A Lyssytchansk, une ville du Donbass, on est contraint de célébrer la messe dans les sous-sols à l'abri des bombes
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti samedi que la phase actuelle de la guerre, où les Russes concentrent leurs efforts dans l'Est, "sera sanglante", mais que finalement elle devra se résoudre "via la diplomatie".
"Les discussions entre l'Ukraine et la Russie auront forcément lieu", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne ICTV, alors que des pourparlers ébauchés en Turquie depuis quelques semaines sont restées lettre morte.
Un militaire ukrainien dans un centre d'entraînement à Kiev, avec Vladimir Poutine en ligne de mire...
Il s'est dit de nouveau prêt, éventuellement, à une rencontre "au niveau présidentiel" avec son homologue russe Vladimir Poutine, qui n'a jusqu'à présent jamais donné suite.
"Ce sont nos territoires, et pas à pas nous libèrerons nos territoires", a-t-il ajouté quelques heures plus tard lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre portugais Antonio Costa, auquel il a répété que l'Ukraine avait à ce stade surtout "besoin de blindés".
De son côté, le président américain Joe Biden a signé, pendant une visite officielle à Séoul, la loi adoptée jeudi par le Congrès apportant une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars en soutien à l'Ukraine, notamment pour son effort de guerre.
Volodymyr Zelensky s'est félicité dans un tweet, en ukrainien et en anglais, du déblocage d'une aide "aujourd'hui plus nécessaire que jamais".
Olena Zelenska recevant Jill Biden lors de sa visite à la frontière ukrainienne le 9 mai dernier
Moscou a de son côté diffusé dans la foulée une nouvelle liste de 963 personnalités américaines interdites d'entrée en Russie. Ces "contre sanctions" visent à "contraindre le pouvoir américain en place, qui impose au reste de la planète un "ordre mondial" néocolonial (...) à changer sa position et à reconnaître de nouvelles réalités géopolitiques", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
L'acteur hollywoodien Morgan Freeman fait partie des personnes sanctionnées par Moscou
Aux noms d'une poignée de responsable dont le président Joe Biden, son secrétaire d'Etat Antony Blinken, le chef du Pentagone Lloyd Austin ou le PDG de Meta Mark Zuckerberg, la nouvelle liste ajoute des responsables gouvernementaux, des parlementaires, mais également des membres de la société civile. Jusqu'à l'acteur hollywoodien Morgan Freeman, à qui il est reproché d'avoir enregistré en 2017 une vidéo où il affirmait que la Russie orchestrait un "complot" contre les Etats-Unis.
Sur le terrain diplomatique, le président ukrainien est revenu samedi sur l'avenir européen de son pays, rejetant une nouvelle fois la proposition de "communauté politique européenne" de son homologue français Emmanuel Macron.
"Nous n'avons pas besoin d'alternatives à la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne, nous n'avons pas besoin de tels compromis", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse avec le Premier ministre portugais.
Le président Zelensky reproche, entre autres, à Emmanuel Macron son maintien d'un canal de communication avec le président russe Vladimir Poutine.
"Parce que, croyez-nous, ce ne seront pas des compromis avec l'Ukraine en Europe, ce sera un autre compromis, entre l'Europe et la Russie", a-t-il poursuivi.
M. Macron avait présenté le projet de "la communauté politique européenne" le 9 mai en plein débat sur le lancement du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'UE, expliquant qu'il faudrait "des décennies" à l'Ukraine pour rejoindre l'UE.
Le missile de croisière russe "Kalibr" peut être lancé de n'importe quel bâtiment naval. (Licence Commons)
La Russie a affirmé pour l'heure avoir frappé avec des missiles de croisière dans le nord-ouest du pays un important stock d'armes fournies par les Occidentaux à l'Ukraine.
"Des missiles Kalibr à longue portée et de haute précision, lancés de la mer, ont détruit un important envoi d'armes et d'équipements militaires fournies par les Etats-Unis et des pays européens, près de la gare de Malin, dans la région de Jytomyr", a affirmé le ministère russe de la Défense. Il était impossible de vérifier cette information de source indépendante.
