La guerre en Ukraine n'avait pas laissé à Joe Biden de s'attaquer au pivot du sud-est asiatique, fer de lance de sa politique pour contenir l'influence de la Chine. Au Japon, le président américain conclut désormais ce dimanche sa première tournée en Asie depuis son entrée en fonctions. Après s'être rendu en Corée du Sud, autre grand allié des États-Unis dans la région, M. Biden est venu défendre sa "stratégie indo-pacifique" dénoncée par Pékin.
Biden accueilli sur la base de l'USAF à Tokyo par le ministre japonais des AE Yoshimasa Hayashi et l'ambassadeur US au Japon Rahm Emanuel.
Stratégie indo-pacifique
Pékin a vivement réagi dimanche par la voix de son ministre des Affaires étrangères Wang Yi, pour qui Washington cherche "à former de petites cliques au nom de la liberté et de l'ouverture" en espérant "contenir la Chine". "La soi-disant stratégie indo-pacifique (américaine) est, en substance, une stratégie visant à créer la division, incitant à la confrontation et ébranlant la paix", a déclaré le ministre, cité par l'agence officielle Chine nouvelle. "Peu importe comment c'est présenté ou travesti, c'est inévitablement voué à échouer".
Sommet du Quad
M. Biden a appelé dimanche pour le féliciter le vainqueur des élections législatives la veille en Australie, Anthony Albanese, lui réaffirmant "l'engagement inébranlable des États-Unis envers l'alliance américano-australienne". M. Albanese a prévu de participer au Quad.
Alors que l'Inde est le seul pays du Quad à n'avoir pas officiellement condamné l'invasion russe de l'Ukraine, le Premier ministre indien Narendra Modi a précisé dimanche dans un communiqué qu'il prévoyait d'avoir un échange bilatéral avec M. Biden.
M. Biden doit aussi dévoiler au Japon une nouvelle initiative américaine pour le commerce dans la région, perçue comme une façon de s'affranchir à terme des chaînes d'approvisionnement chinoises.
Avec AFP
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