©L'Allemand Alexander Zverev (à droite) vainqueur de l'Argentin Sebastien Baez au 2e tour de Roland-Garros, mercredi à Paris. Anne-Christine Poujoulat/AFP
A un point du précipice : le phénomène espagnol Carlos Alcaraz et le N.3 mondial Alexander Zverev ont chacun sauvé une balle de match pour se hisser au troisième tour de Roland-Garros mercredi. Rafael Nadal et Novak Djokovic l'ont lui sereinement atteint.
Djokovic a écarté 6-2, 6-3, 7-6 (7/4) le nouveau protégé de son ex-entraîneur de longue date Marian Vajda, le Slovaque Alex Molcan (38e). Nadal a lui nettement dominé 6-3, 6-1, 6-4 son duel de gauchers avec le Français Corentin Moutet (139e) en soirée. Pour l'instant, le pied gauche du Majorquin tient bon.
Alcaraz, déjà N.6 mondial à 19 ans et prétendant assumé au trophée, est passé au bord de l'élimination dans le quatrième set, quand son compatriote Albert Ramos (44e) s'est procuré une occasion de conclure sur son service, à 5-4. Il s'en est miraculeusement sorti 6-1, 6-7 (7/9), 5-7, 7-6 (7/2) au bout d'un match épique long de 4h34 min. Non sans quelques sueurs froides de plus dans la folle manche décisive, quand il a été distancé 3 jeux à 0 et quand Ramos a débreaké pour égaliser à 4 partout.
Un baptême du feu pour la merveille espagnole: jamais encore Alcaraz n'avait joué un match aussi long dans sa carrière naissante.
Certes, l'élève de Juan-Carlos Ferrero s'était déjà imposé en effaçant des balles de match (2 contre De Minaur en demi-finales à Barcelone), mais la scène n'était pas aussi prestigieuse.
"Je la placerais comme une de mes plus belles victoires du fait du scénario: accepter que je ne jouais pas de manière brillante, mais malgré tout essayer de lui poser des problèmes et finir par gagner, par renverser le match", évalue l'enfant d'El Palmar.
"Toujours cru en moi"
"Sincèrement, après le troisième set, c'est vrai que je me suis vu possiblement perdre, à un moment donné je me voyais moins bon qu'Albert (Ramos). Mais j'ai toujours cru en moi", raconte-t-il.
Longtemps très sage, le public du court Simonne-Mathieu, au creux des serres d'Auteuil, s'est réveillé quand le match est devenu irrespirable en fin de quatrième manche. Et s'est carrément laissé emporté dans la cinquième. Au point que "Carlitos" a eu "l'impression de jouer à la maison."
Après un premier set à sens unique, Alcaraz a été longtemps méconnaissable par rapport au joueur flamboyant qui a conquis Miami, Barcelone et Madrid depuis fin mars: comme sans idée, le jeune Murcien qui a habitué aux inspirations géniales s'est laissé enfermer dans le guêpier Ramos et a multiplié les fautes directes, notamment en revers. Il en a commis 74 au total, autant que de coups gagnants.
Il a eu beau s'échiner à défendre dans des échanges à rallonge, il s'est retrouvé dos au mur, mené deux sets à un après deux heures et demie de combat.
Mais même agacé, le jeune Murcien ne s'est jamais découragé et a prouvé qu'il avait du coeur et du caractère. Comme un symbole, c'est sur un passing de revers impossible en bout de course qu'il s'est relancé dans le cinquième set en breakant Ramos. Et au prix d'une folle défense qu'il a obtenu le break décisif à 4 partout.
Alcaraz étire ainsi sa série à douze matches gagnés d'affilée.
Au tour de Sakkari
Au troisième tour, le prodige ibérique affrontera un autre jeune talent, l'Américain Sebastian Korda (30e), tombeur de Richard Gasquet 7-6 (7/5), 6-3, 6-3.
Précisément le dernier joueur à l'avoir battu au cœur de son printemps ébouriffant, au premier tour à Monte-Carlo en avril. A ce jour sa seule défaite sur terre battue en 2022.
Plus tôt sur le Central, c'est l'Argentin Sebastian Baez (36e, 21 ans) qui est passé tout près de créer la première sensation du tableau masculin. Le petit Sud-Américain (1,70 m) a d'abord mené deux manches à zéro, puis a obtenu une balle de match dans la cinquième, à 5-4 sur le service de l'Allemand. En vain.
Le champion olympique de Tokyo, récent finaliste à Madrid et demi-finaliste à Rome, a fini par s'imposer 2-6, 4-6, 6-1, 6-2, 7-5 au bout d'un duel de 3h36 min.
"Je ne pouvais pas plus mal jouer qu'en début de partie. Je savais que je ne gagnerais pas le deuxième set (il était mené 4-0) mais j'ai commencé à trouver la solution", a-t-il analysé.
Son prochain adversaire sera l'Américain Brandon Nakashima (75e).
Comme Zverev, deux manches de retard comblées également par Diego Schwartzman (2-6, 6-7 (3/7), 6-2, 6-2, 6-2 contre Munar).
