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Une députée du parti de gauche Meretz, membre de la coalition du Premier ministre Naftali Bennett, a annoncé jeudi sa démission, fragilisant la coalition gouvernementale déjà mise à mal par une autre défection.
Descendante palestinienne
Elle y accuse les dirigeants de la coalition hétéroclite dirigée par M. Bennett et réunissant des partis de droite, du centre, de la gauche et une formation arabe, d'avoir "renforcé l'aile droite" de la coalition ces derniers mois, en raison, "d'étroites considérations politiques".
Colonisation, occupation, démolition
Ils "ont préféré opter encore et encore pour des positions belliqueuses, rigides et de droite sur des questions fondamentales de la plus haute importance pour la société arabe", a-t-elle écrit, citant notamment "la colonisation, l'occupation et la démolition de maisons dans les localités arabes".
Le mois dernier "a été particulièrement difficile" en raison des images de "policiers violents affrontant les fidèles à (la mosquée) Al-Aqsa" mais aussi des images des funérailles à Jérusalem de la journaliste palestinienne Shirine Abou Akleh tuée d'une balle dans la tête.
Ces images qui ont fait le tour des réseaux sociaux montrent des policiers charger une foule brandissant des drapeaux palestiniens et frapper avec des matraques des porteurs du cercueil qui a failli tomber par terre. Le départ de Ghaida Rinawie Zoabi intervient six semaines après la démission de la député de la formation de droite radicale Yamina Idit Silman, qui avait placé la coalition à la parité avec l'opposition.
La coalition se trouve désormais en minorité avec 59 élus contre 61, sur un total de 120 députés au Parlement israélien (Knesset). Selon Asaf Shapira de l'Institut démocratique d'Israël, un centre d'analyse à Jérusalem, il est peu probable toutefois que 61 députés forment un gouvernement alternatif. L'autre "vraie option" est que la Knesset se dissolve entrainant des élections anticipées avec le soutien de 61 membres", dit-il.
AFP
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