De la nécessité d’impliquer la femme dans la vie politique
©Ricardo Karam, présentateur de télévision, et Maguy Bou Ghosn, actrice, lors d’un panel de la conférence régionale «Femmes sur la ligne de front».
La cinquième édition régionale de la conférence «Femmes sur la ligne de front» a mis l’accent sur la nécessité d’activer la participation de la femme à la vie sociale et politique. Organisée par la Fondation May Chidiac, elle s’est tenue en Jordanie.

Pour sa cinquième édition dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, la conférence «Femmes sur la ligne de front» (Women on the front lines – WOFL) a mis l’accent sur la nécessité d’activer la participation de la femme à la vie sociale et politique. Organisée par la Fondation May Chidiac (FMC), la conférence s’est tenue le 31 mai à Amman, en Jordanie.

May Chidiac prononçant son discours.
©DR

La participation de la femme à la vie sociale et politique «devrait être entière et non partielle», explique May Chidiac, présidente de la FMC, saluant les efforts déployés par la Jordanie pour renforcer la participation de la femme à la vie publique. Selon Mme Chidiac, la participation de la femme à la vie sociale et politique repose sur trois piliers. Il s’agit de l’égalité des genres, ce qui sous-entend le besoin de réduire l’écart entre les genres, sachant que «les femmes sont les premières victimes de la pauvreté, du chômage, de l’analphabétisme et de la faible participation à la vie politique». Le deuxième pilier consiste à «développer la participation dans les secteurs économique et politique, avec la nécessité de connecter les femmes aux hommes dans le cadre de leur participation respective». Enfin, il s’agit de «renforcer le rôle de la femme, en veillant à répandre la culture de la démocratie et de la non-discrimination et à changer le cadre juridique pour aboutir à une représentation équitable qui garantit un transfert pacifique du pouvoir», a souligné Mme Chidiac. Et d’insister sur la nécessité que les femmes s’unissent pour atteindre leurs objectifs dans la société.


Vue de l’audience.
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De son côté, Suzanne Afanah, ancienne ministre jordanienne du Tourisme et de l’Archéologie et présidente de la conférence, a salué la mémoire de Shirine Abou Akleh, journaliste tuée par l’armée israélienne le 11 mai, alors qu’elle couvrait pour la chaîne al-Jazeera une opération militaire à Jenine. Elle a de même mis l’accent sur les défis auxquels ont fait face les femmes arabes au cours des deux dernières années sur les plans économique, environnemental, social et sanitaire, principalement avec le Covid-19, qui a d’ailleurs été la cause pour laquelle la WOFL a été annulée pendant deux ans.

Se prononçant au nom du Premier ministre jordanien, la ministre d’État jordanienne pour les Affaires juridiques, Wafa Bani Moustafa, a souligné qu’en parrainant cette conférence, le gouvernement jordanien souligne l’importance qu’il accorde au rôle de la femme dans la société. La femme jordanienne a su s’imposer «dans tous les postes qu’elle a occupés, que ce soit au niveau local ou international, dans divers domaines politiques, économiques et sociaux», a-t-elle affirmé.

La conférence a comporté plusieurs panels de discussion et tables rondes auxquels ont pris part des femmes qui ont joué un rôle marquant dans des domaines tels que la politique, les médias, l’art, l’économie, les droits de l’homme et le développement social. Les discussions ont mis l’accent sur l’importance de renforcer la position des femmes dans la société et dans les différents domaines de manière durable. Au nombre des thèmes soulevés au cours de cette conférence, notamment l’importance de relier la représentation politique et économique des femmes dans la région MENA, être une femme journaliste dans des zones de conflit et l’art comme outil de plaidoyer.
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