Chasse à l'homme en Israël : deux Palestiniens capturés
©Deux Palestiniens soupçonnés d'avoir tué trois Israéliens lors d'une attaque à la hache à Elad ont été arrêtés après plus de deux jours de chasse à l'homme, ont indiqué les services de sécurité. israéliens. (AFP)
Les forces israéliennes ont capturé dimanche, après plus de 48 heures d'une vaste chasse à l'homme, deux Palestiniens soupçonnés d'avoir tué jeudi à la hache trois Israéliens dans la ville d'Elad dans le centre d'Israël. Le président palestinien et chef du mouvement laïc Fatah Mahmoud Abbas, basé en Cisjordanie, avait alors condamné "le meurtre de civils israéliens", après l'attentat, tandis que le Hamas avait salué une attaque "héroïque", sans toutefois la revendiquer. Ces dernières semaines, des heurts entre policiers israéliens et des Palestiniens ont fait quelque 300 blessés, principalement sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.



Les forces israéliennes ont capturé dimanche, après plus de 48 heures d'une vaste chasse à l'homme, deux Palestiniens soupçonnés d'avoir tué jeudi à la hache trois Israéliens dans la ville d'Elad dans le centre d'Israël. "Les deux terroristes qui ont assassiné trois civils israéliens lors de l'attaque dans la ville d'Elad ont été arrêtés", ont indiqué la police, l'armée et le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, dans un communiqué commun.

Ils ont été retrouvés non loin d'une carrière, dans une zone boisée près de la ville d'Elad, située à proximité de la métropole de Tel-Aviv. À la suite de l'attaque jeudi soir, la police a lancé une chasse à l'homme en diffusant les photos et les noms de deux Palestiniens soupçonnés de l'avoir commise : il s'agit d'Assaad Youssef Al-Rifaï, 19 ans, et Sobhi Imed Abou Choukeir, 20 ans, originaires du village de Roummaneh dans la région de Jénine en Cisjordanie.

"Nous avions dit que nous mettrions la main sur les terroristes et nous l'avons fait", a déclaré le Premier ministre Naftali Bennett à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem. Son ministre de la Défense Benny Gantz a salué, dans un message sur Twitter, l'opération conjointe de la police, de l'armée et du Shin Beth, au cours de laquelle d'importantes forces ont été déployées et des hélicoptères et drones utilisés.

L'attentat a eu lieu le jour des célébrations du 74e anniversaire de la création de l'État d'Israël. Selon des témoins, les assaillants ont sauté d'une voiture et commencé à attaquer des passants avec des haches avant de s'enfuir à bord du véhicule. Trois Israéliens ont été tués et quatre blessés, dont l'un est dans un état critique, à Elad, dont une partie des 50.000 habitants sont des juifs ultra-orthodoxes.

Entre condamnations pour terrorisme et lutte contre l'occupation, le leadership palestinien divisé

Après l'attaque, Israël avait prolongé jusqu'à dimanche le bouclage de la Cisjordanie et de la bande de Gaza pour éviter la fuite des suspects vers ces territoires palestiniens. Le président palestinien et chef du mouvement laïc Fatah Mahmoud Abbas, basé en Cisjordanie, a condamné "le meurtre de civils israéliens", après l'attentat.


Mais les mouvements islamistes palestiniens du Hamas et Jihad islamique ont salué une attaque "héroïque", sans toutefois la revendiquer. Selon eux, elle a été menée en riposte aux violences à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé par Israël depuis 1967.

"L'opération (à Elad) témoigne de la colère de notre peuple face aux attaques de l'occupation contre les lieux saints", a prévenu le Hamas qui contrôle Gaza, une enclave palestinienne surpeuplée soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans. "La profanation par les forces d'occupation et des gangs de colons d'Al-Aqsa a franchi toutes les lignes rouges", a renchéri le Jihad islamique.

Un statu quo remis en cause ces dernières semaines 

Ces dernières semaines, des heurts entre policiers israéliens et des Palestiniens ont fait quelque 300 blessés, principalement sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Ce site, troisième lieu de l'islam, abrite la mosquée Al-Aqsa.

Jeudi, après le retour de fidèles juifs sur l'esplanade, considérée également comme le lieu le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple, des accrochages avaient éclaté entre manifestants palestiniens et policiers israéliens. En vertu d'un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade, mais pas y prier. Un nombre croissant de juifs s'y rendent et le fait que certains d'entre eux y prient subrepticement suscite des craintes d'une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux musulmans, même si Israël a répété vouloir le maintenir.

Au total, depuis le 22 mars, 18 personnes ont été tuées dans des attentats anti-israéliens en Israël et en Cisjordanie, perpétrés par des Arabes israéliens et des Palestiniens. Dans la foulée des premières attaques, les forces israéliennes ont mené des opérations en Cisjordanie, notamment dans la région de Jénine d'où étaient originaires des assaillants. Vingt-sept Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués.

Avec AFP
Commentaires
  • Aucun commentaire