Un policier iranien assassiné dans une province troublée
©La province du Sistan-Balouchistan, frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan, est le théâtre fréquent d'attentats ou d'accrochages entre forces de l'ordre et groupes armés. (Photo AFP)

Dans une province iranienne frontalière de l'Afghanistan et du Pakistan connue pour ses troubles, le Sistan-Balouchistan, un policier a été tué et son épouse blessée. Des hommes armés ont tiré sur leur véhicule sur une route de cette région du sud-est de l'Iran, ont rapporté des médias officiels samedi.



Un capitaine tué

L'attaque a eu lieu vendredi soir sur une route reliant la ville de Delgan à celle d'Iranchahr, a affirmé Khodabakhch Pakirchahi, vice-gouverneur de la région de Delgan, cité par l'agence de presse d'État Irna. Il a fait état de la mort d'un capitaine de police, Abbas Rahanjam, et précisé que son épouse, blessée par balles, avait été transportée vers un hôpital pour être soignée.

Des assaillants ont tiré sur la voiture du policier avec des fusils Kalachnikov avant de prendre la fuite, a déclaré le chef de la police provinciale Ahmad Taheri, cité par l'agence Isna. Il a fait état de l'ouverture d'une enquête "pour identifier et arrêter les responsables de ce crime".

Capture d'écran d'une vidéo évoquant un attentat commis à Tchabahar en 2018, dans la région où l'officier de police a été abattu.
Troubles au Sistan-Balouchistan


La province du Sistan-Balouchistan, frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan, est le théâtre fréquent d'attentats ou d'accrochages entre forces de l'ordre et groupes armés. Les violences dans cette région sont souvent liées à la contrebande, aux séparatistes de la minorité baloutche ou encore à des groupes jihadistes.

En avril, le garde du corps d'un général des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avait été tué par balles à un point de contrôle à l'entrée de Zahedan, la capitale du Sistan-Balouchistan.

Début janvier, les médias officiels avaient fait état de la mort de neuf personnes, dont trois membres des Gardiens de la révolution, lors d'un accrochage avec des "malfaiteurs armés" dans cette même région.

Avec AFP

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