Il y a deux jours, devant l’Hôtel de Ville de Jounieh, l’icône libanaise de savate (boxe française) Najib Nasr a soufflé ses 60 bougies à sa manière : 60 assauts d’une minute face à 60 adversaires, sans pause. Ambiance de gala, public compact et défi relevé.
La promesse tenait du clin d’œil au temps qui passe et du bras de fer avec le chrono. Pour ses 60 ans, Najib Nasr, champion du monde de savate en 1995, s’est offert un marathon de gants : 60 fois 60 secondes, 60 opposants – hommes et femmes—alignés en relais, zéro récupération. Résultat : une heure à haute intensité, un public debout et un champion qui prouve qu’on peut encore boxer… les clichés.
60 assauts, zéro repos
Sous les vivats, le cérémonial a lancé la soirée : hymne national, puis première touche au centre de l’esplanade. Le tempo n’a plus faibli. À chaque minute, un nouvel adversaire, un style différent, une adaptation immédiate : jeu de jambes, parades-fuites, chassés, fouettés retournés quand il fallait marquer les esprits. Gestion de l’effort millimétrée, mains hautes et regard clair : Nasr a tenu la cadence sans baisser pavillon.
Ambiance de gala à Jounieh
Autour du ring à ciel ouvert, du beau monde : le vice-président de la municipalité et président de la commission des sports, le cheikh Rcheid El Khazen, des membres du conseil municipal, l’ancien président de la Fédération française de boxe française, Joël Dumez, des responsables fédéraux de sports de combat, champions et championnes, médias, et une foule de curieux. Le tout porté par une sono bien réglée et un commentaire habile de Simon Abou Halloun, qui a mis le feu sur chaque rotation d’adversaire.
La parole au champion
Au coup de sifflet final, place au gâteau et aux accolades. « J’ai tenu l’heure et gagné mon pari, a souri Najib Nasr. Merci à la municipalité de Jounieh pour les facilités, aux amis, aux participants, au public et aux journalistes qui ont accompagné cette belle soirée de combat. »
Le cheikh Rcheid El Khazen a salué « une initiative qui s’inscrit dans la dynamique sportive de la ville » et confirmé « d’autres rendez-vous multisports à venir à Jounieh ».
Le sens d’un défi
Plus qu’une performance, le message : à 60 ans, on peut encore donner le tempo. Rigueur, technique et esprit festif ont fait le reste. Pour la savate libanaise, l’image est forte ; pour Jounieh, la carte postale est parfaite ; pour Najib Nasr, c’est une signature : l’âge au coin de la bouche, la détermination pleine garde.




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