©Rune est l’autre jeune joueur qui se révèle cette saison, derrière Alcaraz. Photo Christophe Archambault AFP
Génération 2003, ascension fulgurante au classement et même goût prononcé pour les amorties. A l'ombre de Carlos Alcaraz éclot un autre phénomène: le Danois Holger Rune, adversaire samedi de Hugo Gaston au troisième tour de Roland-Garros. "Rune est un très bon joueur encore très jeune, qui a le même âge qu'Alcaraz, a relevé le Français. Forcément, on en parle moins."
Pendant que l'Espagnol affole les compteurs et collectionne les records de précocité de Nadal, Rune, 19 ans lui aussi, fait son chemin, à pas couverts.
Tombeur de Zverev à Munich
Entré dans l'année 2021 au 474e rang mondial, le voilà déjà 40e après des caps importants franchis ces dernières semaines: un premier titre ATP à Munich en début de mois – le premier d'un Danois depuis Kenneth Carlsen en 2005 – et au passage une victoire en deux sets face au N.3 mondial Alexander Zverev.
Référence partagée avec "Carlitos" Alcaraz, qui a fait tomber l'Allemand à Madrid… après avoir croqué le N.1 Novak Djokovic et Rafael Nadal, alors N.4.
Aucun des deux géants ne figure au tableau de chasse de Holger Rune. Mais ce grand blond (1,88 m) avait attiré les regards en chipant le deuxième set à Djokovic lors de leur face-à-face à l'US Open en septembre, premier tournoi du Grand Chelem disputé par le Danois.
Non, "Holgy" n'en est pas au niveau d'Alcaraz, qu'il connaît "très bien" pour l'avoir "affronté une dizaine de fois en juniors", a-t-il compté.
Le natif de Gentofe, dans la banlieue de Copenhague, s'est fixé en 2022 des objectifs mesurés: entrer dans le top 25 et gagner un tournoi ATP 250 avant mai, précisait-t-il à l'intersaison au podcast Cracked.
Avec son titre le 1er mai à Munich et son ascension assurée aux portes du top 30 après ses deux tours passés à Paris, le voilà en bonne voie.
Surtout s'il poursuit sa route sur l'ocre de la Porte d'Auteuil où il a quelques références.
Amortie mon amour
Ex-N.1 mondial juniors, le terrien danois a remporté l'édition 2019 de Roland-Garros de la catégorie. "J'aime les conditions, a livré 'Holgy'. Je me sens presque comme à la maison en jouant ici". Denis Shapovalov, N.15 mondial, et Henri Laaksonen, balayés chacun en trois sets et pas plus de deux heures, peuvent en témoigner, comme de son amour partagé pour les amorties.
"Cela a toujours été un coup que j'apprécie beaucoup. (Carlos Alcaraz) aussi, je crois. J'aime vraiment en faire, en particulier côté revers. (...) C'est bien, surtout ici sur terre battue quand les adversaires sont loin derrière la ligne. Cela permet de varier et ne pas seulement frapper à pleine puissance comme le font beaucoup de joueurs. (...) C'est aussi plus amusant à regarder."
Ce toucher de balle, Rune l'a toujours eu, à écouter Lars Christensen, son entraîneur de toujours, celui du club où il a tapé ses premières balles à six ans. Il décrivait en décembre à l'ATP un adolescent "plus fin techniquement que la plupart des joueurs" mais pas un acharné de travail: "Il ne se déplaçait pas assez bien, raconte-t-il. J'ai décidé que nous devions développer beaucoup plus son physique et son agilité. Il détestait vraiment ça parce qu'il était paresseux."
Une histoire ancienne, "il est très émotif, très compétitif aussi et très, très rapide", dépeint-il désormais. Le tempérament du Danois, le mieux classé de l'histoire à l'ATP, pourrait le desservir. Pour son troisième tour, il quittera la quiétude du court 12 pour la furia française du Central en mode session de soirée, à fond derrière Hugo Gaston. Des conditions qui, à Bercy cet automne, avaient permis au petit Toulousain de moucher en deux sets un certain Carlos Alcaraz.
Pendant que l'Espagnol affole les compteurs et collectionne les records de précocité de Nadal, Rune, 19 ans lui aussi, fait son chemin, à pas couverts.
Tombeur de Zverev à Munich
Entré dans l'année 2021 au 474e rang mondial, le voilà déjà 40e après des caps importants franchis ces dernières semaines: un premier titre ATP à Munich en début de mois – le premier d'un Danois depuis Kenneth Carlsen en 2005 – et au passage une victoire en deux sets face au N.3 mondial Alexander Zverev.
Référence partagée avec "Carlitos" Alcaraz, qui a fait tomber l'Allemand à Madrid… après avoir croqué le N.1 Novak Djokovic et Rafael Nadal, alors N.4.
Aucun des deux géants ne figure au tableau de chasse de Holger Rune. Mais ce grand blond (1,88 m) avait attiré les regards en chipant le deuxième set à Djokovic lors de leur face-à-face à l'US Open en septembre, premier tournoi du Grand Chelem disputé par le Danois.
Non, "Holgy" n'en est pas au niveau d'Alcaraz, qu'il connaît "très bien" pour l'avoir "affronté une dizaine de fois en juniors", a-t-il compté.
Le natif de Gentofe, dans la banlieue de Copenhague, s'est fixé en 2022 des objectifs mesurés: entrer dans le top 25 et gagner un tournoi ATP 250 avant mai, précisait-t-il à l'intersaison au podcast Cracked.
Avec son titre le 1er mai à Munich et son ascension assurée aux portes du top 30 après ses deux tours passés à Paris, le voilà en bonne voie.
Surtout s'il poursuit sa route sur l'ocre de la Porte d'Auteuil où il a quelques références.
Amortie mon amour
Ex-N.1 mondial juniors, le terrien danois a remporté l'édition 2019 de Roland-Garros de la catégorie. "J'aime les conditions, a livré 'Holgy'. Je me sens presque comme à la maison en jouant ici". Denis Shapovalov, N.15 mondial, et Henri Laaksonen, balayés chacun en trois sets et pas plus de deux heures, peuvent en témoigner, comme de son amour partagé pour les amorties.
"Cela a toujours été un coup que j'apprécie beaucoup. (Carlos Alcaraz) aussi, je crois. J'aime vraiment en faire, en particulier côté revers. (...) C'est bien, surtout ici sur terre battue quand les adversaires sont loin derrière la ligne. Cela permet de varier et ne pas seulement frapper à pleine puissance comme le font beaucoup de joueurs. (...) C'est aussi plus amusant à regarder."
Ce toucher de balle, Rune l'a toujours eu, à écouter Lars Christensen, son entraîneur de toujours, celui du club où il a tapé ses premières balles à six ans. Il décrivait en décembre à l'ATP un adolescent "plus fin techniquement que la plupart des joueurs" mais pas un acharné de travail: "Il ne se déplaçait pas assez bien, raconte-t-il. J'ai décidé que nous devions développer beaucoup plus son physique et son agilité. Il détestait vraiment ça parce qu'il était paresseux."
Une histoire ancienne, "il est très émotif, très compétitif aussi et très, très rapide", dépeint-il désormais. Le tempérament du Danois, le mieux classé de l'histoire à l'ATP, pourrait le desservir. Pour son troisième tour, il quittera la quiétude du court 12 pour la furia française du Central en mode session de soirée, à fond derrière Hugo Gaston. Des conditions qui, à Bercy cet automne, avaient permis au petit Toulousain de moucher en deux sets un certain Carlos Alcaraz.
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