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Une commission d'enquête, mandatée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU dans un rapport publié mardi, estime que l'occupation de territoires palestiniens par Israël et la discrimination envers la population palestinienne sont "les causes principales" des tensions récurrentes et de l'instabilité.
Pour dénoncer la publication du rapport, une vingtaine d'étudiants et de réservistes de l'armée israélienne ont manifesté mardi devant le siège des Nations Unies à Genève.
"Nature asymétrique du conflit"
"Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit, NDLR) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d'un État qui en occupe un autre", écrit la présidente de cette commission, la Sud-Africaine et ancienne Haute-Commissaire aux droits de l'Homme, Navanethem Pillay.
"Mettre fin à l'occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences", peut-on lire dans ce premier rapport rédigé par cette commission.
La présidente de cette commission, la Sud-Africaine et ancienne Haute-Commissaire aux droits de l'Homme, Navanethem Pillay - ici en 2014.
"Ce qui est devenu une situation d'occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l'une des racines des tensions récurrentes, de l'instabilité et du prolongement d'un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-est que en Israël", poursuit le rapport. Il précise que le document de 18 pages a été soumis avant publication aux autorités palestiniennes comme israéliennes.
"Partial et biaisé"
Un homme palestinien plante un olivier pour délimiter son terrain et empêcher l'expansion d'une colonie israélienne, surveillée par deux membres de la police frontalière de l'État hébreu.
Les États-Unis, qui ont pourtant rejoint sous la présidence de Joe Biden le Conseil des droits de l'Homme dont Donald Trump avait claqué la porte, ont aussi réitéré leur "ferme opposition" à cette commission, jugée "partiale et biaisée". Son existence perpétue "une tendance ancienne à réserver un traitement à part injuste à Israël", a déploré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price dans un communiqué.
"Impunité"
La commission a été mise en place suite à la guerre de 11 jours que se sont livrés Israël et le Hamas en mai 2021, durant laquelle 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, parmi lesquels des combattants, selon les autorités locales. La commission internationale a été mandatée l'année dernière par le Conseil des droits de l'Homme pour enquêter sur les violations présumées des droits humains commises dans les Territoires palestiniens et en Israël, depuis le 13 avril 2021.
Heurts à Jérusalem entre manifestants palestiniens et forces israéliennes.
Pour l'heure, la commission a passé en revue les nombreuses recommandations et résolutions déjà existantes, mais elle a souligné qu'elle devrait mener sa propre enquête. Toutefois, Mme Pillay estime que ces recommandations passées "ont été largement ignorées, y compris les appels à ce que Israël rende des comptes pour les violations du droit humanitaire et des droits de l'homme, tout comme les tirs de roquettes à l'aveugle contre Israël par des groupes armés palestiniens", écrit encore Mme Pillay.
"C'est ce manque de mise en œuvre doublé d'un sens d'impunité ainsi que les preuves très claires qu'Israël n'a aucune intention de mettre fin à l'occupation et la discrimination permanente contre les Palestiniens qui sont au cœur de ces violations répétées aussi bien dans les Territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-est et Israël", accuse la présidente.
Avec AFP
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