©Le mouvement Moudjahidine du peuple (MEK) est qualifié par les autorités de "terroriste". (AFP)
Un mouvement d'opposition iranien en exil, l'organisation des Moujahidine du peuple, a revendiqué une opération de piratage massive ayant visé des sites internet de la mairie de Téhéran et des caméras de surveillance dans la capitale. Cette opération a brièvement rendu le système interne de la mairie inaccessible, tandis que des photos du fondateur de l'organisation dissidente et des slogans contre l'ayatollah Khamenei pouvaient être vus sur les sites piratés. Des slogans similaires ont été envoyés par SMS à près de 600.000 habitants de Téhéran et les pirates ont pris le contrôle de plus de 5.000 caméras de vidéosurveillance. Les autorités iraniennes ont annoncé l'implication probable des États-Unis et d'Israël dans l'attaque.
Au cours d'une attaque informatique menée par l'organisation dissidente Moudjahidine du peuple (MEK) sont apparues sur les sites de la mairie des slogans contre le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. (AFP)
Un mouvement d'opposition iranien en exil, l'organisation des Moudjahidine du peuple (MEK), a revendiqué jeudi une opération de piratage informatique ayant visé des sites internet de la mairie de Téhéran et des milliers de caméras de surveillance dans la capitale iranienne.
La municipalité de la ville avait auparavant fait état de "perturbations" informatiques qui ont rendu son système interne, ainsi que son site internet et son application mobile, brièvement inaccessibles jeudi, selon l'agence de presse officielle Irna.
Le mouvement MEK, interdit par la République islamique qui le qualifie de "terroriste", a affirmé dans un communiqué que ses agents en Iran avaient réalisé cette "opération majeure, planifiée depuis des mois".
Au cours de cette attaque sont apparues sur les sites de la mairie des photos de Massoud Rajavi, le fondateur des Moudjahidine du peuple, et de son épouse Maryam Rajavi, ainsi que des slogans contre le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, selon le texte.
Des slogans similaires ont été envoyés par SMS à près de 600.000 habitants de Téhéran et les pirates ont pris le contrôle de plus de 5.000 caméras de vidéosurveillance, dont certaines installées à proximité du bureau de M. Khamenei et de la tombe du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Khomeiny, a ajouté l'organisation.
"Ce vaste réseau de caméras est l'un des principaux instruments de surveillance et de répression du régime clérical" et a permis l'arrestation de participants à des manifestations contre le régime, selon le communiqué.
Une vague de contestation s'empare de l'Iran
Le mouvement MEK avait lancé en janvier une attaque semblable contre des chaînes de télévision et des stations de radio contrôlées par l'Etat.
Ce piratage coïncide avec une vague de manifestations contre la hausse du coût des produits de base depuis plusieurs semaines, une contestation relancée par l'effondrement meurtrier d'un immeuble dans le sud-ouest de l'Iran le 23 mai, sur fond d'accusations d'incompétence et de corruption.
"Une perturbation délibérée du système interne de la municipalité de Téhéran est survenue à midi, rendant inaccessible pendant quelques minutes la page principale" sur laquelle "une image insultante" a été diffusée, a signalé Irna, citant un communiqué de l'Organisation de la Technologie informatique de la mairie, qui ne précise pas la nature de l'image en question.
Des sites internet de la municipalité de Téhéran, dont le principal portail (tehran.ir) et l'application mobile "My Tehran" offrant des services de la municipalité aux citoyens n'ont pas été disponibles dans la journée.
Le service dont le fonctionnement a été perturbé par un "trouble limité" a été "rapidement rétabli", a assuré la mairie.
En octobre, une cyberattaque a paralysé la distribution de carburant à travers l'Iran, provoquant des embouteillages dans les principales artères de Téhéran et de longues files devant des stations-service.
Un haut responsable iranien avait évoqué l'implication probable des États-Unis et d'Israël dans cette cyberattaque.
Avec AFP
Au cours d'une attaque informatique menée par l'organisation dissidente Moudjahidine du peuple (MEK) sont apparues sur les sites de la mairie des slogans contre le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. (AFP)
Un mouvement d'opposition iranien en exil, l'organisation des Moudjahidine du peuple (MEK), a revendiqué jeudi une opération de piratage informatique ayant visé des sites internet de la mairie de Téhéran et des milliers de caméras de surveillance dans la capitale iranienne.
La municipalité de la ville avait auparavant fait état de "perturbations" informatiques qui ont rendu son système interne, ainsi que son site internet et son application mobile, brièvement inaccessibles jeudi, selon l'agence de presse officielle Irna.
Le mouvement MEK, interdit par la République islamique qui le qualifie de "terroriste", a affirmé dans un communiqué que ses agents en Iran avaient réalisé cette "opération majeure, planifiée depuis des mois".
Au cours de cette attaque sont apparues sur les sites de la mairie des photos de Massoud Rajavi, le fondateur des Moudjahidine du peuple, et de son épouse Maryam Rajavi, ainsi que des slogans contre le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, selon le texte.
Des slogans similaires ont été envoyés par SMS à près de 600.000 habitants de Téhéran et les pirates ont pris le contrôle de plus de 5.000 caméras de vidéosurveillance, dont certaines installées à proximité du bureau de M. Khamenei et de la tombe du fondateur de la République islamique, l'ayatollah Khomeiny, a ajouté l'organisation.
"Ce vaste réseau de caméras est l'un des principaux instruments de surveillance et de répression du régime clérical" et a permis l'arrestation de participants à des manifestations contre le régime, selon le communiqué.
Une vague de contestation s'empare de l'Iran
Le mouvement MEK avait lancé en janvier une attaque semblable contre des chaînes de télévision et des stations de radio contrôlées par l'Etat.
Ce piratage coïncide avec une vague de manifestations contre la hausse du coût des produits de base depuis plusieurs semaines, une contestation relancée par l'effondrement meurtrier d'un immeuble dans le sud-ouest de l'Iran le 23 mai, sur fond d'accusations d'incompétence et de corruption.
"Une perturbation délibérée du système interne de la municipalité de Téhéran est survenue à midi, rendant inaccessible pendant quelques minutes la page principale" sur laquelle "une image insultante" a été diffusée, a signalé Irna, citant un communiqué de l'Organisation de la Technologie informatique de la mairie, qui ne précise pas la nature de l'image en question.
Des sites internet de la municipalité de Téhéran, dont le principal portail (tehran.ir) et l'application mobile "My Tehran" offrant des services de la municipalité aux citoyens n'ont pas été disponibles dans la journée.
Le service dont le fonctionnement a été perturbé par un "trouble limité" a été "rapidement rétabli", a assuré la mairie.
En octobre, une cyberattaque a paralysé la distribution de carburant à travers l'Iran, provoquant des embouteillages dans les principales artères de Téhéran et de longues files devant des stations-service.
Un haut responsable iranien avait évoqué l'implication probable des États-Unis et d'Israël dans cette cyberattaque.
Avec AFP
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