Monaco sort la tête haute de l'Euroligue
Battus par l'Olympiakos 94 à 88 mercredi soir dans le très bouillant Stade de la Paix et de l'Amitié au Pirée, les basketteurs de Monaco ont été éliminés de l'Euroligue en quarts de finale, mais quittent la compétition la tête haute.

La dernière marche était finalement trop haute pour la Roca Team de Sasa Obradovic, contrainte de s'imposer au Pirée dans ce match couperet pour obtenir son billet pour Belgrade et le Final 4 de l'Euroligue les 19 et 21 mai.

Le basket français devra encore attendre au moins une saison pour voir à nouveau un club évoluant dans son championnat d'Elite se hisser dans le dernier carré de l'Euroligue. La dernière fois, c'était au siècle précédent, en 1997 avec Villeurbanne, l'un des deux seuls clubs de l'Hexagone avec Limoges (1990, 1993 et 1995) à avoir disputé un Final 4.

Le scenario de ce match décisif laissera quelques regrets aux Monégasques qui ont dominé pendant plus de vingt minutes, comptant jusqu'à onze points d'avance (30-19).

Mais le match s'est finalement joué dans les cinq dernières minutes, avec le réveil de Kostas Sloukas, vainqueur de l'Euroligue avec l'Olympiakos en 2012 et 2013 et avec le Fenerbahçe.

Muet pendant 32 minutes, le meneur grec s’est brusquement réveillé, enchaînant les paniers pour permettre à l'équipe du Pirée de prendre les commandes, avant que les derniers instants de la partie se déroulent dans la confusion, les supporters de l'Olympiakos anticipant de quelques secondes la fin de match avec des fumigènes et en montant sur le parquet, alors que le match était gagné (94-88).

"The Apocalypse", a d'ailleurs tweeté la star de la NBA Kevin Durant, venu supporter son ami monégasque Mike James -ils ont joué ensemble aux Brooklyn Nets en 2021- mercredi au Pirée, avec une vidéo de la salle avant la fin de la rencontre. "KD" avait déjà assisté au match 4 en Principauté la semaine dernière.

Parcours marquant

Le parcours de la Roca Team aura toutefois marqué les esprits, surtout lors de la seconde moitié de saison régulière, lorsque les joueurs de la Principauté ont remporté treize de leurs seize derniers matches de saison régulière. Au point d'effrayer certaines grosses écuries qualifiées pour les quarts et pas mécontentes d'éviter Monaco.


"D'abord félicitations à l'Olympiakos pour cette belle série. Bonne chance pour le Final 4", a tweeté Mike James après la rencontre.

"Ensuite, à mes coéquipiers, quelle parcours incroyable! Sans doute dans les quatre meilleures équipes de la seconde partie de l'Euroligue", a ajouté Mike James sur son compte Twitter.

Et la série des quarts de finale a confirmé l'impression de force collective et mentale de cette équipe qui n'a jamais baissé les bras, mis à part un premier match en forme de leçon d'apprentissage et de cadeau de bienvenu offert par l'Olympiakos, triple champion d'Europe (1997, 2012, 2013) et habitué à ces joutes européennes.

Cette présence de Monaco en play-offs de C1, une première pour un club du championnat de France depuis Villeurbanne en 2001 est une nouvelle étape dans l'ascension vertigineuse de la Roca Team, qui évoluait il y a encore dix saisons en 4e division.

En un peu plus de huit ans, la Roca Team a connu une irrésistible et fulgurante montée dans la cour des grands d'Europe, cette saison parmi les huit meilleurs.

Cette course folle avait déjà atteint un premier sommet enivrant au niveau continental la saison précédente, avec le sacre en Eurocoupe, qui lui avait ouvert les portes de l'Euroligue.

En atteignant le top 8 de la C1, Monaco a pour la deuxième saison consécutive gagné sportivement sa place en Euroligue la saison suivante, prouvant que son équipe avait le niveau pour rivaliser avec les plus grandes équipes d'Europe.

Dans sa quête d'une licence au long terme en Euroligue, comme celle que possède treize des dix-huit équipes engagées en début de saison, dont l'Asvel, ce parcours jouera en faveur des Monégasques.

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