Jokha Alharti, lauréate du Prix de la littérature arabe pour son roman \
©Jokha Al Harthi
Le Prix de la littérature arabe 2021, créé par l’Institut du monde arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère, est décerné à l’auteure omanaise Jokha Alharthi pour son roman Les Corps célestes (éditions Stéphane Marsan) traduit de l’arabe (Oman) par Khaled Osman.

Le jury, présidé par Pierre Leroy et composé de personnalités du monde des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a salué « un roman captivant et poétique qui permet de découvrir une société omanaise en pleine mutation, ainsi que les conditions de vie et les aspirations de sa population. Bien qu’il soit ancré dans la réalité omanaise, ce livre parle pour toute l’humanité et s’adresse à l’universel ». Le jury a également souligné « la qualité littéraire remarquable de la traduction de Khaled Osman qui réussit magistralement à transmettre l’esprit de l’œuvre ». Jack Lang, président de l’IMA, a rappelé le caractère unique du Prix et son rôle essentiel en tant que « caisse de résonnance pour les écrivains qui témoignent de l’extraordinaire vitalité de la littérature contemporaine arabe ».

La lauréate du prix sera reçue à l’Institut du monde arabe le samedi 27 novembre dans le cadre des rencontres « Une heure avec... »

Plus d’informations : https://www.imarabe.org/fr/litterature-et-poesie/une-heure-avec-jokha-alharthi

Jokha Alharthi est née en 1978 à Oman. Elle est professeure au sein du département d’arabe à la Sultan Qaboos University, à Mascate. Elle a fait ses études à Oman et au Royaume-Uni, où elle a obtenu un doctorat en littérature arabe classique à l’Université d’Édimbourg. En 2019, son roman Les Corps célestes devient le premier roman de langue arabe récompensé par l’International Booker Prize et le premier roman d’une auteure omanaise traduit en langue anglaise.

« Je suis heureuse de savoir que mon roman contribuera à faire connaître la littérature arabe et plus particulièrement la littérature omanaise (qui n’est elle-même pas toujours mise en avant au sein de la littérature arabe), en langue française. J’espère que cela pourra encourager les lecteurs, qu’ils soient familiers ou non avec les écrivains omanais et arabes, à se plonger dans le monde fascinant de la littérature arabe », _déclare l’auteure.

Les Corps célestes

Dans le village d’Awafi, à Oman, vivent trois sœurs, toutes à marier. Maya, la couturière minutieuse, épouse Abdallah qui s’éprend d’elle au premier regard. La sage Asma se marie à Khaled par sens du devoir. Quant à Khawla, l’insoumise qui lit des romans d’amour, elle décline les demandes de tous ses soupirants, espérant le retour de l’homme auquel elle a été promise depuis son enfance. Mais Nasser est parti faire ses études à l’étranger et ne reviendra sans doute pas. Ces trois femmes, leurs ancêtres et leurs descendants sont les témoins des mutations qui transforment en profondeur la société omanaise. Ce roman en spirale, à la construction sophistiquée, raconte l’émancipation d’un pays à travers les amours et les deuils d’une famille.

Promouvoir la diversité de la littérature arabe

Créé en 2013 par l’Institut du monde arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, ce prix (doté de 10 000 euros) est l’une des rares récompenses françaises distinguant la création littéraire arabe. Elle promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français. Valoriser et diffuser en France la littérature arabe en plein temps fort de la rentrée littéraire, telle est la volonté des fondateurs de ce prix, qui s’inscrit également dans le travail de fond mené par l’IMA, plus largement, sur ce sujet, avec notamment ses Rencontres littéraires et sa Nuit de la poésie.


Jury du Prix de la littérature arabe

Président : Pierre Leroy, directeur général délégué de Lagardère SA et président-directeur général de Hachette Livre ; Nada al-Hassan, spécialiste du patrimoine culturel ; Mahi Binebine, peintre et écrivain ; Mustapha Bouhayati, directeur de la fondation Luma à Arles ; Gilles Gauthier, ancien ambassadeur de France au Yémen, traducteur des livres d’Alaa el-Aswany ; Kaoutar Harchi, écrivain ; Pauline Hauwel, secrétaire générale adjointe de Lagardère SA et directrice de cabinet de Hachette Livre ; Houda Ibrahim, auteur et journaliste à Radio France Internationale (RFI) ; Alexandre Najjar, écrivain et responsable de L’Orient littéraire ; et Nathalie Sfeir, responsable de rayon à la librairie-boutique de l’IMA.

Institut du monde arabe 

L’IMA a été conçu pour établir des liens forts et durables entre les cultures pour ainsi entretenir un véritable dialogue entre le monde arabe, la France et l’Europe. Cet espace pluridisciplinaire est un lieu privilégié d’élaboration de projets culturels, pensés en collaboration avec les institutions, les créateurs et les penseurs du monde arabe. Pleinement ancré dans le présent, il se veut le reflet de toutes les énergies du monde arabe. Débats, colloques, séminaires, conférences, spectacles de danse, concerts, films, ouvrages, rencontres, cours de langue, de civilisation, grandes expositions permettent tous les jours au public de l’IMA de se confronter à ce monde singulier et bouillonnant. L’IMA a également vocation à créer des passerelles en multipliant les collaborations avec des associations, des établissements scolaires et des hauts lieux culturels européens.
www.imarabe.org ; www.facebook.com/institutdumondearabe

Fondation Jean-Luc Lagardère

Sous l’égide de la Fondation de France depuis 1989, la fondation Jean-Luc Lagardère soutient et encourage le parcours de jeunes talents, en France et à l’international. Elle développe de nombreux programmes afin de promouvoir la diversité culturelle et de favoriser la réussite. La fondation Jean-Luc Lagardère est ainsi un acteur pleinement engagé dans les domaines de la culture, de l’éducation et de la solidarité.

www.fondationjeanluclagardere.com

 

 
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