Israël et les territoires palestiniens ont connu dimanche soir de nouvelles violences meurtrières, peu après l'annonce par l'Etat hébreu de l'arrestation de deux Palestiniens soupçonnés d'avoir tué jeudi trois Israéliens.
Un Palestinien qui tentait d'entrer en Israël à travers la barrière de séparation depuis la Cisjordanie occupée a été tué par l'armée israélienne, ont indiqué l'armée et un hôpital.
Dans un communiqué, l'armée a dit avoir "identifié une (personne) tentant de passer la barrière de sécurité (...) près de Tulkarem". Des soldats lui ont "tiré dessus selon les procédures".
Un porte-parole de l'hôpital israélien Sheba a ensuite indiqué à l'AFP que le Palestinien était décédé des suites de ses blessures.
La police israélienne en alerte après qu'un homme a poignardé un policier près de la Vieille ville de Jérusalem avant d'être blessé par balle par les forces israéliennes.
Enfin, un Palestinien armé d'un couteau a pénétré dans une colonie israélienne en Cisjordanie, où un habitant lui a tiré dessus, a indiqué l'armée israélienne.
"Un terroriste armé d'un couteau est entré dans la colonie (de Tekoa, située entre Jérusalem et Bethléem), et un civil qui a cherché à le stopper lui a tiré dessus", a déclaré l'armée.
Le ministère palestinien de la Santé a indiqué que l'assaillant, âgé de 17 ans, était décédé.
Ces violences surviennent après l'annonce par la police de l'arrestation des "deux terroristes qui ont assassiné trois civils israéliens lors de l'attaque" menée jeudi dans la ville d'Elad, située à proximité de la métropole de Tel-Aviv.
La police avait lancé une vaste chasse à l'homme pour retrouver deux Palestiniens âgés de 19 et 20 ans, originaires du village de Roummaneh dans la région de Jénine, en Cisjordanie occupée.
La police avait lancé une vaste chasse à l'homme pour retrouver deux Palestiniens âgés de 19 et 20 ans, originaires du village de Roummaneh dans la région de Jénine, en Cisjordanie occupée.
Plusieurs attaques ont visé des Israéliens depuis le 22 mars, en Israël et en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 1967.
Les deux suspects de l'attaque de jeudi ont été retrouvés près de la ville d'Elad. Ils se sont rendus et ont fait des aveux, a indiqué dimanche un responsable militaire israélien.
Ils étaient entrés en Israël à travers une barrière de séparation poreuse depuis la Cisjordanie quelques heures avant l'attaque, a ajouté la source militaire qualifiant leur infiltration d'"échec" pour l'armée israélienne.
L'attaque à Elad jeudi a eu lieu le jour des célébrations du 74e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël, qui pour les Palestiniens représente une "Nakba" ("catastrophe", en arabe) et est synonyme d'exode pour des centaines de milliers d'entre eux.
Le Hamas --mouvement islamiste qui contrôle l'enclave palestinienne de Gaza sous blocus israélien-- et le Jihad islamique ont salué une attaque "héroïque", affirmant que c'est une conséquence des tensions autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé par Israël.
Ces dernières semaines, des heurts entre policiers israéliens et des Palestiniens ont fait quelque 300 blessés principalement sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Ce site, troisième lieu de l'islam, abrite la mosquée Al-Aqsa.
La police avait lancé une vaste chasse à l'homme pour retrouver deux Palestiniens âgés de 19 et 20 ans, originaires du village de Roummaneh dans la région de Jénine, en Cisjordanie occupée.
En vertu d'un statu quo tacite, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade, mais pas y prier.
Un nombre croissant de juifs s'y rendent, et le fait que certains d'entre eux y prient suscite des craintes d'une remise en cause de ce statu quo chez de nombreux musulmans même si Israël a répété vouloir le maintenir.
Au total, depuis le 22 mars, 18 personnes ont été tuées dans des attentats anti-israéliens en Israël et en Cisjordanie, perpétrés par des Arabes israéliens et des Palestiniens.
Dans la foulée des premières attaques, les forces israéliennes ont mené des opérations en Cisjordanie, notamment dans la région de Jénine d'où étaient originaires des assaillants. Vingt-neuf Palestiniens, dont des assaillants, ont été tués depuis.
AFP
Lire aussi
Commentaires