©L'Australian Jai Hindley lâche le leader du Giro, l'Equatorien Richard Carapaz (à gauche), lors de la 20e et avant-dernière étape, remportée par l'Italien Alessandro Covi, samedi au Passo Fedaia. Luca Bettini/AFP
Le Giro s'est joué en moins de 3000 mètres samedi sur les pentes les plus raides du passo Fedaia: l'Australien Jai Hindley a poussé l'Equatorien Richard Carapaz à la rupture et l'a dépossédé du maillot rose à la veille de l'arrivée à Vérone.
Si l'Italien Alessandro Covi a enlevé en solitaire un succès de prestige dans cette 20e étape de 168 kilomètres, Hindley a frappé le coup décisif en conclusion d'une longue attente. "Il fallait être patient", a commenté l'Australien, en passe de remporter à 26 ans son premier grand tour.
Avec 1 min 25 sec d'avance sur Carapaz avant le contre-la-montre final long de 17,4 kilomètres, Hindley semble à l'abri de la mésaventure qui lui était survenue dans le Giro 2020. Il s'était déjà emparé du maillot rose à la veille de l'arrivée et l'avait perdu dans le chrono de Milan. Mais son avantage était alors égal à... zéro seconde sur son rival, le Britannique Tao Geoghegan Hart qui l'avait ensuite surpassé.
Moins de deux ans plus tard, puisque le Giro 2020 avait eu lieu en octobre, l'Australien de l'équipe Bora se présente en position de force. Il a pour lui la fraîcheur physique dans un Giro qu'il a abordé +moderato allegro+, à l'image de son unique succès d'étape au Blockhaus (9e étape) dans lequel il avait été un temps distancé.
Dans les Dolomites, Hindley a justifié l'impression de grande aisance laissée tout au long de la troisième semaine de course. L'équipe Bahrain de l'Espagnol Mikel Landa a assuré le rythme au sein du peloton, mais à distance (près de six minutes) de l'échappée. Puis les hommes de Carapaz (Tulett et surtout Sivakov) ont roulé grand train sur les premières pentes raides du Fedaia avant l'attaque de l'Australien à quelque 3500 mètres du sommet.
Carapaz en souffrance
Carapaz, qui pensait être avantagé par la haute altitude (2057 m), a cédé sur une deuxième accélération peu après le passage sous la banderole des 3 derniers kilomètres. Le vainqueur du Giro 2019, suivi par un équipier de Hindley (Kämna), s'est retrouvé en grande souffrance. Il a même été dépassé par Landa à qui il a cédé une trentaine de secondes.
Pour la victoire d'étape, près du lac artificiel créé au pied du glacier de la Marmolada, Covi a sauvé le bilan de l'équipe UAE qui misait dans ce Giro sur le Portugais Joao Almeida (abandon jeudi à cause du covid-19) en l'absence du Slovène Tadej Pogacar, axé sur le Tour de France. Le jeune Piémontais (23 ans) a enfin touché au but après ses places d'honneur du Giro 2021, à Montalcino dans l'étape des "chemins blancs" (2e) et au Monte Zoncolan (3e).
"Je ne suis pas un pur grimpeur, c'est pour cela que je devais prendre de l'avance avant la dernière montée", a expliqué Covi, qui s'est dégagé de l'échappée dès le Pordoi, la deuxième des trois ascensions du jour, à plus de 50 kilomètres de l'arrivée. "Dans les derniers kilomètres, j'avais très mal aux jambes, je n'étais pas loin d'avoir des crampes".
Dimanche, le contre-la-montre final emprunte le circuit de Torricelle à Vérone, utilisé lors des Mondiaux 1999 et 2004.
Le Giro 2019 gagné par Carapaz s'était conclu par un chrono identique, jusqu'à l'arrivée dans les célèbres arènes où l'Italien Francesco Moser surpasssa le Français Laurent Fignon dans une édition mémorable en 1984.
Si l'Italien Alessandro Covi a enlevé en solitaire un succès de prestige dans cette 20e étape de 168 kilomètres, Hindley a frappé le coup décisif en conclusion d'une longue attente. "Il fallait être patient", a commenté l'Australien, en passe de remporter à 26 ans son premier grand tour.
Avec 1 min 25 sec d'avance sur Carapaz avant le contre-la-montre final long de 17,4 kilomètres, Hindley semble à l'abri de la mésaventure qui lui était survenue dans le Giro 2020. Il s'était déjà emparé du maillot rose à la veille de l'arrivée et l'avait perdu dans le chrono de Milan. Mais son avantage était alors égal à... zéro seconde sur son rival, le Britannique Tao Geoghegan Hart qui l'avait ensuite surpassé.
Moins de deux ans plus tard, puisque le Giro 2020 avait eu lieu en octobre, l'Australien de l'équipe Bora se présente en position de force. Il a pour lui la fraîcheur physique dans un Giro qu'il a abordé +moderato allegro+, à l'image de son unique succès d'étape au Blockhaus (9e étape) dans lequel il avait été un temps distancé.
Dans les Dolomites, Hindley a justifié l'impression de grande aisance laissée tout au long de la troisième semaine de course. L'équipe Bahrain de l'Espagnol Mikel Landa a assuré le rythme au sein du peloton, mais à distance (près de six minutes) de l'échappée. Puis les hommes de Carapaz (Tulett et surtout Sivakov) ont roulé grand train sur les premières pentes raides du Fedaia avant l'attaque de l'Australien à quelque 3500 mètres du sommet.
Carapaz en souffrance
Carapaz, qui pensait être avantagé par la haute altitude (2057 m), a cédé sur une deuxième accélération peu après le passage sous la banderole des 3 derniers kilomètres. Le vainqueur du Giro 2019, suivi par un équipier de Hindley (Kämna), s'est retrouvé en grande souffrance. Il a même été dépassé par Landa à qui il a cédé une trentaine de secondes.
Pour la victoire d'étape, près du lac artificiel créé au pied du glacier de la Marmolada, Covi a sauvé le bilan de l'équipe UAE qui misait dans ce Giro sur le Portugais Joao Almeida (abandon jeudi à cause du covid-19) en l'absence du Slovène Tadej Pogacar, axé sur le Tour de France. Le jeune Piémontais (23 ans) a enfin touché au but après ses places d'honneur du Giro 2021, à Montalcino dans l'étape des "chemins blancs" (2e) et au Monte Zoncolan (3e).
"Je ne suis pas un pur grimpeur, c'est pour cela que je devais prendre de l'avance avant la dernière montée", a expliqué Covi, qui s'est dégagé de l'échappée dès le Pordoi, la deuxième des trois ascensions du jour, à plus de 50 kilomètres de l'arrivée. "Dans les derniers kilomètres, j'avais très mal aux jambes, je n'étais pas loin d'avoir des crampes".
Dimanche, le contre-la-montre final emprunte le circuit de Torricelle à Vérone, utilisé lors des Mondiaux 1999 et 2004.
Le Giro 2019 gagné par Carapaz s'était conclu par un chrono identique, jusqu'à l'arrivée dans les célèbres arènes où l'Italien Francesco Moser surpasssa le Français Laurent Fignon dans une édition mémorable en 1984.
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