©Le président lyonnais Jean-Michel Aulas (à droite) et le milliardaire américain John Textor au siège de l'OL à Décines, mardi. Olivier Chassignole/AFP
L'Américain John Textor, qui contrôle déjà plusieurs clubs tels que Botafogo (Brésil) ou Molenbeek (D2 belge), a confirmé lundi qu'il allait devenir l'actionnaire principal de l'OL. Un investissement estimé à plus de 600 millions d'euros.
"Textor coche toutes les cases", a assuré Jean-Michel Aulas, le patron historique du club au cours d'une conférence de presse conjointe avec l'homme d'affaires, en précisant qu'il conserverait son poste de président "au moins trois ans".
"Depuis le début, John a souhaité que je reste. Ce n’était pas une obligation absolue", a dit celui qui dirige le club depuis 35 ans tandis que l'investisseur assurait qu'il n'empièterait pas sur son "autonomie".
"La prise de décisions? Il sait mener sa barque. Il est assez à l’aise dans ce domaine", a insisté M. Textor avant de se refuser à tout commentaire sur l'avenir de l'entraîneur Peter Bosz.
La transaction, validée en conseil d’administration lundi, prévoit un rachat complet des participations de Pathé et d'IDG (respectivement 19,36% et 19,85% du capital) par Eagle Football Holdings, ainsi qu'une cession progressive de Holnest, la holding familiale de Jean-Michel Aulas, qui détient 27,72% du capital du groupe.
Le groupe américain, également détenteur de parts dans le club anglais de Crystal Palace, détiendrait donc à terme 66,56% du capital, et même bien davantage après acquisition d'une partie des OSRANE (obligations remboursables en actions émises pour financer la construction du Groupama Stadium) détenues par les trois entités.
L'accord prévoit aussi "une augmentation de capital" de 86 millions d'euros, qui sera "en grande partie consacrée au recrutement", a précisé M. Aulas.
Le patron de l'OL a dit avoir été sollicité par "cinq ou six investisseurs" avant de se rapprocher de John Textor. "On peut être encore plus ambitieux maintenant", a-t-il ajouté, alors que l'OL traverse une mauvaise passe côté sportif, avec son plus mauvais classement depuis 1997, qui le prive de Coupe d'Europe la saison prochaine.
Près de 800 millions d'euros
De son côté, l'Américain a visiblement tenu à rassurer pendant la conférence de presse: "Je suis ici comme ressource", a-t-il plusieurs fois souligné. "L'OL a un équilibre incroyable pas seulement dans le sport mais aussi dans le divertissement", notamment avec sa future Arena, qui sera inaugurée en 2023, a-t-il vanté.
Le groupe "est une marque connue partout, c'est le vingtième club au monde, je ne vois pas pourquoi je viendrais tout changer", a assuré cet investisseur de 56 ans, restant toutefois assez vague sur ses projets pour l'avenir du club.
OL Groupe, holding qui chapeaute le club, avait demandé lundi la suspension de sa cotation à la Bourse de Paris. L'action valait alors 3,07 euros, en hausse de plus de 50% depuis le 1er janvier, dopée par le processus de vente, malgré une légère inflexion avant la suspension.
Jean-Michel Aulas, patron depuis 1987 d'un club qu'il a guidé vers sept titres consécutifs en L1 (2002-2008) et deux demi-finales de Ligue des champions (2010, 2020), avait annoncé lundi être entré en négociations exclusives avec John Textor pour l'avenir du groupe valorisé à 798 millions d’euros.
A titre de comparaison, le club italien du Milan AC a récemment été valorisé à 1,2 milliard d'euros.
Petite surprise
John Textor a co-fondé FuboTv, un service de streaming axé sur la diffusion en direct d'événements sportifs. Il a aussi lancé en 2013 Pulse Evolution, une société qui développe des hologrammes utilisés pour l'organisation de concerts de chanteurs disparus. Puis il a réalisé ces derniers mois une poussée remarquée dans le monde du football.
Textor a acquis en août dernier 18% des actions de Crystal Palace et figure au capital de ce club de la banlieue sud de Londres évoluant en Premier League aux côtés d'un autre Américain, David Blitzer, candidat selon L'Equipe au rachat de Saint-Etienne, le rival historique de l'OL. Selon le communiqué du club lyonnais, il détient actuellement 40% du capital du club londonien.
Puis, en janvier, Textor a repris 90% du capital de Botafogo, un des plus grands clubs du Brésil, et 80% des actions du RWD Molenbeek, qui ambitionne de retrouver l'élite du football belge.
L'OL devient ainsi le 11e club français racheté par des investisseurs étrangers.
OL Groupe est un acteur important du secteur du divertissement et des médias en France.
