les formes et les couleurs dans une logique omniprésente dans son œuvre.
«On ne naît pas peintre, on le devient». Kandinsky (1866-1944) découvre sa vocation progressivement et son langage pictural ouvre son œuvre à une infinité de possibles, due à l’abstraction de la cause.
Alors qu'il est étudiant en droit à l'Université de Moscou, une société d’anthropologie l’envoie en 1889 dans le nord de la Russie pour étudier le droit coutumier paysan chez les «Komis». C’est là-bas qu’il est frappé par l’art folklorique. Il produit alors des scènes de fantaisies inspirées en partie par l’art populaire russe.
Renonçant à un poste de professeur de droit, il quitte la Russie en 1896 et effectue des voyages entre la Bavière, la Hollande, la Riviera italienne et même le Maghreb. Il peint de manière totalement expressionniste, inspiré par les paysages qu’il admire autour de lui.
C’est à Paris, en 1907 qu’il s’inspire surtout par le style de la peinture française alors qu’il visite les galeries et les salons. Le fauvisme et le cubisme lui ouvrent de nouvelles voies.
L’opéra de Wagner provoque un choc à l’artiste qui recherche encore son style. Kandinsky a le sentiment que «la peinture pouvait déployer les mêmes forces que la musique». Il cherche alors à puiser dans le sens profond des formes et des couleurs. Il est atteint de synesthésie et il découvre et fait naître l’abstraction.
«La musique, qui est totalement émancipée de la nature, n’a pas besoin d’emprunter ailleurs des formes extérieures pour son langage. La peinture, à l’heure actuelle, est encore presque entièrement liée aux formes naturelles, aux formes empruntées par la nature. Sa tâche maintenant est d’étudier ses forces et ses moyens, d’apprendre à les connaître, comme la musique l’a fait depuis longtemps.»
Les couleurs et les formes de ses toiles abstraites portent la pulsion intérieure de l’artiste. La marque de chacune d’elle est un modèle musical par excellence. Les images surgissent de son inconscient. Il écoute les couleurs, comme une mélodie à laquelle il donne forme sur un tableau.
Kandinsky accepte en 1921 la proposition d’enseigner au Bauhaus. Mû par un désir de collaboration entre tous les arts pour transformer la vie quotidienne, Kandinsky assure un cours sur la théorie de la forme et un atelier de peinture murale.
Lorsque le Bauhaus est fermé par les nazis, il met en place avec Paul Klee des classes de peinture libre, pour affirmer l’importance de la subjectivité de l’intuition dans l’inspiration artistique. L’artiste compose son œuvre à partir de formes géométriques. La règle et le compas prouvent l’approche scientifique de la forme.
«La création d’une œuvre c’est la création du monde». À partir des années 1930, on parle de biomorphisme pour désigner la phase du cosmos artistique de Kandinsky, où les cellules viennent féconder sa peinture. Passionné par la science, il observe au microscope les lumières de la vie.
C’est ainsi que prend forme une sorte de microcosme poétique qui dilue le bruit et la fureur d’un monde en guerre.
C’est aussi à partir de ces toiles où flottent tout un monde de petits organismes souples et légers, que naît ce courant qui ouvre la voie à l’art moderne: l’abstraction.
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