Nouvelle élimination précoce dans le tableau féminin, avec la défaite de la Grecque Maria Sakkari, N.3 mondiale et demi-finaliste sortante, en deux jeux décisifs contre la Tchèque Karolina Muchova (81e). A mi-deuxième tour, quatre des six meilleures joueuses mondiales (avec Krejcikova, Jabeur et Kontaveit) sont déjà hors course.
Djokovic a écarté 6-2, 6-3, 7-6 (7/4) le nouveau protégé de son ex-entraîneur de longue date Marian Vajda, le Slovaque Alex Molcan (38e). Nadal a lui nettement dominé 6-3, 6-1, 6-4 son duel de gauchers avec le Français Corentin Moutet (139e) en soirée. Pour l'instant, le pied gauche du Majorquin tient bon.
Alcaraz, déjà N.6 mondial à 19 ans et prétendant assumé au trophée, est passé au bord de l'élimination dans le quatrième set, quand son compatriote Albert Ramos (44e) s'est procuré une occasion de conclure sur son service, à 5-4. Il s'en est miraculeusement sorti 6-1, 6-7 (7/9), 5-7, 7-6 (7/2) au bout d'un match épique long de 4h34 min. Non sans quelques sueurs froides de plus dans la folle manche décisive, quand il a été distancé 3 jeux à 0 et quand Ramos a débreaké pour égaliser à 4 partout.
Un baptême du feu pour la merveille espagnole: jamais encore Alcaraz n'avait joué un match aussi long dans sa carrière naissante.
Certes, l'élève de Juan-Carlos Ferrero s'était déjà imposé en effaçant des balles de match (2 contre De Minaur en demi-finales à Barcelone), mais la scène n'était pas aussi prestigieuse.
"Je la placerais comme une de mes plus belles victoires du fait du scénario: accepter que je ne jouais pas de manière brillante, mais malgré tout essayer de lui poser des problèmes et finir par gagner, par renverser le match", évalue l'enfant d'El Palmar.
"Toujours cru en moi"
"Sincèrement, après le troisième set, c'est vrai que je me suis vu possiblement perdre, à un moment donné je me voyais moins bon qu'Albert (Ramos). Mais j'ai toujours cru en moi", raconte-t-il.
Longtemps très sage, le public du court Simonne-Mathieu, au creux des serres d'Auteuil, s'est réveillé quand le match est devenu irrespirable en fin de quatrième manche. Et s'est carrément laissé emporté dans la cinquième. Au point que "Carlitos" a eu "l'impression de jouer à la maison."
Après un premier set à sens unique, Alcaraz a été longtemps méconnaissable par rapport au joueur flamboyant qui a conquis Miami, Barcelone et Madrid depuis fin mars: comme sans idée, le jeune Murcien qui a habitué aux inspirations géniales s'est laissé enfermer dans le guêpier Ramos et a multiplié les fautes directes, notamment en revers. Il en a commis 74 au total, autant que de coups gagnants.
Il a eu beau s'échiner à défendre dans des échanges à rallonge, il s'est retrouvé dos au mur, mené deux sets à un après deux heures et demie de combat.
Mais même agacé, le jeune Murcien ne s'est jamais découragé et a prouvé qu'il avait du coeur et du caractère. Comme un symbole, c'est sur un passing de revers impossible en bout de course qu'il s'est relancé dans le cinquième set en breakant Ramos. Et au prix d'une folle défense qu'il a obtenu le break décisif à 4 partout.
Alcaraz étire ainsi sa série à douze matches gagnés d'affilée.
Au tour de Sakkari
Au troisième tour, le prodige ibérique affrontera un autre jeune talent, l'Américain Sebastian Korda (30e), tombeur de Richard Gasquet 7-6 (7/5), 6-3, 6-3.
Précisément le dernier joueur à l'avoir battu au cœur de son printemps ébouriffant, au premier tour à Monte-Carlo en avril. A ce jour sa seule défaite sur terre battue en 2022.
Plus tôt sur le Central, c'est l'Argentin Sebastian Baez (36e, 21 ans) qui est passé tout près de créer la première sensation du tableau masculin. Le petit Sud-Américain (1,70 m) a d'abord mené deux manches à zéro, puis a obtenu une balle de match dans la cinquième, à 5-4 sur le service de l'Allemand. En vain.
Le champion olympique de Tokyo, récent finaliste à Madrid et demi-finaliste à Rome, a fini par s'imposer 2-6, 4-6, 6-1, 6-2, 7-5 au bout d'un duel de 3h36 min.
"Je ne pouvais pas plus mal jouer qu'en début de partie. Je savais que je ne gagnerais pas le deuxième set (il était mené 4-0) mais j'ai commencé à trouver la solution", a-t-il analysé.
Son prochain adversaire sera l'Américain Brandon Nakashima (75e).
Comme Zverev, deux manches de retard comblées également par Diego Schwartzman (2-6, 6-7 (3/7), 6-2, 6-2, 6-2 contre Munar).
Nouvelle élimination précoce dans le tableau féminin, avec la défaite de la Grecque Maria Sakkari, N.3 mondiale et demi-finaliste sortante, en deux jeux décisifs contre la Tchèque Karolina Muchova (81e). A mi-deuxième tour, quatre des six meilleures joueuses mondiales (avec Krejcikova, Jabeur et Kontaveit) sont déjà hors course.
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