Exit la Russie. L'Union européenne, qui a sanctionné le régime de Poutine après l'invasion de l'Ukraine, s'est lancée à la recherche de sources d'approvisionnement alternatives. Mercredi, Bruxelles a signé un protocole d'accord avec Israël et l'Egypte pour approvisionner l'Europe en gaz naturel, lors d'une visite au Caire de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Avant l'Egypte, Mme von der Leyen s'était rendue en Ukraine puis en Israël.
La Russie a pour sa part intensifié sa pression sur l'approvisionnement énergétique de l'Europe, en limitant drastiquement les flux de gaz vers le continent dans un geste dénoncé comme "politique" par l'Allemagne.
La commissaire européenne à l'énergie Kadri Simson, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières Tarek El-Molla et la ministre israélienne de l'Energie Karine Elharrar lors de la signature du protocole d'accord trilatéral entre l'UE, l'Egypte et Israël en vue de l'exportation de gaz naturel vers l'Europe. (AFP)
Lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Mme von der Leyen s'est félicitée de la signature de ce "protocole d'accord concernant l'acheminement de gaz naturel d'Israël vers l'Egypte", où le gaz devra être liquéfié avant d'être expédié en Europe.
L'Union européenne veut développer sa coopération énergétique avec les deux pays de méditerranée orientale pour "mettre un terme à sa dépendance aux énergies fossiles russes", a-t-elle expliqué. "Le Kremlin a utilisé notre dépendance aux énergies fossiles russes pour nous faire du chantage (...) ", avait dénoncé la veille la présidente de la Commission européenne, en visite en Israël.
Israël a commencé à produire du gaz après la découverte au début des années 2010 de plusieurs réservoirs au large de ses côtes.
En l'absence d'un pipeline reliant ses gisements gaziers offshore à l'Europe, l'Etat hébreu envoie son gaz naturel vers l'Egypte depuis la signature en 2020 d'un accord historique de 15 milliards de dollars entre les deux pays.
"C'est aussi l'occasion pour l'Egypte de devenir un centre régional en matière d'énergie" a affirmé mercredi la présidente de la Commission.
Mme von der Leyen a également appelé de ses voeux la mise en place immédiate d'un "fond de 100 millions d'euros" pour permettre à l'Egypte d'assurer sa sécurité alimentaire ainsi que la mise en place d'un fond de 3 milliards d'euros pour différents programmes agricoles et alimentaires.
Avant le début de la guerre en Ukraine, l'Egypte, en tant que premier importateur mondial de blé, dépendait de la Russie et de l'Ukraine pour 85% de son approvisionnement.
Le géant russe Gazprom a annoncé mercredi baisser d'encore un tiers ses livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream, affirmant avoir été forcé d'arrêter un équipement de l'allemand Siemens.
C'est la même raison technique qui avait été invoquée mardi par l'énergéticien russe pour justifier une première baisse de 40% de ses flux.
"Gazprom arrête le fonctionnement d'une autre turbine à gaz de Siemens à la station de compression Portovaïa", où se fait le remplissage de Nord Stream, et dont la production quotidienne passera jeudi de 100 à 67 millions de mètres cubes par jour, a indiqué le groupe.
La veille, il avait déjà annoncé une première baisse de 167 à 100 millions de m3.
Cela porte à près de 60% la baisse des approvisionnements quotidiens via le gazoduc sous-marin qui relie la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique.
Dans le même temps, les livraisons de Gazprom au groupe italien ENI ont diminué de 15% pour la journée de mercredi.
Si Gazprom a justifié ces baisses par des raisons techniques, Berlin a dénoncé mercredi une "décision politique" et un "prétexte" de Moscou, dans un contexte de vives tensions avec les pays occidentaux à cause du conflit en Ukraine.
Les exportations de gaz russe vers l'Europe sont en baisse constante depuis le début des sanctions occidentales contre Moscou, l'Union européenne cherchant à se défaire de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
Avec AFP
La Russie a pour sa part intensifié sa pression sur l'approvisionnement énergétique de l'Europe, en limitant drastiquement les flux de gaz vers le continent dans un geste dénoncé comme "politique" par l'Allemagne.
La commissaire européenne à l'énergie Kadri Simson, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières Tarek El-Molla et la ministre israélienne de l'Energie Karine Elharrar lors de la signature du protocole d'accord trilatéral entre l'UE, l'Egypte et Israël en vue de l'exportation de gaz naturel vers l'Europe. (AFP)
Lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, Mme von der Leyen s'est félicitée de la signature de ce "protocole d'accord concernant l'acheminement de gaz naturel d'Israël vers l'Egypte", où le gaz devra être liquéfié avant d'être expédié en Europe.
L'Union européenne veut développer sa coopération énergétique avec les deux pays de méditerranée orientale pour "mettre un terme à sa dépendance aux énergies fossiles russes", a-t-elle expliqué. "Le Kremlin a utilisé notre dépendance aux énergies fossiles russes pour nous faire du chantage (...) ", avait dénoncé la veille la présidente de la Commission européenne, en visite en Israël.
Israël a commencé à produire du gaz après la découverte au début des années 2010 de plusieurs réservoirs au large de ses côtes.
En l'absence d'un pipeline reliant ses gisements gaziers offshore à l'Europe, l'Etat hébreu envoie son gaz naturel vers l'Egypte depuis la signature en 2020 d'un accord historique de 15 milliards de dollars entre les deux pays.
"C'est aussi l'occasion pour l'Egypte de devenir un centre régional en matière d'énergie" a affirmé mercredi la présidente de la Commission.
Mme von der Leyen a également appelé de ses voeux la mise en place immédiate d'un "fond de 100 millions d'euros" pour permettre à l'Egypte d'assurer sa sécurité alimentaire ainsi que la mise en place d'un fond de 3 milliards d'euros pour différents programmes agricoles et alimentaires.
Avant le début de la guerre en Ukraine, l'Egypte, en tant que premier importateur mondial de blé, dépendait de la Russie et de l'Ukraine pour 85% de son approvisionnement.
La Russie ferme le robinet européen
Le géant russe Gazprom a annoncé mercredi baisser d'encore un tiers ses livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream, affirmant avoir été forcé d'arrêter un équipement de l'allemand Siemens.
C'est la même raison technique qui avait été invoquée mardi par l'énergéticien russe pour justifier une première baisse de 40% de ses flux.
"Gazprom arrête le fonctionnement d'une autre turbine à gaz de Siemens à la station de compression Portovaïa", où se fait le remplissage de Nord Stream, et dont la production quotidienne passera jeudi de 100 à 67 millions de mètres cubes par jour, a indiqué le groupe.
La veille, il avait déjà annoncé une première baisse de 167 à 100 millions de m3.
Cela porte à près de 60% la baisse des approvisionnements quotidiens via le gazoduc sous-marin qui relie la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique.
Dans le même temps, les livraisons de Gazprom au groupe italien ENI ont diminué de 15% pour la journée de mercredi.
Si Gazprom a justifié ces baisses par des raisons techniques, Berlin a dénoncé mercredi une "décision politique" et un "prétexte" de Moscou, dans un contexte de vives tensions avec les pays occidentaux à cause du conflit en Ukraine.
Les exportations de gaz russe vers l'Europe sont en baisse constante depuis le début des sanctions occidentales contre Moscou, l'Union européenne cherchant à se défaire de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
Avec AFP
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