Au Donbass, l'armée russe concentre son offensive sur la ville de Severodonetsk. (AFP)
Sur le terrain, après avoir échoué à prendre le contrôle de Kiev et sa région fin février et en mars, les troupes russes concentrent désormais leurs efforts dans une offensive contre l'est de l'Ukraine, où les combats sont intenses.
Vendredi, le ministère ukrainien de la Défense avait souligné que la situation dans cette région "montrait des signes d'aggravation" avec un "feu intense" des forces russes "sur toute la ligne de front".
Des photos fournies par l'AFP montrant des soldats ukrainiens sur le front du Donbass, blessés au combat et évacués vers l'arrière pour être soignés
Sept civils ont été tués et 10 blessés samedi dans la région de Donetsk, a ainsi annoncé samedi sur Telegram son gouverneur Pavlo Kyrylenko.
La police ukrainienne a indiqué sur son compte Facebook avoir évacué une soixantaine de personnes, dont des enfants, d'une église bombardée à Bogorodytchné, un village de la région. Il n'y a pas eu de victimes, selon la même source.
Plus au nord, le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov, a déclaré que des localités des alentours de cette ville avaient été visées par de nombreux tirs d'artillerie au cours des dernières 24 heures, qui ont fait un mort et 20 blessés.
Près de Kharkiv, la deuxième ville du pays proche de la frontière russe, l'heure était samedi aux enterrements dans le carré militaire du cimetière de Bezlioudikova, un village libéré un mois auparavant au prix de violents combats.
Le carré militaire du cimetière de Bezlioudikova, un village libéré après de violents combats
"Ils ont été retrouvés avec cinq autres corps qu'on n'a pas pu identifier. On soupçonne qu'ils ont été exécutés. Ils ont été tués de balles à l'arrière de la tête", confie sous couvert d'anonymat un militaire sur place, à propos des deux premiers soldats enterrés. Il était impossible dans l'immédiat d'en savoir plus ou de vérifier ces soupçons.
A Rivne, un missile russe a ciblé une "infrastructure militaire" dans la ville, a déclaré sur Telegram le gouverneur régional, Vitaliï Koval. Proche de la frontière polonaise, cette ville a très rarement été attaquée depuis le début du conflit.
Dans la ville martyre de Marioupol, largement détruite par le conflit, près de 2.500 hommes des forces ukrainiennes se sont constitués prisonniers cette semaine, selon les Russes.
Ces résistants, qui étaient restés retranchés des semaines sous les bombes dans le complexe sidérurgique Azovstal après la prise de la ville par les Russes, "seront ramenés à la maison", a promis Volodymyr Zelensky dans son interview à ICTV, en évoquant des discussions en cours avec la France, la Turquie et la Suisse à ce sujet, sans plus de détails.
Des soldats ukrainiens lors de leur reddition aux Russes à Marioupol.
Cette ultime poche de résistance dans le port stratégique sur la mer d'Azov, est "passé sous le contrôle complet des forces armées russes" à la suite de la reddition des derniers soldats ukrainiens, a indiqué vendredi soir le porte-parole du ministère russe de la Défense.
Kiev récuse le terme de reddition, évoquant une opération visant au "sauvetage de nos héros" et à leur échange contre des prisonniers russes.
Le richissime homme d'affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk réputé proche de Poutine. (Photo: Site officiel de la Présidence ukrainienne)
La Russie va "étudier" la possibilité d'échanger des combattants du régiment ukrainien Azov faits prisonniers contre Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine, a déclaré samedi le député et négociateur russe Léonid Sloutski.
M. Medvedtchouk, 67 ans, est un politicien et riche homme d'affaires ukrainien réputé proche du président russe qui a été arrêté mi-avril en Ukraine, alors qu'il était en fuite.
