Fermeture des frontières, durcissement des restrictions, chute des marchés financiers, lancement d’un nouveau rappel de vaccination : le nouveau variant du Covid-19 détecté en Afrique du Sud, baptisé « Omicron » par l’OMS, sème la panique dans le monde qui appréhende déjà les effets de cet énième avatar du coronavirus, à la fois très contagieux et mutable à foison.
Le Brésil, à la suite de nombreux pays nord-américains, européens et arabes, est devenu le dernier Etat à fermer vendredi ses frontières à l'Afrique australe, où a été détecté un nouveau variant du Covid-19 baptisé Omicron, que l'OMS juge "préoccupant".
Selon le groupe d'experts de l'Organisation mondiale de la santé, les données préliminaires de ce variant, dont l'identification a été annoncée jeudi en Afrique du Sud, suggèrent qu'il présente "un risque accru de réinfection" par rapport aux autres variant, dont le Delta, dominant et déjà très contagieux. Jamais un variant n'avait provoqué autant d'inquiétude dans le monde depuis l'émergence de Delta.
Le Canada et les Etats-Unis ont annoncé interdire l'entrée sur leur sol aux voyageurs en provenance d'Afrique australe, alors que le Japon va durcir ses restrictions d'entrée, avec notamment 10 jours d'isolement pour les personnes en provenance de cette zone.
"Les informations sur ce nouveau variant devraient rendre plus évident que jamais que cette pandémie ne prendra pas fin sans vaccinations au niveau mondial", a déclaré Joe Biden dans un communiqué, appelant aussi à donner plus de vaccins aux pays pauvres.
En Europe, le variant Omicron a été détecté en Belgique. De nombreux pays européens dont le Royaume-Uni, la France, l'Italie ou la Suisse ont interdit les vols en provenance d'Afrique du Sud et des pays voisins. Cela s'appliquera à partir de dimanche en Russie, et mardi en Espagne.
Un cas a également été signalé à Hong Kong, un en Israël sur une personne revenue du Malawi, et un autre au Botswana.
En début de soirée, l'Union européenne a recommandé de suspendre tous les voyages en provenance d'Afrique du Sud et de six autres pays de la région. Plusieurs Etats arabes dont l'Arabie saoudite ont annoncé fermer leurs frontières aux voyageurs de la région. Le Brésil leur a emboîté le pas en soirée.
Des mesures "injustifiées", a regretté le ministre sud-africain de la Santé Joe Phaahla, évoquant "des réactions instinctives de panique".
Les restrictions de voyage, outre l'Afrique du Sud, concernent le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l'Eswatini, le Mozambique et dans certains cas le Malawi.
Il existe un risque "élevé à très élevé" que le variant Omicron se répande en Europe, a estimé l'agence de santé de l'UE.
Selon le ministre belge de la Santé, Frank Vandenbroucke, le patient contaminé en Belgique par ce nouveau variant "venait de l'étranger" et a été testé le 22 novembre. Il venait d'Egypte, avait transité par la Turquie et était arrivé en Belgique le 11 novembre, a précisé son cabinet.
L'arrivée de ce nouveau variant intervient alors que l'Europe affronte déjà une flambée des cas depuis plusieurs semaines.
Vendredi, les Pays-Bas sont devenus le dernier pays en date sur le continent à annoncer un renforcement des restrictions sanitaires. "A partir de dimanche, tout aux Pays-Bas est en principe fermé entre 17H00 et 05H00", a déclaré le Premier ministre Mark Rutte.
La flambée des cas de Covid a provoqué le report de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui devait avoir lieu la semaine prochaine à Genève.
Ces interdictions de voyage sont une tragédie pour le gouvernement sud-africain, juste avant l'été austral, quand les parcs animaliers et les hôtels font normalement le plein. Le secteur du tourisme commençait à peine à espérer une saison normale.
"Notre préoccupation immédiate, c'est le préjudice que cette décision va causer aux industries du tourisme et aux entreprises", a expliqué la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor, dans un communiqué.
Sur place, certains visiteurs ne pensaient qu'à plier bagage, notamment des équipes européennes de l'United Rugby Championship qui devaient disputer la 6e journée du championnat et des golfeurs venus pour l'Open de Johannesburg.
A l'aéroport de Johannesburg, de nombreux voyageurs inquiets faisaient la queue vendredi soir pour tenter d'attraper les derniers vols, à l'image de Toby Reid, commerçant britannique de 24 ans en vacances avec sa petite amie au Cap.
"Vers 05H30 du matin, nous nous sommes levés pour admirer le lever du soleil", raconte-t-il à l'AFP. Vendredi soir, tous deux avaient obtenu les deux derniers sièges sur le vol du soir vers Francfort.
Moderna étudie un vaccin spécifique
D'ores et déjà, les scientifiques tentent de comprendre les mutations de ce nouveau variant. Et Moderna a annoncé son intention de "rapidement développer un candidat vaccin" pour une dose spécifique à Omicron.
Il faudra "plusieurs semaines" pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a toutefois souligné vendredi le porte-parole de l'OMS.
