Le tapis rouge a accueilli aujourd’hui le dissident russe Kirill Serebrennikov et la star d’Hollywood Tom Cruise, venu présenter le nouveau Top Gun en grande pompe puisque la Patrouille de France escortait l’événement. Les avions de l’escouade bleu-blanc-rouge ont brillamment assuré le show. Les pilotes ont survolé les marches cannoises pendant la montée de l’acteur de 59 ans qui a, selon leurs termes, « inspiré une génération » dans les cockpits.
Avant cette séquence spectaculaire, la journée a été marquée par une autre montée des marches, celle du Russe Kirill Serebrennikov, en rupture avec le régime. « Non à la guerre ! (...) Je suis absolument convaincu que les gens de la culture sont capables de faire que cette guerre cesse... Cette fin va arriver et on vivra dans la paix », a déclaré, ému, le réalisateur de 52 ans, après la projection de son nouveau film La femme de Tchaïkovski. Celui qui a enfin pu fouler le tapis rouge après des années d’assignation à résidence tire, avec brio, de l’ombre de l’histoire la femme du compositeur de génie, épousée pour cacher son homosexualité.
Un film politique ? « Chaque œuvre d’art a un contenu politique », a-t-il déclaré lors de la montée des marches.
C’est la deuxième année de suite que le réalisateur brigue une Palme d’or. Assigné à résidence à Moscou, il avait l’an dernier présenté à distance La fièvre de Petrov. Dans le palais des festivals, le fauteuil frappé de son nom était resté vide, comme en 2017 lors de la présentation de Leto, sur le rock soviétique.
Soutien à l’Ukraine
En présentant ce film au premier jour de la compétition, après une intervention surprise du président ukrainien Zelensky, de Kiev, lors de la cérémonie d’ouverture, le festival envoie un signal fort, dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine.
À cela s’ajoute la programmation de plusieurs films évoquant le sort du pays, dont Marioupol 2 du Lituanien Mantas Kvedaravičius, tué début avril en Ukraine. Sa fiancée qui l’accompagnait a pu rapporter les images tournées là-bas et les assembler.
Tant que la guerre durera, le rendez-vous mondial du cinéma refuse d’accueillir « des représentants officiels russes, des instances gouvernementales ou des journalistes représentant la ligne officielle » russe. Mais s’est toujours dit prêt à accueillir les voix dissidentes.
Mardi, le président du jury Vincent Lindon avait estimé qu’il faudrait « faire attention à être digne, respectueux (...) rien que par hommage pour ceux qui ont des jours beaucoup plus compliqués que les nôtres », en Ukraine notamment. Un soutien qui s’inscrit dans la tradition politique du festival qui fête cette année sa 75e édition. Comme en 2010, lorsque Thierry Frémaux et le Festival de Cannes ont témoigné de leur soutien au réalisateur Jafar Panahi, en l’invitant comme membre du jury alors qu’il était emprisonné en Iran.
Mais le Festival n’a pas oublié de jouer la carte glamour mercredi, avec la présence de Tom Cruise qui a créé l’émoi dès son arrivée en hélicoptère.
Juste avant la projection de Top Gun : Maverick, 36 ans après le premier opus, l’acteur a reçu une Palme d’or d’honneur. « Surprise ! » a tweeté le Festival en annonçant cette récompense. Auparavant, il avait animé une masterclass durant laquelle il a pris la défense des salles de cinéma contre les plateformes de streaming.
« Je fais des films pour le grand écran. Mes films ne sortiront pas directement sur les plateformes. Aller au cinéma, c’est partager une expérience, quelle que soit notre culture ou notre langue. Je vais voir les films en salles quand ils sortent. Je mets ma casquette (pour ne pas être reconnu) », a déclaré la star, ovationnée par un parterre de 1.000 personnes.
Top Gun: Maverick sortira dans les salles françaises le 25 mai, et deux jours plus tard aux États-Unis.
AFP
Avant cette séquence spectaculaire, la journée a été marquée par une autre montée des marches, celle du Russe Kirill Serebrennikov, en rupture avec le régime. « Non à la guerre ! (...) Je suis absolument convaincu que les gens de la culture sont capables de faire que cette guerre cesse... Cette fin va arriver et on vivra dans la paix », a déclaré, ému, le réalisateur de 52 ans, après la projection de son nouveau film La femme de Tchaïkovski. Celui qui a enfin pu fouler le tapis rouge après des années d’assignation à résidence tire, avec brio, de l’ombre de l’histoire la femme du compositeur de génie, épousée pour cacher son homosexualité.
Un film politique ? « Chaque œuvre d’art a un contenu politique », a-t-il déclaré lors de la montée des marches.
C’est la deuxième année de suite que le réalisateur brigue une Palme d’or. Assigné à résidence à Moscou, il avait l’an dernier présenté à distance La fièvre de Petrov. Dans le palais des festivals, le fauteuil frappé de son nom était resté vide, comme en 2017 lors de la présentation de Leto, sur le rock soviétique.
Soutien à l’Ukraine
En présentant ce film au premier jour de la compétition, après une intervention surprise du président ukrainien Zelensky, de Kiev, lors de la cérémonie d’ouverture, le festival envoie un signal fort, dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine.
À cela s’ajoute la programmation de plusieurs films évoquant le sort du pays, dont Marioupol 2 du Lituanien Mantas Kvedaravičius, tué début avril en Ukraine. Sa fiancée qui l’accompagnait a pu rapporter les images tournées là-bas et les assembler.
Tant que la guerre durera, le rendez-vous mondial du cinéma refuse d’accueillir « des représentants officiels russes, des instances gouvernementales ou des journalistes représentant la ligne officielle » russe. Mais s’est toujours dit prêt à accueillir les voix dissidentes.
Mardi, le président du jury Vincent Lindon avait estimé qu’il faudrait « faire attention à être digne, respectueux (...) rien que par hommage pour ceux qui ont des jours beaucoup plus compliqués que les nôtres », en Ukraine notamment. Un soutien qui s’inscrit dans la tradition politique du festival qui fête cette année sa 75e édition. Comme en 2010, lorsque Thierry Frémaux et le Festival de Cannes ont témoigné de leur soutien au réalisateur Jafar Panahi, en l’invitant comme membre du jury alors qu’il était emprisonné en Iran.
Mais le Festival n’a pas oublié de jouer la carte glamour mercredi, avec la présence de Tom Cruise qui a créé l’émoi dès son arrivée en hélicoptère.
Juste avant la projection de Top Gun : Maverick, 36 ans après le premier opus, l’acteur a reçu une Palme d’or d’honneur. « Surprise ! » a tweeté le Festival en annonçant cette récompense. Auparavant, il avait animé une masterclass durant laquelle il a pris la défense des salles de cinéma contre les plateformes de streaming.
« Je fais des films pour le grand écran. Mes films ne sortiront pas directement sur les plateformes. Aller au cinéma, c’est partager une expérience, quelle que soit notre culture ou notre langue. Je vais voir les films en salles quand ils sortent. Je mets ma casquette (pour ne pas être reconnu) », a déclaré la star, ovationnée par un parterre de 1.000 personnes.
Top Gun: Maverick sortira dans les salles françaises le 25 mai, et deux jours plus tard aux États-Unis.
AFP
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