Des volontaires de l'ONG Médecins sans frontières transportent les blessés du front vers l'ouest de l'Ukraine, une région relativement épargnée par les hostilités.
Pour ce qui est du blocage turc à la candidature de la Finlande et de la Suède à l'Otan, Ankara campe sur ses positions pour ce qui est de celle-ci, mais semble plus conciliante samedi envers une adhésion de la Finlande à l'Otan.
Juste après avoir parlé à la Première ministre suédoise, Magdalena Anderson, le président turc a appelé la Suède à "mettre un terme à son soutien politique et financier et aux livraisons d'armes aux organisations terroristes".
La candidature de la Finlande et de la Suède est une occasion inespérée pour le président turc, qui en profite pour régler ses comptes avec quelques alliés de l'Otan. (AFP)
Plus spécifiquement, Recep Tayyip Erdogan a dit "attendre de la Suède qu'elle prenne des mesures concrètes et sérieuses, montrant qu'elle partage les inquiétudes de la Turquie à l'égard de l'organisation terroriste du PKK et de ses extensions en Syrie et en Irak".
Il a demandé également à Stockholm de "lever ses restrictions" sur les exportations d'armes vers Ankara, imposées depuis octobre 2019.
Changement de ton en revanche suite à son échange avec son homologue finlandais, un peu plus tard dans l'après-midi.
Selon la présidence turque, M. Erdogan a simplement fait valoir "le droit naturel de la Turquie à attendre respect et soutien dans sa lutte légitime contre les menaces pour sa sécurité et sa population".
La Turquie a ouvert une crise au sein de l'Otan, dont elle est membre, en s'opposant à l'extension de l'organisation à ces deux pays qui ont demandé à rejoindre l'Alliance après l'invasion russe de l'Ukraine et ont reçu le soutien de l'écrasante majorité des Etats membres.
Avec AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti samedi que la phase actuelle de la guerre, où les Russes concentrent leurs efforts dans l'Est, "sera sanglante", mais que finalement elle devra se résoudre "via la diplomatie".
"Les discussions entre l'Ukraine et la Russie auront forcément lieu", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne ICTV, alors que des pourparlers ébauchés en Turquie depuis quelques semaines sont restées lettre morte.
Un militaire ukrainien dans un centre d'entraînement à Kiev, avec Vladimir Poutine en ligne de mire...
Il s'est dit de nouveau prêt, éventuellement, à une rencontre "au niveau présidentiel" avec son homologue russe Vladimir Poutine, qui n'a jusqu'à présent jamais donné suite.
"Ce sont nos territoires, et pas à pas nous libèrerons nos territoires", a-t-il ajouté quelques heures plus tard lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre portugais Antonio Costa, auquel il a répété que l'Ukraine avait à ce stade surtout "besoin de blindés".
Biden signe la loi sur l'aide gigantesque à Kiev
De son côté, le président américain Joe Biden a signé, pendant une visite officielle à Séoul, la loi adoptée jeudi par le Congrès apportant une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars en soutien à l'Ukraine, notamment pour son effort de guerre.
Volodymyr Zelensky s'est félicité dans un tweet, en ukrainien et en anglais, du déblocage d'une aide "aujourd'hui plus nécessaire que jamais".
Olena Zelenska recevant Jill Biden lors de sa visite à la frontière ukrainienne le 9 mai dernier
Moscou sanctionne 963 personnalités américaines
Moscou a de son côté diffusé dans la foulée une nouvelle liste de 963 personnalités américaines interdites d'entrée en Russie. Ces "contre sanctions" visent à "contraindre le pouvoir américain en place, qui impose au reste de la planète un "ordre mondial" néocolonial (...) à changer sa position et à reconnaître de nouvelles réalités géopolitiques", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
L'acteur hollywoodien Morgan Freeman fait partie des personnes sanctionnées par Moscou
Aux noms d'une poignée de responsable dont le président Joe Biden, son secrétaire d'Etat Antony Blinken, le chef du Pentagone Lloyd Austin ou le PDG de Meta Mark Zuckerberg, la nouvelle liste ajoute des responsables gouvernementaux, des parlementaires, mais également des membres de la société civile. Jusqu'à l'acteur hollywoodien Morgan Freeman, à qui il est reproché d'avoir enregistré en 2017 une vidéo où il affirmait que la Russie orchestrait un "complot" contre les Etats-Unis.
