Courtois impérial... Tops et flops de la finale
©Thibault Courtois a réalisé l’une des meilleures performances de sa carrière en finale samedi. Photo Franck Fife AFP
Un coup d'envoi retardé, un but litigieux refusé par l'arbitrage vidéo... La finale de Ligue des champions remportée samedi par le Real Madrid (1-0) a été émaillée de cafouillages, mais illuminée par les arrêts de Thibaut Courtois et la consécration de Carlo Ancelotti.

TOPS

Ancelotti, palmarès record Monsieur Ligue des champions! Déjà deux fois vainqueur de la C1 comme joueur, Carlo Ancelotti est devenu samedi le premier entraîneur à compter quatre titres de champion d'Europe, deux avec l'AC Milan (2003, 2007) et deux avec le Real (2014, 2022).

Voilà "Carletto" seul au panthéon des entraîneurs européens, devant Bob Paisley et Zinédine Zidane (trois trophées chacun), un mois après être devenu le premier technicien sacré champion dans chacun des cinq grands championnats nationaux.

Et ses choix, comme celui de titulariser Fede Valverde, passeur décisif sur l'ouverture du score, a payé, de même que sa bonhomie si vantée par ses joueurs. Bravo "Mister"!

Courtois, l'infranchissable

Il a écoeuré à lui tout seul les attaquants de Liverpool: le gardien belge Thibaut Courtois a été impressionnant dans la cage madrilène samedi, multipliant les parades réflexes. Deux arrêts ont particulièrement marqué les esprits: sa manchette pour dévier la frappe de Sadio Mané sur son poteau (21e), et son splendide plongeon à l'horizontale devant Mohamed Salah (64e).

Le résumé d'une saison magistrale pour le Belge, presque aussi décisif par ses arrêts que Karim Benzema par ses buts (15 en C1 cette saison).

En octobre prochain, l'attaquant français, lauréat de sa cinquième C1, fera figure d'immense favori pour le Ballon d'Or, Courtois aura grandement mérité un prix de consolation...

"J'avais besoin de gagner une finale pour ma carrière, pour tous les efforts que j'ai faits, pour que mon nom soit respecté", a savouré le portier sur BT Sport.


FLOPS

Chaos et coup d'envoi retardé

Quel fiasco! Si Paris a obtenu au pied levé l'organisation du match, retiré à Saint-Pétersbourg après l'invasion russe de l'Ukraine, les organisateurs français n'ont pas brillé par leur efficacité avec de graves problèmes d'accès au stade qui ont retardé le coup d'envoi de plus de 30 minutes.

A l'approche du match, des milliers de supporters s'impatientaient devant les grilles du stade, où le filtrage ne se faisait qu'au compte-goutte. La faute, selon l'UEFA, à des supporters ayant acheté des "faux billets" ne fonctionnant pas devant les tourniquets.

Ce qui a poussé certains supporters à forcer l'accès: une journaliste de l'AFP a constaté diverses intrusions au niveau du parvis du stade. Des gaz lacrymogènes ont été lancés pour empêcher quelques dizaines de jeunes d'escalader des barrières.

"Je ne suis pas sûr qu'il soit possible de plus mal organiser un évènement, même en essayant. Absolument bordélique et dangereux", a résumé sur Twitter Gary Lineker, ancienne gloire du football anglais devenu consultant.

Finalement, le coup d'envoi a été donné à 21h36 après un long flottement qui n'a pas mis en valeur les capacités d'accueil de la France à un an de la Coupe du monde de rugby et à deux ans des Jeux olympiques à Paris... .

La VAR dans le brouillard

Y'avait-il but de Benzema juste avant la pause ? L'arbitrage vidéo (VAR) a mis du temps à se prononcer et à annuler le but du Français pour hors-jeu, car si sa position semblait en effet avancée, l'identité du joueur lui ayant transmis le ballon ne semblait pas claire: s'agissait-il d'un partenaire ou bien du milieu des Reds Fabinho ? Un cas épineux, difficile à démêler, pour lequel l'arbitre français Clément Turpin a eu recours à l'assistance vidéo.

Et au bout de longues minutes, à la grande incompréhension des supporters madrilènes, le but a été refusé. Dommage pour Clément Turpin, premier arbitre français depuis 36 ans à diriger la finale de l'épreuve-reine européenne, qui a signé par ailleurs un match plutôt maîtrisé: premier carton seulement à l'heure de jeu, communication avec les joueurs et volonté de laisser vivre le jeu en sifflant peu de fautes.
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