Du plus loin qu’on s’en «souvienne», la danse accompagne, chez les peuples dits primitifs, la vie quotidienne, partie prenante d’évènements sociaux comme les naissances, les moissons, la mort ou des rituels de fertilité, abondance du gibier, pour honorer les divinités, rendre hommage aux morts, etc. Et bien avant qu’elle ne devienne profession, les cultures reconnaissaient les effets bénéfiques de la danse (et de l’art) sur l’être humain. On pense par exemple à la catharsis des jeux théâtraux grecs, l’ivresse choréique des rites vaudous, les danses chamaniques de guérison, ou le tournoiement spirituel des derviches…
La danse est bénéfique, elle peut même guérir, et l’époque dite moderne retrouve de plus en plus les bienfaits de cet art à travers la danse-thérapie.
Définition
«Le corps remplace les mots, à commencer par ceux que l’on se murmure à soi-même.» (Catherine Maillard, Je danse donc j’existe, Albin Michel 2015).
La danse-thérapie ou thérapie par le mouvement ou encore Dance and Movement Therapy (DMT) est un nouveau rapport au corps: pratique psychocorporelle où le corps est instrument, elle utilise le mouvement comme outil clinique pour dépasser le mal-être physique et psychique. Activité où corps et esprit sont inséparables, la danse-thérapie mobilise le physique, l’émotionnel, le cognitif et le relationnel pour donner accès à l’intériorité de chacun, afin d’accéder à une prise de conscience de soi et une libération de tensions et de blocages inscrits dans la mémoire du corps. En effet, les découvertes des neurosciences aujourd’hui nous permettent d’affirmer que corps et psychisme sont interdépendants: un choc émotionnel (un deuil, une séparation, un mal-être, un traumatisme) va s’inscrire dans le corps sous la forme de tensions, de maux, voire de confusion psychique. La danse-thérapie propose de transformer et transcender nos émotions négatives et nos blessures en nous désidentifiant de notre part souffrante tout en nous connectant à nos multiples facettes. Elle combine la communication non verbale, la rythmicité et l’improvisation pour fournir au patient un espace d’expression pour ses émotions à travers le mouvement, la créativité, la symbolisation, mais aussi la force du groupe. En effet, les séances peuvent se faire en individuel, mais surtout en collectivité, le travail en groupe produisant une résonance et, de ce fait, une accélération de la prise de conscience.
La danse-thérapie diffère de la danse même sur plusieurs plans: loin de la performance, du spectaculaire et de la technique, la danse-thérapie permet un retour de notre énergie vitale à travers l’expérimentation de soi et le ressenti, en dehors des valeurs de l’esthétisme et de la représentation propres à la danse de scène. Car ce n’est pas tant la danse qui soigne, mais bien la personne dansante qui se guérit à travers le mouvement qu’elle laisse s’exprimer, devenant l’initiatrice de son propre changement.
Histoire
La danse-thérapie, qui fait partie de la grande famille de l’art-thérapie au même titre que la musicothérapie, la thérapie par le dessin ou encore le psychodrame. Elle s’inscrit dans la mouvance des thérapies psychocorporelles des années 50, croisant les valeurs des danses libre, moderne et primitive avec les fondements théoriques de la psychothérapie dans une approche holistique d’interaction et conciliation entre corps et esprit. Ce courant est notamment influencé par la danseuse Isadora Duncan (1877-1927) et son désir d’expression individuelle, spontanée et naturelle, et Rudolf Laban (1879-1958), théoricien de la danse, pédagogue et danseur avec ses travaux sur le mouvement. Les grands noms qui ont participé à la mise en place de la pratique de danse-thérapie sont: Marian Chance (1896-1970), danseuse et professeure de danse, qui a centré sa pratique autour de la danse basique et des mouvements intégratifs; Mary Whitehouse (1910-2001), influencée par les théories de Carl Gustav Jung, a développé une pratique de mouvements authentiques (danser en suivant ses impulsions profondes); nous pouvons aussi citer Trudi Schoop (1904-1999) qui a travaillé autour du corps symbolique.
Outils et bienfaits
Le déroulement d’une séance de thérapie par le mouvement varie selon les approches, les personnes, les participants et le.la thérapeute. Cependant, le but principal est d’amener la personne à s’exprimer. Les outils pour cela sont divers:
S’il y a bien un bénéfice à mettre en lumière grâce à la danse-thérapie, c’est celui qui impacte l’estime de soi. Car au-delà des bienfaits dus au fait de danser (libération des endorphines, réveil musculaire, etc.), la danse-thérapie a de nombreuses conséquences positives, grâce au cadre bienveillant et sécurisant qu’il s’agit de mettre en place:
France Schott-Bilmann, psychanalyste et danse-thérapeute, affirme: «Dans les sociétés premières, c’est par la danse notamment que se transmettent les lois de la construction de l’identité individuelle. La danse constitue à la fois une pratique structurante et une thérapie efficace.» Alors, laissons émerger notre propre mouvement, exprimons-nous au-delà des mots, … dansons !
1-France Schott-Billmann, entretiens dans Je danse donc j’existe, Albin Michel 2015
La danse est bénéfique, elle peut même guérir, et l’époque dite moderne retrouve de plus en plus les bienfaits de cet art à travers la danse-thérapie.
Définition
«Le corps remplace les mots, à commencer par ceux que l’on se murmure à soi-même.» (Catherine Maillard, Je danse donc j’existe, Albin Michel 2015).