Zelensky revient sur la candidature européenne
Sur le terrain diplomatique, le président ukrainien est revenu samedi sur l'avenir européen de son pays, rejetant une nouvelle fois la proposition de "communauté politique européenne" de son homologue français Emmanuel Macron.
"Nous n'avons pas besoin d'alternatives à la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne, nous n'avons pas besoin de tels compromis", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse avec le Premier ministre portugais.
Le président Zelensky reproche, entre autres, à Emmanuel Macron son maintien d'un canal de communication avec le président russe Vladimir Poutine.
"Parce que, croyez-nous, ce ne seront pas des compromis avec l'Ukraine en Europe, ce sera un autre compromis, entre l'Europe et la Russie", a-t-il poursuivi.
M. Macron avait présenté le projet de "la communauté politique européenne" le 9 mai en plein débat sur le lancement du processus d'adhésion de l'Ukraine à l'UE, expliquant qu'il faudrait "des décennies" à l'Ukraine pour rejoindre l'UE.
Le missile de croisière russe "Kalibr" peut être lancé de n'importe quel bâtiment naval. (Licence Commons)
Moscou frappe un stock d'armes fournies par les Occidentaux
La Russie a affirmé pour l'heure avoir frappé avec des missiles de croisière dans le nord-ouest du pays un important stock d'armes fournies par les Occidentaux à l'Ukraine.
"Des missiles Kalibr à longue portée et de haute précision, lancés de la mer, ont détruit un important envoi d'armes et d'équipements militaires fournies par les Etats-Unis et des pays européens, près de la gare de Malin, dans la région de Jytomyr", a affirmé le ministère russe de la Défense. Il était impossible de vérifier cette information de source indépendante.
Au Donbass, l'armée russe concentre son offensive sur la ville de Severodonetsk. (AFP)
Fureur au Donbass
Sur le terrain, après avoir échoué à prendre le contrôle de Kiev et sa région fin février et en mars, les troupes russes concentrent désormais leurs efforts dans une offensive contre l'est de l'Ukraine, où les combats sont intenses.
Vendredi, le ministère ukrainien de la Défense avait souligné que la situation dans cette région "montrait des signes d'aggravation" avec un "feu intense" des forces russes "sur toute la ligne de front".
Des photos fournies par l'AFP montrant des soldats ukrainiens sur le front du Donbass, blessés au combat et évacués vers l'arrière pour être soignés
Sept civils ont été tués et 10 blessés samedi dans la région de Donetsk, a ainsi annoncé samedi sur Telegram son gouverneur Pavlo Kyrylenko.
La police ukrainienne a indiqué sur son compte Facebook avoir évacué une soixantaine de personnes, dont des enfants, d'une église bombardée à Bogorodytchné, un village de la région. Il n'y a pas eu de victimes, selon la même source.
Kharkiv enterre ses morts
Plus au nord, le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov, a déclaré que des localités des alentours de cette ville avaient été visées par de nombreux tirs d'artillerie au cours des dernières 24 heures, qui ont fait un mort et 20 blessés.
Près de Kharkiv, la deuxième ville du pays proche de la frontière russe, l'heure était samedi aux enterrements dans le carré militaire du cimetière de Bezlioudikova, un village libéré un mois auparavant au prix de violents combats.
Le carré militaire du cimetière de Bezlioudikova, un village libéré après de violents combats
"Ils ont été retrouvés avec cinq autres corps qu'on n'a pas pu identifier. On soupçonne qu'ils ont été exécutés. Ils ont été tués de balles à l'arrière de la tête", confie sous couvert d'anonymat un militaire sur place, à propos des deux premiers soldats enterrés. Il était impossible dans l'immédiat d'en savoir plus ou de vérifier ces soupçons.
