©Le Premier ministre français Jean Castex, s'entretenant avec le personnel médical à Montpellier, le 5 novembre 2021. (Photo by Pascal GUYOT / AFP)
Pour faire face au rebond épidémique, le gouvernement va sans doute ouvrir jeudi la dose de rappel de vaccins anti-Covid à tous les adultes, suivant le dernier avis des autorités de santé, sans envisager pour l'heure un couvre-feu ou un reconfinement comme dans d'autres pays.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s'exprimera à partir de 12h30 pour présenter des mesures destinées à faire face à la crise sanitaire.
Le nombre de cas augmente très rapidement en France depuis plusieurs jours, atteignant 32.591 nouvelles contaminations mercredi, au plus haut depuis le 24 avril.
Dans un avis rendu jeudi matin, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé que le rappel de vaccin soit fait dès l'âge de 18 ans, 5 mois après la vaccination complète, préfigurant vraisemblablement ce qui sera annoncé.
Seulement six jours auparavant, la HAS préconisait que le rappel soit fait à partir de 40 ans, 6 mois après la dernière injection. Mais elle a décidé d'abaisser ces délais car la « reprise de l'épidémie » est « encore plus forte qu'attendu ».
Actuellement, les plus de 65 ans peuvent recevoir le rappel, ainsi que les personnes à risque et les soignants. Il était jusque-là prévu que les plus de 50 ans y aient accès à partir du 1er décembre.
Pass sanitaire
L'abaissement de l'âge pour les rappels pourrait aussi avoir des conséquence sur le pass sanitaire. Le gouvernement pourrait ainsi annoncer que le rappel est nécessaire pour que le pass reste valide.
Il était déjà prévu que ce mécanisme entre en vigueur à partir du 15 décembre pour les plus de 65 ans, et que la validité de leur pass sanitaire soit alors conditionnée à une dose de rappel six mois et cinq semaines après la dernière injection.
La validité du test anti-Covid pour les non-vaccinés voulant profiter du pass sanitaire devrait, elle, passer de 72 heures à 24 heures.
Il faut faire «peser la contrainte» sur les Français qui ont fait «le choix de ne pas se faire vacciner», a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, après un conseil des ministres et un conseil de défense sanitaire.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s'est prononcé jeudi sur Franceinfo pour un « pass vaccinal » plutôt qu'un « pass sanitaire » et a réclamé « le retour des vaccinodromes ».
Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens s'est, lui, dit favorable sur RMC et BFMTV à la vaccination, mais «pas à la contrainte».
Si la dose de rappel est intégrée au pass sanitaire, on va «rentrer dans un pass sanitaire permanent», s'est aussi inquiété sur France 2 le député LFI Eric Coquerel.
La question de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans ne devrait pas encore être d'actualité. Elle a été évoquée « mais on nous a dit que ce ne serait pas avant 2022 et sous réserve de l'avis de l'agence européenne des médicaments », a indiqué à l'AFP le député Bertrand Pancher (libertés et territoires).
Renforcement des contrôles
Quant au port du masque, il pourrait être rendu obligatoire dans tous les lieux intérieurs où le pass sanitaire est demandé (restaurants, centres commerciaux, lieux de spectacle, musées, etc). Voire dans quelques lieux extérieurs à forte concentration de personnes comme les marchés de Noël, à la discrétion des préfets.
Un renforcement des contrôles du pass sanitaire dans les restaurants, les cinémas et les transports ainsi qu'un renforcement des campagnes de tests de dépistage dans les écoles sont également envisagés.
Pour l'exécutif, il s'agit de «sauver les fêtes de fin d'année», a souligné M. Attal mercredi.
Les deux réunions de mercredi, tenues en l'absence physique du Premier ministre Jean Castex lui-même testé positif au Covid, ont déjà permis au gouvernement de largement baliser le terrain, en écartant un couvre-feu ou un reconfinement sur le modèle de l'Autriche, qui a pris voici quelques jours cette mesure d'une sévérité sans précédent en Europe depuis le début des campagnes de vaccination.
Des « confinements », en réalité moins stricts, avaient déjà été décrétés dans d'autres pays comme la Lettonie et les Pays-Bas, alors que l'Europe est redevenue cet automne l'épicentre mondial de la pandémie.
Mais, en France, ce type de mesure n'est actuellement envisagé «ni de près ni de loin», selon une source gouvernementale.
