Courir sans relâche, jour et nuit, sur le plus mythique des sentiers d'Europe pour devenir la première femme à signer l'exploit sous les 40 heures sur le GR 20 en Corse: c'est le pari d'Anne-Lise Rousset, traileuse et vétérinaire, moins d'un an après la naissance de son petit garçon.
Lundi, le soleil tout juste levé (07h00), Anne-Lise Rousset s'élancera depuis Calenzana (Haute-Corse) sur le GR 20, un itinéraire de quelque 170 km avec 13.000 m de dénivelé positif qu'elle entend boucler en 36 heures, soit 5 heures de moins que le record établi par Emilie Lecomte (41 h 22 min) et qu'aucune femme n'a réussi à battre depuis dix ans.
"Ce GR 20, il est beau, il est magnifique, c’est vraiment la séduction du parcours, je ne m'attendais pas à autant de technicité et j’ai été séduite par ça. C’est un parcours de référence", raconte à l'AFP la vétérinaire de 33 ans, après sa visite dans un élevage de bovins et de chèvres, près d'Annecy (Haute-Savoie), une région où elle s'est installée il y a quatre ans.
Un terrain de jeu idyllique pour la traileuse originaire du Cantal, absolument pas motivée par la compétition mais muée uniquement par le plaisir de courir.
Voilà deux ans et demi que l'idée du GR 20 a germé dans son esprit et celui de son mari et coach de l'équipe de France de trail, Adrien Séguret, quand ils découvrent le GR 20 pour la première fois. Le projet devient concret lorsqu'elle est enceinte de leur premier enfant, Faustin, né le 4 juillet 2021.
"Encore plus peur"
"Je ne pensais pas qu’il soit possible de revenir si tôt après la grossesse. Pendant toute la grossesse, j'ai pu continuer mon activité physique, il n'y avait plus l’intensité mais je faisais beaucoup de muscu. Et 12 kilos de plus avec un gros ventre à porter en marchant, courant, ça m’a beaucoup renforcée musculairement. Tout s'est tellement bien passé qu'à deux mois post-partum, j’ai refait le GR !", se souvient-elle.
Preuve en est, celle qui a fait sensation dans le monde du trail avec le record de la Traversée des Aravis en 2020 (49 km et 6.110 m de dénivelé positif en 10h35) a terminé 4e au scratch (hommes et femmes confondus) en mai dernier lors du très relevé trail Napoléon en Corse.
De retour sur l'île de Beauté moins de deux mois plus tard, elle va cette fois affronter la forte chaleur, la nuit, l'absence de sommeil et un parcours semé d'embûches avec ses chemins étroits, caillouteux et roulants.
"Au niveau masculin, le GR 20 fait peur mais au niveau féminin il fait encore plus peur. Les temps d’effort sont plus longs. Il n'y a pas vraiment de grosses tentatives féminines qui pouvaient exploser le record. C'est une aventure énorme. Le point faible d'Anne-Lise c’est le manque d’expérience sur la longue distance, son point fort c’est le mental, elle n’a jamais rien abandonné. Et ça peut aussi se faire avec cette folie de la découverte", indique Adrien Séguret.
Le petit matin
Anne-Lise Rousset, qui n'a jusque-là jamais couru plus de 100 km mais a déjà effectué plusieurs blocs de reconnaissance sur le parcours, appréhende surtout "la gestion de l'effort sur une telle durée".
"Bizarrement, la nuit ce n’est pas ce qui me fait le plus peur. J’aime bien courir la nuit, on voit la difficulté autrement. Je crains le petit matin, la fatigue au lever du soleil, c’est les creux de l’organisme, ça me fait un peu peur. Et arriver à s’alimenter tout le long", souligne la coureuse, qui sera accompagnée tout du long par deux pacers (lièvres) relayés sept fois.
Avec 36 heures dans le viseur, elle pourrait signer la sixième performance de l'histoire du GR 20, où des grands noms de l'ultra distance ont laissé leur empreinte comme l'Espagnol Kilian Jornet (32 h 54 en 2009) et le Français François D'haene (31 h 6 min en 2016).