A Rivne, un missile russe a ciblé une "infrastructure militaire" dans la ville, a déclaré sur Telegram le gouverneur régional, Vitaliï Koval. Proche de la frontière polonaise, cette ville a très rarement été attaquée depuis le début du conflit.
Le sort inconnu des résistants de Marioupol
Dans la ville martyre de Marioupol, largement détruite par le conflit, près de 2.500 hommes des forces ukrainiennes se sont constitués prisonniers cette semaine, selon les Russes.
Ces résistants, qui étaient restés retranchés des semaines sous les bombes dans le complexe sidérurgique Azovstal après la prise de la ville par les Russes, "seront ramenés à la maison", a promis Volodymyr Zelensky dans son interview à ICTV, en évoquant des discussions en cours avec la France, la Turquie et la Suisse à ce sujet, sans plus de détails.
Des soldats ukrainiens lors de leur reddition aux Russes à Marioupol.
Cette ultime poche de résistance dans le port stratégique sur la mer d'Azov, est "passé sous le contrôle complet des forces armées russes" à la suite de la reddition des derniers soldats ukrainiens, a indiqué vendredi soir le porte-parole du ministère russe de la Défense.
Kiev récuse le terme de reddition, évoquant une opération visant au "sauvetage de nos héros" et à leur échange contre des prisonniers russes.
Le richissime homme d'affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk réputé proche de Poutine. (Photo: Site officiel de la Présidence ukrainienne)
La Russie va "étudier" la possibilité d'échanger des combattants du régiment ukrainien Azov faits prisonniers contre Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine, a déclaré samedi le député et négociateur russe Léonid Sloutski.
M. Medvedtchouk, 67 ans, est un politicien et riche homme d'affaires ukrainien réputé proche du président russe qui a été arrêté mi-avril en Ukraine, alors qu'il était en fuite.
Des volontaires de l'ONG Médecins sans frontières transportent les blessés du front vers l'ouest de l'Ukraine, une région relativement épargnée par les hostilités.
L'Otan et le blocage turc
Pour ce qui est du blocage turc à la candidature de la Finlande et de la Suède à l'Otan, Ankara campe sur ses positions pour ce qui est de celle-ci, mais semble plus conciliante samedi envers une adhésion de la Finlande à l'Otan.
Juste après avoir parlé à la Première ministre suédoise, Magdalena Anderson, le président turc a appelé la Suède à "mettre un terme à son soutien politique et financier et aux livraisons d'armes aux organisations terroristes".
La candidature de la Finlande et de la Suède est une occasion inespérée pour le président turc, qui en profite pour régler ses comptes avec quelques alliés de l'Otan. (AFP)
Plus spécifiquement, Recep Tayyip Erdogan a dit "attendre de la Suède qu'elle prenne des mesures concrètes et sérieuses, montrant qu'elle partage les inquiétudes de la Turquie à l'égard de l'organisation terroriste du PKK et de ses extensions en Syrie et en Irak".
Il a demandé également à Stockholm de "lever ses restrictions" sur les exportations d'armes vers Ankara, imposées depuis octobre 2019.
Changement de ton en revanche suite à son échange avec son homologue finlandais, un peu plus tard dans l'après-midi.
Selon la présidence turque, M. Erdogan a simplement fait valoir "le droit naturel de la Turquie à attendre respect et soutien dans sa lutte légitime contre les menaces pour sa sécurité et sa population".
La Turquie a ouvert une crise au sein de l'Otan, dont elle est membre, en s'opposant à l'extension de l'organisation à ces deux pays qui ont demandé à rejoindre l'Alliance après l'invasion russe de l'Ukraine et ont reçu le soutien de l'écrasante majorité des Etats membres.
Avec AFP
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