La flambée des contaminations dans le pays ne s'accompagne en effet pas pour le moment d'un envol des hospitalisations, malgré une hausse ces derniers jours. Le gouvernement met cette « décorrélation » sur le compte d'un fort taux de vaccination par rapport à d'autres pays européens.
Source: AFP
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s'exprimera à partir de 12h30 pour présenter des mesures destinées à faire face à la crise sanitaire.
Le nombre de cas augmente très rapidement en France depuis plusieurs jours, atteignant 32.591 nouvelles contaminations mercredi, au plus haut depuis le 24 avril.
Dans un avis rendu jeudi matin, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé que le rappel de vaccin soit fait dès l'âge de 18 ans, 5 mois après la vaccination complète, préfigurant vraisemblablement ce qui sera annoncé.
Seulement six jours auparavant, la HAS préconisait que le rappel soit fait à partir de 40 ans, 6 mois après la dernière injection. Mais elle a décidé d'abaisser ces délais car la « reprise de l'épidémie » est « encore plus forte qu'attendu ».
Actuellement, les plus de 65 ans peuvent recevoir le rappel, ainsi que les personnes à risque et les soignants. Il était jusque-là prévu que les plus de 50 ans y aient accès à partir du 1er décembre.
Pass sanitaire
L'abaissement de l'âge pour les rappels pourrait aussi avoir des conséquence sur le pass sanitaire. Le gouvernement pourrait ainsi annoncer que le rappel est nécessaire pour que le pass reste valide.
Il était déjà prévu que ce mécanisme entre en vigueur à partir du 15 décembre pour les plus de 65 ans, et que la validité de leur pass sanitaire soit alors conditionnée à une dose de rappel six mois et cinq semaines après la dernière injection.
La validité du test anti-Covid pour les non-vaccinés voulant profiter du pass sanitaire devrait, elle, passer de 72 heures à 24 heures.
Il faut faire «peser la contrainte» sur les Français qui ont fait «le choix de ne pas se faire vacciner», a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, après un conseil des ministres et un conseil de défense sanitaire.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s'est prononcé jeudi sur Franceinfo pour un « pass vaccinal » plutôt qu'un « pass sanitaire » et a réclamé « le retour des vaccinodromes ».
Le numéro deux de LFI Adrien Quatennens s'est, lui, dit favorable sur RMC et BFMTV à la vaccination, mais «pas à la contrainte».
Si la dose de rappel est intégrée au pass sanitaire, on va «rentrer dans un pass sanitaire permanent», s'est aussi inquiété sur France 2 le député LFI Eric Coquerel.
La question de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans ne devrait pas encore être d'actualité. Elle a été évoquée « mais on nous a dit que ce ne serait pas avant 2022 et sous réserve de l'avis de l'agence européenne des médicaments », a indiqué à l'AFP le député Bertrand Pancher (libertés et territoires).
Renforcement des contrôles
Quant au port du masque, il pourrait être rendu obligatoire dans tous les lieux intérieurs où le pass sanitaire est demandé (restaurants, centres commerciaux, lieux de spectacle, musées, etc). Voire dans quelques lieux extérieurs à forte concentration de personnes comme les marchés de Noël, à la discrétion des préfets.
Un renforcement des contrôles du pass sanitaire dans les restaurants, les cinémas et les transports ainsi qu'un renforcement des campagnes de tests de dépistage dans les écoles sont également envisagés.
Pour l'exécutif, il s'agit de «sauver les fêtes de fin d'année», a souligné M. Attal mercredi.
Les deux réunions de mercredi, tenues en l'absence physique du Premier ministre Jean Castex lui-même testé positif au Covid, ont déjà permis au gouvernement de largement baliser le terrain, en écartant un couvre-feu ou un reconfinement sur le modèle de l'Autriche, qui a pris voici quelques jours cette mesure d'une sévérité sans précédent en Europe depuis le début des campagnes de vaccination.
Des « confinements », en réalité moins stricts, avaient déjà été décrétés dans d'autres pays comme la Lettonie et les Pays-Bas, alors que l'Europe est redevenue cet automne l'épicentre mondial de la pandémie.
Mais, en France, ce type de mesure n'est actuellement envisagé «ni de près ni de loin», selon une source gouvernementale.
La flambée des contaminations dans le pays ne s'accompagne en effet pas pour le moment d'un envol des hospitalisations, malgré une hausse ces derniers jours. Le gouvernement met cette « décorrélation » sur le compte d'un fort taux de vaccination par rapport à d'autres pays européens.
Source: AFP
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