Cette holding contrôle les équipes féminine et masculine de l'OL, le Groupama Stadium (près de 60.000 places), la franchise américaine de football féminin OL Reign et près d'un tiers du capital du club de basket de l'Asvel Lyon-Villeurbanne (Elite).
"Textor coche toutes les cases", a assuré Jean-Michel Aulas, le patron historique du club au cours d'une conférence de presse conjointe avec l'homme d'affaires, en précisant qu'il conserverait son poste de président "au moins trois ans".
"Depuis le début, John a souhaité que je reste. Ce n’était pas une obligation absolue", a dit celui qui dirige le club depuis 35 ans tandis que l'investisseur assurait qu'il n'empièterait pas sur son "autonomie".
"La prise de décisions? Il sait mener sa barque. Il est assez à l’aise dans ce domaine", a insisté M. Textor avant de se refuser à tout commentaire sur l'avenir de l'entraîneur Peter Bosz.
La transaction, validée en conseil d’administration lundi, prévoit un rachat complet des participations de Pathé et d'IDG (respectivement 19,36% et 19,85% du capital) par Eagle Football Holdings, ainsi qu'une cession progressive de Holnest, la holding familiale de Jean-Michel Aulas, qui détient 27,72% du capital du groupe.
Le groupe américain, également détenteur de parts dans le club anglais de Crystal Palace, détiendrait donc à terme 66,56% du capital, et même bien davantage après acquisition d'une partie des OSRANE (obligations remboursables en actions émises pour financer la construction du Groupama Stadium) détenues par les trois entités.
L'accord prévoit aussi "une augmentation de capital" de 86 millions d'euros, qui sera "en grande partie consacrée au recrutement", a précisé M. Aulas.
Le patron de l'OL a dit avoir été sollicité par "cinq ou six investisseurs" avant de se rapprocher de John Textor. "On peut être encore plus ambitieux maintenant", a-t-il ajouté, alors que l'OL traverse une mauvaise passe côté sportif, avec son plus mauvais classement depuis 1997, qui le prive de Coupe d'Europe la saison prochaine.
Près de 800 millions d'euros
De son côté, l'Américain a visiblement tenu à rassurer pendant la conférence de presse: "Je suis ici comme ressource", a-t-il plusieurs fois souligné. "L'OL a un équilibre incroyable pas seulement dans le sport mais aussi dans le divertissement", notamment avec sa future Arena, qui sera inaugurée en 2023, a-t-il vanté.
Le groupe "est une marque connue partout, c'est le vingtième club au monde, je ne vois pas pourquoi je viendrais tout changer", a assuré cet investisseur de 56 ans, restant toutefois assez vague sur ses projets pour l'avenir du club.
OL Groupe, holding qui chapeaute le club, avait demandé lundi la suspension de sa cotation à la Bourse de Paris. L'action valait alors 3,07 euros, en hausse de plus de 50% depuis le 1er janvier, dopée par le processus de vente, malgré une légère inflexion avant la suspension.
Jean-Michel Aulas, patron depuis 1987 d'un club qu'il a guidé vers sept titres consécutifs en L1 (2002-2008) et deux demi-finales de Ligue des champions (2010, 2020), avait annoncé lundi être entré en négociations exclusives avec John Textor pour l'avenir du groupe valorisé à 798 millions d’euros.
A titre de comparaison, le club italien du Milan AC a récemment été valorisé à 1,2 milliard d'euros.
Petite surprise
John Textor a co-fondé FuboTv, un service de streaming axé sur la diffusion en direct d'événements sportifs. Il a aussi lancé en 2013 Pulse Evolution, une société qui développe des hologrammes utilisés pour l'organisation de concerts de chanteurs disparus. Puis il a réalisé ces derniers mois une poussée remarquée dans le monde du football.
Textor a acquis en août dernier 18% des actions de Crystal Palace et figure au capital de ce club de la banlieue sud de Londres évoluant en Premier League aux côtés d'un autre Américain, David Blitzer, candidat selon L'Equipe au rachat de Saint-Etienne, le rival historique de l'OL. Selon le communiqué du club lyonnais, il détient actuellement 40% du capital du club londonien.
Puis, en janvier, Textor a repris 90% du capital de Botafogo, un des plus grands clubs du Brésil, et 80% des actions du RWD Molenbeek, qui ambitionne de retrouver l'élite du football belge.
L'OL devient ainsi le 11e club français racheté par des investisseurs étrangers.
OL Groupe est un acteur important du secteur du divertissement et des médias en France.
Cette holding contrôle les équipes féminine et masculine de l'OL, le Groupama Stadium (près de 60.000 places), la franchise américaine de football féminin OL Reign et près d'un tiers du capital du club de basket de l'Asvel Lyon-Villeurbanne (Elite).
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