Effet d'annonce ou réel engagement vis-à-vis de l'Amérique latine ? Le nouveau "partenariat des Amériques pour la prospérité économique" de l'administration américaine vient d'être lancé. Joe Biden entend également parler au leader d'extrême droite Jaïr Bolsonaro, afin de respecter des "élections libres et transparantes" au Brésil.
Joe Biden arrive mercredi à Los Angeles pour un "Sommet des Amériques" censé relancer la relation avec l'Amérique latine, avec de grandes promesses de partenariat mais sans annonces financières fracassantes.
Il doit atterrir en début d'après-midi (heure locale) en Californie afin de rencontrer les chefs d'Etat et de gouvernement conviés pour une semaine d'échanges aux Etats-Unis.
Joe Biden entend redonner de l'élan à des relations régionales qui n'ont pas jusqu'ici été au premier plan de sa présidence, surtout tournée vers la guerre en Ukraine et la rivalité avec la Chine.
Or la Chine, justement, a considérablement développé sa présence dans une région que Washington a longtemps considérée comme son pré carré, à coups de lourds investissements dans l'énergie, de généreux financements d'infrastructures, de ventes d'armement et de livraisons de vaccins contre le Covid-19.
Le Council of Foreign Relations a compté que le président chinois Xi Jinping s'était rendu onze fois dans la région depuis son arrivée au pouvoir en 2013.
Joe Biden n'a lui pas encore visité l'Amérique latine depuis son investiture en janvier 2021, même s'il l'a sillonnée quand il était vice-président.
Les Etats-Unis n'entendent pas répliquer à la Chine avec des annonces agressives ou très concrètes.
L'exécutif américain a ainsi dévoilé mercredi un "Partenariat des Amériques pour la prospérité économique", qui ne contient pas d'annonces sonnantes et trébuchantes.
Il s'agit, selon les Américains, de redynamiser des institutions régionales telles que la Banque inter-américaine de développement.
Mais aussi de renforcer les chaînes de production internationales, mises à mal par la pandémie, ou encore de lutter contre le changement climatique et la corruption tout en développant les échanges commerciaux.
Mais il n'est plus question, comme lors du premier Sommet des Amériques de 1994, à Miami, de vanter de manière tonitruante les vertus du libre-échange, qui n'a plus les faveurs ni des gouvernements ni des opinions publiques.
Une haute responsable de la Maison Blanche a aussi rejeté toute comparaison entre ce partenariat avec l'Amérique latine et les initiatives des Etats-Unis dans la zone Asie-Pacifique.
"Nous n'allons pas annoncer aujourd'hui quels pays participent ou ne participent pas (à ce partenariat économique, ndlr). Cela va évoluer sur les deux ou trois prochains mois. Nous donnons la priorité aux pays qui sont vraiment sur la même longueur d'ondes", a-t-elle dit.
Le lancement du sommet a bien montré que l'Amérique latine n'était pas, loin de là, un bloc homogène sur lequel les Etats-Unis garderaient un ascendant aussi puissant qu'il y a quelques décennies.
Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a ainsi décidé de bouder le rendez-vous pour protester contre le fait que ni Cuba, ni le Venezuela, ni le Nicaragua n'avaient été conviés par la Maison Blanche, en raison de "réserves" sur la démocratie dans ces trois pays.
Cette liste d'invités a soulevé une polémique plus vaste autour des engagements diplomatiques de Joe Biden et de la défense des droits humains, dont il avait promis de faire une priorité.
Le président américain envisage par exemple un voyage en Arabie Saoudite, d'ores et déjà controversé.
Il devrait aussi rencontrer à Los Angeles le président brésilien d'extrême-droite Jair Bolsonaro pour leur tout premier entretien bilatéral.
Le président de l'Equateur Guillermo Lasso, à la table du Sommet des Amériques. (Photo : AFP)
Et ce bien que le gouvernement américain s'inquiète ouvertement des tentatives du chef d'Etat brésilien, qui brigue un second mandat, pour semer le doute sur le système électoral de son pays.
L'absence du président mexicain risque de peser lourdement sur les discussions autour de l'immigration, un enjeu majeur de politique intérieure pour Joe Biden.
Le président américain est constamment critiqué par l'opposition républicaine qui le taxe de laxisme alors que de nombreux migrants arrivent régulièrement à la frontière sud des Etats-Unis.
Mardi, la vice-présidente américaine Kamala Harris avait annoncé des engagements du secteur privé totalisant 1,9 milliard de dollars pour soutenir la création d'emplois en Amérique centrale et décourager ces départs vers les Etats-Unis.
Ces engagements d'entreprises privées viennent s'ajouter à ceux d'un montant de 1,2 million de dollars annoncés l'an dernier pour les pays dits du triangle du nord, Salvador, Guatemala et Honduras, d'où partent régulièrement des convois de migrants vers les Etats-Unis.
