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Dans un entretien téléphonique avec Ici Beyrouth, Marwan Barakat, économiste en chef et directeur du département de recherche de Bank Audi, a  livré son point de vue sur la dépréciation de la livre libanaise face au billet vert, qui a atteint des sommets historiques depuis le début de la semaine.

«La dépréciation dramatique du taux de change la semaine dernière est surtout due aux craintes que les tiraillements politiques dans le nouveau Parlement ne génèrent une impasse au niveau des échéances politiques constitutionnelles, en l’occurrence la formation d’un nouveau gouvernement et l’élection présidentielle. Ces incertitudes politiques, amplifiées par la pénurie du dollar sur le marché  des changes dans un contexte de déficit continu de la balance des paiements, conduisent à des craintes monétaires qui alimentent la demande sur le billet vert», affirme le responsable.


«L’intervention de la Banque du Liban sur la plate-forme Sayrafa a un impact temporaire et limité sur la dépréciation, étant donné la dimension limitée des réserves de changes en devises, qui affichent quelque 10 milliards de dollars et s’épuisent à raison de 500 millions de dollars par mois. Le seul moyen de freiner la dépréciation est un regain de confiance dans un contexte d’accord politique, la ratification du plan de redressement avec le FMI, la mise en place de réformes structurelles et financières et la matérialisation d’aides internationales pour le Liban», conclut Marwan Barakat.
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