©Aphelel Fassi l'arrière des Sharks (à gauche) se fait percuter par Johan du Toit le flanker des Stormers lors du match de Super Rugby au Kings Park de Durban le 14 mars 2020 en Afrique du sud. Anesh Debiky/AFP/Archives
Les Coupes d'Europe de rugby ouvrent leurs bras à l'Afrique du Sud: cinq franchises de la nation arc-en-ciel vont intégrer la Champions Cup et le Challenge européen à partir de la saison prochaine.
Les Stormers du Cap, les Bulls de Pretoria et les Sharks de Durban disputeront ainsi la Champions Cup, remportée samedi dernier par La Rochelle, tandis que les Lions de Johannesburg et les Cheetahs de Bloemfontein évolueront, eux, dans sa petite soeur, le Challenge européen, gagné cette saison par Lyon.
Les trois premiers nommés disputent en effet depuis la saison dernière l'United Rugby Championship (URC) avec des provinces irlandaises, galloises, écossaises et italiennes.
Les Stormers (2e de l'URC), les Bulls (4e) et les Sharks (5e) se sont donc qualifiés à ce titre, aux côtés des Irlandais du Leinster, du Munster et de l'Ulster, des Ecossais d'Edimbourg et des Gallois des Ospreys.
Les Lions, eux, ont terminé 12e de l'URC et disputeront donc le Challenge. Tout comme les Cheetahs, qui évoluent actuellement en Currie Cup mais sont invités dans la "petite" Coupe d'Europe.
Ces arrivées, assure le président de l'EPCR Dominic McKay, "apporteront à nos tournois une touche de rugby de l'hémisphère Sud vraiment intéressante, des joueurs de renommée mondiale et de nouveaux supporters".
"Il s'agit d'une étape cruciale pour concrétiser notre vision du développement du rugby et de nos propres tournois, en continuant d'offrir des revenus commerciaux solides à nos ligues et en créant un niveau toujours plus élevé de matches passionnants pour nos fans", a ajouté le patron de l'instance organisatrice.
Champions du monde
Pour l'heure, les modalités de cette intégration ne sont pas connues. L'EPCR doit annoncer "prochainement" les formats de la saison prochaine, en même temps que les détails des tirages au sort des poules pour les deux tournois, prévus à la fin du mois.
Le directeur général de l'EPCR Anthony Lepage se réjouit d'accueillir des "franchises sud-africaines aussi célèbres et aussi suivies" dans les coupes d'Europe. Il estime que cela "permettra à ces compétitions de franchir un nouveau palier dans le rugby d'élite, les meilleurs joueurs sud-africains pouvant désormais se mesurer aux meilleurs joueurs français et anglais".
"Nous sommes très enthousiastes à l'idée de placer la barre encore plus haut la saison prochaine, avec des matches joués par des vainqueurs sud-africains de la Coupe du monde, en plus des stars européennes qui font déjà vibrer les stades", a-t-il ajouté.
Même son de cloche du côté de la Fédération sud-africaine: "Nos cinq franchises vont maintenant jouer dans deux nouveaux territoires contre des adversaires que nous n'avons jamais rencontrés auparavant. Nous avons déjà connu l'intensité de l'URC et, maintenant, nous allons aussi affronter les meilleurs clubs d'Angleterre et de France", a estimé le directeur général de la SARU Jurie Roux.
'Fatigant'
Cet enthousiasme n'est pas forcément partagé par tout le monde. Le président de La Rochelle Vincent Merling, tout frais champion d'Europe, dénonce ainsi "une perte d'identité".
"Que les choses soient claires, je ne suis pas du tout, du tout, favorable à l'arrivée de l'Afrique du Sud dans le championnat d'Europe. Maintenant que l'Afrique du Sud participe à la Champions Cup, ce n'est plus la Coupe d'Europe. C'est une réponse favorable que nous offrons au rugby celte qui le souhaitait ardemment mais, pour le président du Stade rochelais que je suis, je ne comprends pas", a-t-il ainsi assuré à la veille de l'annonce.
Clément Poitrenaud, l'entraîneur des arrières du Stade toulousain, estimait aussi début mai que cette intégration "dénature la compétition".
Les franchises italiennes, écossaises et galloises, qui voient ainsi leurs chances de participer aux Coupes d'Europe s'amenuiser avec cette concurrence nouvelle, auraient également des choses à redire. Tout comme les joueurs, face à la perspective de longs déplacements sur un autre continent en pleine coeur d'une saison déjà à rallonge.
"Il faut voir comment ça va s'organiser, les déplacements vont être un peu longs. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas de décalage horaire mais ça va être costaud quand même. Il faut voir comment les matches vont être calés par rapport au calendrier du Top 14", a confié le joueur du Stade français Pierre-Henri Azagoh à l'AFP.
"S'il faut y aller, on ira. Ca fait une belle expérience d'aller là-bas, jouer contre des équipes sud-africaines. Mais c'est vrai que ce n'est pas à côté, ça va prendre du temps, ça va être un peu fatigant mais aussi enrichissant", a ajouté le deuxième ligne international.
