Bordeaux, Metz, Saint-Etienne ou Lorient, qui sera condamné ?
Les équipes menacées par la relégation, et en premier lieu la lanterne rouge Bordeaux, abattent une de leurs dernières cartes samedi (22h00, Beyrouth) durant la 37e et avant-dernière journée de Ligue 1, où Lorient espère se mettre à l'abri.

Bordeaux, infime espoir

Classement: 20e avec 27 points

Prochains matches: contre Lorient puis à Brest

Bordeaux semble résigné en cette fin de saison, comme en atteste sa dernière sortie à Angers où les Girondins se sont encore sabordés (défaite 4-1). Fébrilité, erreurs individuelles, collectif en souffrance, la pression semble bien trop forte.

"Les Girondins à la 20e place, c'est une anomalie. Je veux qu'ils montrent qu'ils sont des joueurs de L1, qu'on est un staff de L1", a lancé vendredi l'entraîneur David Guion. "C'est presque miraculeux avec seulement 27 points de pouvoir avoir une infime chance de se maintenir. Statistiquement, on devrait être mort", a-t-il positivé.

De fait, le barrage (18e place) est encore à portée mais il faudrait un énorme concours de circonstances: deux victoires, cumulées à deux faux pas de Saint-Etienne et un de Metz. Mais avec seulement cinq victoires au compteur cette saison, l'optimisme n'est pas en vogue.

Les ultras, virulents à l'égard des anciens propriétaires américains, le sont beaucoup moins avec Gérard Lopez, le repreneur considéré comme un sauveur à son arrivée l'été dernier. Jusque-là, malgré les résultats, les Ultramarines ont été dans la retenue, en espérant que leur équipe, menacée de dépôt de bilan, ne dégringole pas plus bas que la L2.

Reste à connaître leur réaction si le match de samedi contre Lorient acte définitivement la relégation, 31 ans après la descente administrative de 1991.

Metz, sursaut tardif

Classement: 19e avec 28 pts

Prochains matches: contre Angers puis à Paris

L'avant-dernier n'est qu'à trois points de l'actuel barragiste, Saint-Etienne, et dispose d'une meilleure différence de buts. Les Messins doivent miser sur deux revers des Verts et, surtout, gagner samedi contre Angers.

"Tant qu'il y a cette possibilité-là, oui, on a l'espoir. Mais c'est avec des conditions, c'est beaucoup de +si+", a remarqué jeudi l'attaquant Nicolas de Préville.

Incapables de gagner de janvier à mai, les Grenats ont signé un sursaut tardif avec quatre points lors des deux derniers matches, à Montpellier (2-2) et contre l'OL (3-2), une victoire qui a permis de complètement retourner le public: hostile au coup d'envoi, enthousiaste à la fin, avec le fol espoir de se sauver.

Saint-Etienne, sauvetage à huis clos ?


Classement: 18e avec 31 pts

Prochains matches: contre Reims puis à Nantes

"Mathématiquement c'est encore possible d'éviter les barrages", a martelé l'entraîneur stéphanois Pascal Dupraz après avoir essuyé une troisième défaite d'affilée, mercredi à Nice (4-2) où Saint-Etienne menait 2-0 à la pause.

Les quatre buts encaissés en seconde période à l'Allianz Riviera ont plombé un peu plus la différence de buts des Verts, trois points derrière Lorient, le premier non-relégable, à deux journées de la fin.

Seul en ligne pour défendre son équipe, au moment où les actionnaires et dirigeants du club restent silencieux, Dupraz préfère vanter les mérites de son groupe. "C'est avec ces joueurs-là que l'on va se maintenir. Cette équipe a pris 19 points depuis la trêve (hivernale) alors qu'elle n'en avait que douze. Et nous avons marqué des buts presque à chaque match", a-t-il relevé.

Dans ce moment critique, l'ASSE ne pourra cependant pas compter sur le soutien de Geoffroy-Guichard, fermé au public samedi contre Reims, en raison de jets de fumigènes fin avril contre Monaco.

Lorient, destin en main

Classement: 17e avec 34 pts

Prochains matches: à Bordeaux puis contre Troyes

Le premier non-relégable est maître de son destin et dispose d'un calendrier abordable face à Bordeaux et Troyes.

"Si on n'est pas capable de gagner ce genre de matches, c'est qu'on ne mérite pas notre place, tout simplement", a lancé le capitaine Fabien Lemoine.

Mais depuis leur large victoire début avril contre Saint-Etienne (6-2), après avoir été menés 2-0, les Merlus ne trouvent plus la solution: ils n'ont gagné qu'une fois, péniblement, contre Metz, et encaissé quatre défaites.

Seules les contre-performances des rivaux sauvent pour l'instant l'équipe de Christophe Pélissier, lequel a dénoncé "une léthargie générale" dimanche dernier contre Marseille (défaite 3-0).

Depuis des semaines, les critiques se multiplient sur les réseaux sociaux à l'encontre de l'entraîneur, dont les choix sont jugés trop défensifs et pas très imaginatifs. Mais au stade, le soutien reste pourtant sans faille dans l'optique du maintien.

Ici Beyrouth
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