Cette année aurait pu être l’année de tous les rendez-vous, en particulier celui de la refonte du pouvoir au Liban, si seulement la date de la fin du mandat des conseils municipaux ne coïncidait pas avec la fin du mandat du Parlement, ce qui a nécessité le report des élections municipales d'une année entière.
Il ne fait aucun doute que cette échéance constitutionnelle majeure que sont les élections législatives a constitué un point de départ important vers une nouvelle ère qui sera ponctuée par des étapes non moins cruciales, telles que la formation du nouveau gouvernement, suivie de l'élection d'un nouveau président de la République. Cependant, il ne faudra pas attendre longtemps avant de voir débuter le bras de fer politique autour du nouveau gouvernement, auquel l'exécutif sera entièrement confronté si l’élection d’un nouveau président de la République avant la fin du mandat de l'actuel président, le 31 octobre, n’a pas lieu.
Partant, les discussions concernant l’échéance présidentielle et le profil du prochain président de la République doivent être rapidement entamées. Force est de constater que l'expérience du «président fort» s'est avérée un lamentable échec à plus d’un égard. Le Liban n'a pas besoin d'un président fort qui déclenche des batailles fantaisistes tout au long de son mandat et se noie dans des discussions stériles sur ses prérogatives et son rôle, pourtant clairement précisés dans la Constitution libanaise.
De ce fait, le Liban se passera bien de renouveler l'expérience d'un président fort qui s’aliène toutes les forces politiques et n'hésite pas à entraver le fonctionnement des institutions constitutionnelles (alors qu’il a prêté serment de protéger la Constitution), qui isole le Liban de son environnement arabe et international et empêche la réalisation de toute réforme politique ou économique si elle ne répond pas aux intérêts de son courant politique et sa vision.
Il est donc requis d’élire un président modéré, ouvert, capable de se tenir à équidistance de tous les Libanais. Les Libanais veulent un président qui dépasse ses propres intérêts et ceux de son parti pour endosser une stature nationale. Ils réclament un président qui transcende les clivages politiques et se positionne en arbitre entre les protagonistes, au lieu d’être juge et partie et d’attiser les conflits et les différends. Ils réclament un président qui rétablit la politique étrangère du Liban dans le respect exclusif de l'intérêt national suprême libanais. Un président capable d'organiser un débat national autour de la stratégie de défense selon laquelle le pouvoir de décider de la guerre et de la paix relève uniquement de l'État.
Par ailleurs, il est exigé que l’élection du prochain président ne constitue pas une provocation à une certaine frange de Libanais. Son arrivée au palais de Baabda doit plutôt être considérée comme une étape qui apporte satisfaction à toutes les parties. Le Liban ne peut plus se trouver en proie à une polarisation aiguë, comme ce fut le cas avec le «président fort» qui a fait fi des équilibres libanais délicats, dans un pays fondé sur le pluralisme et la diversité, où se superposent facteurs familiaux, claniques, communautaires, sectaires et politiques.
Les électeurs ont adressé un message fort au président de la République et à son courant politique. L’aversion manifestée au début de la révolution du 17 octobre pour le gendre du président de la République n'était pas une simple coïncidence, mais une conséquence naturelle aux accumulations qui ont contribué, au fil des années, à accentuer le niveau de frustration et d'oppression de larges tranches de la population libanaise.
L'important maintenant est que l'axe de la résistance, qui a essuyé des camouflets notables dans de nombreuses circonscriptions (à l'exception du sud), ne recoure pas à l’obstruction, aux tergiversations et à l’atermoiement dans la formation du nouveau gouvernement, puis lors de l'élection présidentielle. Cet axe a déjà été éprouvé et ne devrait pas être autorisé à réitérer ses expériences passées qui ont mené à la destruction du pays.
Il ne fait aucun doute que cette échéance constitutionnelle majeure que sont les élections législatives a constitué un point de départ important vers une nouvelle ère qui sera ponctuée par des étapes non moins cruciales, telles que la formation du nouveau gouvernement, suivie de l'élection d'un nouveau président de la République. Cependant, il ne faudra pas attendre longtemps avant de voir débuter le bras de fer politique autour du nouveau gouvernement, auquel l'exécutif sera entièrement confronté si l’élection d’un nouveau président de la République avant la fin du mandat de l'actuel président, le 31 octobre, n’a pas lieu.
Partant, les discussions concernant l’échéance présidentielle et le profil du prochain président de la République doivent être rapidement entamées. Force est de constater que l'expérience du «président fort» s'est avérée un lamentable échec à plus d’un égard. Le Liban n'a pas besoin d'un président fort qui déclenche des batailles fantaisistes tout au long de son mandat et se noie dans des discussions stériles sur ses prérogatives et son rôle, pourtant clairement précisés dans la Constitution libanaise.
De ce fait, le Liban se passera bien de renouveler l'expérience d'un président fort qui s’aliène toutes les forces politiques et n'hésite pas à entraver le fonctionnement des institutions constitutionnelles (alors qu’il a prêté serment de protéger la Constitution), qui isole le Liban de son environnement arabe et international et empêche la réalisation de toute réforme politique ou économique si elle ne répond pas aux intérêts de son courant politique et sa vision.
Il est donc requis d’élire un président modéré, ouvert, capable de se tenir à équidistance de tous les Libanais. Les Libanais veulent un président qui dépasse ses propres intérêts et ceux de son parti pour endosser une stature nationale. Ils réclament un président qui transcende les clivages politiques et se positionne en arbitre entre les protagonistes, au lieu d’être juge et partie et d’attiser les conflits et les différends. Ils réclament un président qui rétablit la politique étrangère du Liban dans le respect exclusif de l'intérêt national suprême libanais. Un président capable d'organiser un débat national autour de la stratégie de défense selon laquelle le pouvoir de décider de la guerre et de la paix relève uniquement de l'État.
Par ailleurs, il est exigé que l’élection du prochain président ne constitue pas une provocation à une certaine frange de Libanais. Son arrivée au palais de Baabda doit plutôt être considérée comme une étape qui apporte satisfaction à toutes les parties. Le Liban ne peut plus se trouver en proie à une polarisation aiguë, comme ce fut le cas avec le «président fort» qui a fait fi des équilibres libanais délicats, dans un pays fondé sur le pluralisme et la diversité, où se superposent facteurs familiaux, claniques, communautaires, sectaires et politiques.
Les électeurs ont adressé un message fort au président de la République et à son courant politique. L’aversion manifestée au début de la révolution du 17 octobre pour le gendre du président de la République n'était pas une simple coïncidence, mais une conséquence naturelle aux accumulations qui ont contribué, au fil des années, à accentuer le niveau de frustration et d'oppression de larges tranches de la population libanaise.
L'important maintenant est que l'axe de la résistance, qui a essuyé des camouflets notables dans de nombreuses circonscriptions (à l'exception du sud), ne recoure pas à l’obstruction, aux tergiversations et à l’atermoiement dans la formation du nouveau gouvernement, puis lors de l'élection présidentielle. Cet axe a déjà été éprouvé et ne devrait pas être autorisé à réitérer ses expériences passées qui ont mené à la destruction du pays.
Lire aussi
Commentaires