Les finales 2023 des deux compétitions continentales sont programmées à Dublin les 19 et 20 mai.
Les Stormers du Cap, les Bulls de Pretoria et les Sharks de Durban disputeront ainsi la Champions Cup, remportée samedi dernier par La Rochelle, tandis que les Lions de Johannesburg et les Cheetahs de Bloemfontein évolueront, eux, dans sa petite soeur, le Challenge européen, gagné cette saison par Lyon.
Les trois premiers nommés disputent en effet depuis la saison dernière l'United Rugby Championship (URC) avec des provinces irlandaises, galloises, écossaises et italiennes.
Les Stormers (2e de l'URC), les Bulls (4e) et les Sharks (5e) se sont donc qualifiés à ce titre, aux côtés des Irlandais du Leinster, du Munster et de l'Ulster, des Ecossais d'Edimbourg et des Gallois des Ospreys.
Les Lions, eux, ont terminé 12e de l'URC et disputeront donc le Challenge. Tout comme les Cheetahs, qui évoluent actuellement en Currie Cup mais sont invités dans la "petite" Coupe d'Europe.
Ces arrivées, assure le président de l'EPCR Dominic McKay, "apporteront à nos tournois une touche de rugby de l'hémisphère Sud vraiment intéressante, des joueurs de renommée mondiale et de nouveaux supporters".
"Il s'agit d'une étape cruciale pour concrétiser notre vision du développement du rugby et de nos propres tournois, en continuant d'offrir des revenus commerciaux solides à nos ligues et en créant un niveau toujours plus élevé de matches passionnants pour nos fans", a ajouté le patron de l'instance organisatrice.
Champions du monde
Pour l'heure, les modalités de cette intégration ne sont pas connues. L'EPCR doit annoncer "prochainement" les formats de la saison prochaine, en même temps que les détails des tirages au sort des poules pour les deux tournois, prévus à la fin du mois.
Le directeur général de l'EPCR Anthony Lepage se réjouit d'accueillir des "franchises sud-africaines aussi célèbres et aussi suivies" dans les coupes d'Europe. Il estime que cela "permettra à ces compétitions de franchir un nouveau palier dans le rugby d'élite, les meilleurs joueurs sud-africains pouvant désormais se mesurer aux meilleurs joueurs français et anglais".
"Nous sommes très enthousiastes à l'idée de placer la barre encore plus haut la saison prochaine, avec des matches joués par des vainqueurs sud-africains de la Coupe du monde, en plus des stars européennes qui font déjà vibrer les stades", a-t-il ajouté.
Même son de cloche du côté de la Fédération sud-africaine: "Nos cinq franchises vont maintenant jouer dans deux nouveaux territoires contre des adversaires que nous n'avons jamais rencontrés auparavant. Nous avons déjà connu l'intensité de l'URC et, maintenant, nous allons aussi affronter les meilleurs clubs d'Angleterre et de France", a estimé le directeur général de la SARU Jurie Roux.
'Fatigant'
Cet enthousiasme n'est pas forcément partagé par tout le monde. Le président de La Rochelle Vincent Merling, tout frais champion d'Europe, dénonce ainsi "une perte d'identité".
"Que les choses soient claires, je ne suis pas du tout, du tout, favorable à l'arrivée de l'Afrique du Sud dans le championnat d'Europe. Maintenant que l'Afrique du Sud participe à la Champions Cup, ce n'est plus la Coupe d'Europe. C'est une réponse favorable que nous offrons au rugby celte qui le souhaitait ardemment mais, pour le président du Stade rochelais que je suis, je ne comprends pas", a-t-il ainsi assuré à la veille de l'annonce.
Clément Poitrenaud, l'entraîneur des arrières du Stade toulousain, estimait aussi début mai que cette intégration "dénature la compétition".
Les franchises italiennes, écossaises et galloises, qui voient ainsi leurs chances de participer aux Coupes d'Europe s'amenuiser avec cette concurrence nouvelle, auraient également des choses à redire. Tout comme les joueurs, face à la perspective de longs déplacements sur un autre continent en pleine coeur d'une saison déjà à rallonge.
"Il faut voir comment ça va s'organiser, les déplacements vont être un peu longs. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas de décalage horaire mais ça va être costaud quand même. Il faut voir comment les matches vont être calés par rapport au calendrier du Top 14", a confié le joueur du Stade français Pierre-Henri Azagoh à l'AFP.
"S'il faut y aller, on ira. Ca fait une belle expérience d'aller là-bas, jouer contre des équipes sud-africaines. Mais c'est vrai que ce n'est pas à côté, ça va prendre du temps, ça va être un peu fatigant mais aussi enrichissant", a ajouté le deuxième ligne international.
Les finales 2023 des deux compétitions continentales sont programmées à Dublin les 19 et 20 mai.
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