La danse-thérapie ou thérapie par le mouvement ou encore Dance and Movement Therapy (DMT) est un nouveau rapport au corps: pratique psychocorporelle où le corps est instrument, elle utilise le mouvement comme outil clinique pour dépasser le mal-être physique et psychique. Activité où corps et esprit sont inséparables, la danse-thérapie mobilise le physique, l’émotionnel, le cognitif et le relationnel pour donner accès à l’intériorité de chacun, afin d’accéder à une prise de conscience de soi et une libération de tensions et de blocages inscrits dans la mémoire du corps. En effet, les découvertes des neurosciences aujourd’hui nous permettent d’affirmer que corps et psychisme sont interdépendants: un choc émotionnel (un deuil, une séparation, un mal-être, un traumatisme) va s’inscrire dans le corps sous la forme de tensions, de maux, voire de confusion psychique. La danse-thérapie propose de transformer et transcender nos émotions négatives et nos blessures en nous désidentifiant de notre part souffrante tout en nous connectant à nos multiples facettes. Elle combine la communication non verbale, la rythmicité et l’improvisation pour fournir au patient un espace d’expression pour ses émotions à travers le mouvement, la créativité, la symbolisation, mais aussi la force du groupe. En effet, les séances peuvent se faire en individuel, mais surtout en collectivité, le travail en groupe produisant une résonance et, de ce fait, une accélération de la prise de conscience.
La danse-thérapie diffère de la danse même sur plusieurs plans: loin de la performance, du spectaculaire et de la technique, la danse-thérapie permet un retour de notre énergie vitale à travers l’expérimentation de soi et le ressenti, en dehors des valeurs de l’esthétisme et de la représentation propres à la danse de scène. Car ce n’est pas tant la danse qui soigne, mais bien la personne dansante qui se guérit à travers le mouvement qu’elle laisse s’exprimer, devenant l’initiatrice de son propre changement.
Histoire
La danse-thérapie, qui fait partie de la grande famille de l’art-thérapie au même titre que la musicothérapie, la thérapie par le dessin ou encore le psychodrame. Elle s’inscrit dans la mouvance des thérapies psychocorporelles des années 50, croisant les valeurs des danses libre, moderne et primitive avec les fondements théoriques de la psychothérapie dans une approche holistique d’interaction et conciliation entre corps et esprit. Ce courant est notamment influencé par la danseuse Isadora Duncan (1877-1927) et son désir d’expression individuelle, spontanée et naturelle, et Rudolf Laban (1879-1958), théoricien de la danse, pédagogue et danseur avec ses travaux sur le mouvement. Les grands noms qui ont participé à la mise en place de la pratique de danse-thérapie sont: Marian Chance (1896-1970), danseuse et professeure de danse, qui a centré sa pratique autour de la danse basique et des mouvements intégratifs; Mary Whitehouse (1910-2001), influencée par les théories de Carl Gustav Jung, a développé une pratique de mouvements authentiques (danser en suivant ses impulsions profondes); nous pouvons aussi citer Trudi Schoop (1904-1999) qui a travaillé autour du corps symbolique.
Outils et bienfaits
Le déroulement d’une séance de thérapie par le mouvement varie selon les approches, les personnes, les participants et le.la thérapeute. Cependant, le but principal est d’amener la personne à s’exprimer. Les outils pour cela sont divers:
- Amener la relaxation à travers des exercices de respiration.
- Pousser au mouvement authentique et libre, c’est-à-dire loin des mouvements stylisés, techniques ou esthétiques.
- Travailler avec l’improvisation pour encourager la créativité.
- Utiliser l’imagination lorsque l’on danse (avec des images, des idées) afin d’aider à libérer les émotions inconscientes qui posent problème.
- Expliquer les approches somatiques afin de comprendre la place psychologique des douleurs corporelles.
- Encourager la prise de parole à certains moments pour une plus grande prise de conscience et compréhension de ce qui nous arrive, du mouvement et de notre sensibilité.
S’il y a bien un bénéfice à mettre en lumière grâce à la danse-thérapie, c’est celui qui impacte l’estime de soi. Car au-delà des bienfaits dus au fait de danser (libération des endorphines, réveil musculaire, etc.), la danse-thérapie a de nombreuses conséquences positives, grâce au cadre bienveillant et sécurisant qu’il s’agit de mettre en place:
- Dynamiser notre énergie vitale grâce au travail physique.
- Se libérer des tensions aussi bien physiques que psychiques.
- Favoriser la gestion des émotions (les faire sortir, les transformer et s’en libérer).
- Développer sa créativité et son imagination en improvisant.
- S’enrichir de l’appartenance à un groupe et du partage avec l’autre.
- Acquérir une meilleure connaissance de soi.
- Permettre une palette émotionnelle plus ample.
- Être plus à l’écoute des messages du corps.
- Retrouver une unité corps/esprit.
France Schott-Bilmann, psychanalyste et danse-thérapeute, affirme: «Dans les sociétés premières, c’est par la danse notamment que se transmettent les lois de la construction de l’identité individuelle. La danse constitue à la fois une pratique structurante et une thérapie efficace.» Alors, laissons émerger notre propre mouvement, exprimons-nous au-delà des mots, … dansons !
1-France Schott-Billmann, entretiens dans Je danse donc j’existe, Albin Michel 2015
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