Pour l'Agence européenne des médicaments (EMA), il est "prématuré" de prévoir une adaptation des vaccins au variant Omicron.
Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, seuls 23,8% des habitants sont complètement vaccinées.
AFP
Le Brésil, à la suite de nombreux pays nord-américains, européens et arabes, est devenu le dernier Etat à fermer vendredi ses frontières à l'Afrique australe, où a été détecté un nouveau variant du Covid-19 baptisé Omicron, que l'OMS juge "préoccupant".
Selon le groupe d'experts de l'Organisation mondiale de la santé, les données préliminaires de ce variant, dont l'identification a été annoncée jeudi en Afrique du Sud, suggèrent qu'il présente "un risque accru de réinfection" par rapport aux autres variant, dont le Delta, dominant et déjà très contagieux. Jamais un variant n'avait provoqué autant d'inquiétude dans le monde depuis l'émergence de Delta.
Le Canada et les Etats-Unis ont annoncé interdire l'entrée sur leur sol aux voyageurs en provenance d'Afrique australe, alors que le Japon va durcir ses restrictions d'entrée, avec notamment 10 jours d'isolement pour les personnes en provenance de cette zone.
"Les informations sur ce nouveau variant devraient rendre plus évident que jamais que cette pandémie ne prendra pas fin sans vaccinations au niveau mondial", a déclaré Joe Biden dans un communiqué, appelant aussi à donner plus de vaccins aux pays pauvres.
En Europe, le variant Omicron a été détecté en Belgique. De nombreux pays européens dont le Royaume-Uni, la France, l'Italie ou la Suisse ont interdit les vols en provenance d'Afrique du Sud et des pays voisins. Cela s'appliquera à partir de dimanche en Russie, et mardi en Espagne.
Un cas a également été signalé à Hong Kong, un en Israël sur une personne revenue du Malawi, et un autre au Botswana.
En début de soirée, l'Union européenne a recommandé de suspendre tous les voyages en provenance d'Afrique du Sud et de six autres pays de la région. Plusieurs Etats arabes dont l'Arabie saoudite ont annoncé fermer leurs frontières aux voyageurs de la région. Le Brésil leur a emboîté le pas en soirée.
Des mesures "injustifiées", a regretté le ministre sud-africain de la Santé Joe Phaahla, évoquant "des réactions instinctives de panique".
Les restrictions de voyage, outre l'Afrique du Sud, concernent le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l'Eswatini, le Mozambique et dans certains cas le Malawi.
Il existe un risque "élevé à très élevé" que le variant Omicron se répande en Europe, a estimé l'agence de santé de l'UE.
Selon le ministre belge de la Santé, Frank Vandenbroucke, le patient contaminé en Belgique par ce nouveau variant "venait de l'étranger" et a été testé le 22 novembre. Il venait d'Egypte, avait transité par la Turquie et était arrivé en Belgique le 11 novembre, a précisé son cabinet.
L'arrivée de ce nouveau variant intervient alors que l'Europe affronte déjà une flambée des cas depuis plusieurs semaines.
Vendredi, les Pays-Bas sont devenus le dernier pays en date sur le continent à annoncer un renforcement des restrictions sanitaires. "A partir de dimanche, tout aux Pays-Bas est en principe fermé entre 17H00 et 05H00", a déclaré le Premier ministre Mark Rutte.
La flambée des cas de Covid a provoqué le report de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui devait avoir lieu la semaine prochaine à Genève.
Ces interdictions de voyage sont une tragédie pour le gouvernement sud-africain, juste avant l'été austral, quand les parcs animaliers et les hôtels font normalement le plein. Le secteur du tourisme commençait à peine à espérer une saison normale.
"Notre préoccupation immédiate, c'est le préjudice que cette décision va causer aux industries du tourisme et aux entreprises", a expliqué la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Naledi Pandor, dans un communiqué.
Sur place, certains visiteurs ne pensaient qu'à plier bagage, notamment des équipes européennes de l'United Rugby Championship qui devaient disputer la 6e journée du championnat et des golfeurs venus pour l'Open de Johannesburg.
A l'aéroport de Johannesburg, de nombreux voyageurs inquiets faisaient la queue vendredi soir pour tenter d'attraper les derniers vols, à l'image de Toby Reid, commerçant britannique de 24 ans en vacances avec sa petite amie au Cap.
"Vers 05H30 du matin, nous nous sommes levés pour admirer le lever du soleil", raconte-t-il à l'AFP. Vendredi soir, tous deux avaient obtenu les deux derniers sièges sur le vol du soir vers Francfort.
Moderna étudie un vaccin spécifique
D'ores et déjà, les scientifiques tentent de comprendre les mutations de ce nouveau variant. Et Moderna a annoncé son intention de "rapidement développer un candidat vaccin" pour une dose spécifique à Omicron.
Il faudra "plusieurs semaines" pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a toutefois souligné vendredi le porte-parole de l'OMS.
Pour l'Agence européenne des médicaments (EMA), il est "prématuré" de prévoir une adaptation des vaccins au variant Omicron.
Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, seuls 23,8% des habitants sont complètement vaccinées.
AFP
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