Le record masculin sur le parcours validé depuis une vingtaine d'années uniquement dans le sens nord-sud est détenu depuis 2021 par le Corse Lambert Santelli (30 h 25), qui sera l'un des pacers d'Anne-Lise Rousset.
Lundi, le soleil tout juste levé (07h00), Anne-Lise Rousset s'élancera depuis Calenzana (Haute-Corse) sur le GR 20, un itinéraire de quelque 170 km avec 13.000 m de dénivelé positif qu'elle entend boucler en 36 heures, soit 5 heures de moins que le record établi par Emilie Lecomte (41 h 22 min) et qu'aucune femme n'a réussi à battre depuis dix ans.
"Ce GR 20, il est beau, il est magnifique, c’est vraiment la séduction du parcours, je ne m'attendais pas à autant de technicité et j’ai été séduite par ça. C’est un parcours de référence", raconte à l'AFP la vétérinaire de 33 ans, après sa visite dans un élevage de bovins et de chèvres, près d'Annecy (Haute-Savoie), une région où elle s'est installée il y a quatre ans.
Un terrain de jeu idyllique pour la traileuse originaire du Cantal, absolument pas motivée par la compétition mais muée uniquement par le plaisir de courir.
Voilà deux ans et demi que l'idée du GR 20 a germé dans son esprit et celui de son mari et coach de l'équipe de France de trail, Adrien Séguret, quand ils découvrent le GR 20 pour la première fois. Le projet devient concret lorsqu'elle est enceinte de leur premier enfant, Faustin, né le 4 juillet 2021.
"Encore plus peur"
"Je ne pensais pas qu’il soit possible de revenir si tôt après la grossesse. Pendant toute la grossesse, j'ai pu continuer mon activité physique, il n'y avait plus l’intensité mais je faisais beaucoup de muscu. Et 12 kilos de plus avec un gros ventre à porter en marchant, courant, ça m’a beaucoup renforcée musculairement. Tout s'est tellement bien passé qu'à deux mois post-partum, j’ai refait le GR !", se souvient-elle.
Preuve en est, celle qui a fait sensation dans le monde du trail avec le record de la Traversée des Aravis en 2020 (49 km et 6.110 m de dénivelé positif en 10h35) a terminé 4e au scratch (hommes et femmes confondus) en mai dernier lors du très relevé trail Napoléon en Corse.
De retour sur l'île de Beauté moins de deux mois plus tard, elle va cette fois affronter la forte chaleur, la nuit, l'absence de sommeil et un parcours semé d'embûches avec ses chemins étroits, caillouteux et roulants.
"Au niveau masculin, le GR 20 fait peur mais au niveau féminin il fait encore plus peur. Les temps d’effort sont plus longs. Il n'y a pas vraiment de grosses tentatives féminines qui pouvaient exploser le record. C'est une aventure énorme. Le point faible d'Anne-Lise c’est le manque d’expérience sur la longue distance, son point fort c’est le mental, elle n’a jamais rien abandonné. Et ça peut aussi se faire avec cette folie de la découverte", indique Adrien Séguret.
Le petit matin
Anne-Lise Rousset, qui n'a jusque-là jamais couru plus de 100 km mais a déjà effectué plusieurs blocs de reconnaissance sur le parcours, appréhende surtout "la gestion de l'effort sur une telle durée".
"Bizarrement, la nuit ce n’est pas ce qui me fait le plus peur. J’aime bien courir la nuit, on voit la difficulté autrement. Je crains le petit matin, la fatigue au lever du soleil, c’est les creux de l’organisme, ça me fait un peu peur. Et arriver à s’alimenter tout le long", souligne la coureuse, qui sera accompagnée tout du long par deux pacers (lièvres) relayés sept fois.
Avec 36 heures dans le viseur, elle pourrait signer la sixième performance de l'histoire du GR 20, où des grands noms de l'ultra distance ont laissé leur empreinte comme l'Espagnol Kilian Jornet (32 h 54 en 2009) et le Français François D'haene (31 h 6 min en 2016).
Le record masculin sur le parcours validé depuis une vingtaine d'années uniquement dans le sens nord-sud est détenu depuis 2021 par le Corse Lambert Santelli (30 h 25), qui sera l'un des pacers d'Anne-Lise Rousset.
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