Washington a par ailleurs annoncé un plan de 100 millions de dollars pour former un demi-million de professionnels de la santé en Amérique latine.
AFP
Joe Biden arrive mercredi à Los Angeles pour un "Sommet des Amériques" censé relancer la relation avec l'Amérique latine, avec de grandes promesses de partenariat mais sans annonces financières fracassantes.
Il doit atterrir en début d'après-midi (heure locale) en Californie afin de rencontrer les chefs d'Etat et de gouvernement conviés pour une semaine d'échanges aux Etats-Unis.
Joe Biden entend redonner de l'élan à des relations régionales qui n'ont pas jusqu'ici été au premier plan de sa présidence, surtout tournée vers la guerre en Ukraine et la rivalité avec la Chine.
Or la Chine, justement, a considérablement développé sa présence dans une région que Washington a longtemps considérée comme son pré carré, à coups de lourds investissements dans l'énergie, de généreux financements d'infrastructures, de ventes d'armement et de livraisons de vaccins contre le Covid-19.
Onze visites de Xi Jinping
Le Council of Foreign Relations a compté que le président chinois Xi Jinping s'était rendu onze fois dans la région depuis son arrivée au pouvoir en 2013.
Joe Biden n'a lui pas encore visité l'Amérique latine depuis son investiture en janvier 2021, même s'il l'a sillonnée quand il était vice-président.
Les Etats-Unis n'entendent pas répliquer à la Chine avec des annonces agressives ou très concrètes.
L'exécutif américain a ainsi dévoilé mercredi un "Partenariat des Amériques pour la prospérité économique", qui ne contient pas d'annonces sonnantes et trébuchantes.
Il s'agit, selon les Américains, de redynamiser des institutions régionales telles que la Banque inter-américaine de développement.
Mais aussi de renforcer les chaînes de production internationales, mises à mal par la pandémie, ou encore de lutter contre le changement climatique et la corruption tout en développant les échanges commerciaux.
Mais il n'est plus question, comme lors du premier Sommet des Amériques de 1994, à Miami, de vanter de manière tonitruante les vertus du libre-échange, qui n'a plus les faveurs ni des gouvernements ni des opinions publiques.
Une haute responsable de la Maison Blanche a aussi rejeté toute comparaison entre ce partenariat avec l'Amérique latine et les initiatives des Etats-Unis dans la zone Asie-Pacifique.
"Nous n'allons pas annoncer aujourd'hui quels pays participent ou ne participent pas (à ce partenariat économique, ndlr). Cela va évoluer sur les deux ou trois prochains mois. Nous donnons la priorité aux pays qui sont vraiment sur la même longueur d'ondes", a-t-elle dit.
Le lancement du sommet a bien montré que l'Amérique latine n'était pas, loin de là, un bloc homogène sur lequel les Etats-Unis garderaient un ascendant aussi puissant qu'il y a quelques décennies.
Bolsonaro, Obrador et Lasso
Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a ainsi décidé de bouder le rendez-vous pour protester contre le fait que ni Cuba, ni le Venezuela, ni le Nicaragua n'avaient été conviés par la Maison Blanche, en raison de "réserves" sur la démocratie dans ces trois pays.
Cette liste d'invités a soulevé une polémique plus vaste autour des engagements diplomatiques de Joe Biden et de la défense des droits humains, dont il avait promis de faire une priorité.
Le président américain envisage par exemple un voyage en Arabie Saoudite, d'ores et déjà controversé.
Il devrait aussi rencontrer à Los Angeles le président brésilien d'extrême-droite Jair Bolsonaro pour leur tout premier entretien bilatéral.
Le président de l'Equateur Guillermo Lasso, à la table du Sommet des Amériques. (Photo : AFP)
Et ce bien que le gouvernement américain s'inquiète ouvertement des tentatives du chef d'Etat brésilien, qui brigue un second mandat, pour semer le doute sur le système électoral de son pays.
L'absence du président mexicain risque de peser lourdement sur les discussions autour de l'immigration, un enjeu majeur de politique intérieure pour Joe Biden.
Le président américain est constamment critiqué par l'opposition républicaine qui le taxe de laxisme alors que de nombreux migrants arrivent régulièrement à la frontière sud des Etats-Unis.
Mardi, la vice-présidente américaine Kamala Harris avait annoncé des engagements du secteur privé totalisant 1,9 milliard de dollars pour soutenir la création d'emplois en Amérique centrale et décourager ces départs vers les Etats-Unis.
Ces engagements d'entreprises privées viennent s'ajouter à ceux d'un montant de 1,2 million de dollars annoncés l'an dernier pour les pays dits du triangle du nord, Salvador, Guatemala et Honduras, d'où partent régulièrement des convois de migrants vers les Etats-Unis.
Washington a par ailleurs annoncé un plan de 100 millions de dollars pour former un demi-million de professionnels de la santé en Amérique latine.
AFP
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