Coupe Davis : Russie et Serbie sur le fil, aux dépens de l'Espagne
La Russie de Daniil Medvedev et la Serbie de Novak Djokovic se sont qualifiées pour les quarts de finale de la Coupe Davis après un long suspense, dimanche à Madrid, contrairement à l'Espagne tenante du trophée et à son héros malheureux Feliciano Lopez, éliminés.

Il a fallu attendre au-delà de minuit et demi pour enfin connaître les quatre affiches des quarts de finale, toujours répartis entre Innsbruck en Autriche, Turin en Italie et Madrid, et qui débuteront dès ce lundi : dans l'ordre du tableau, Russie/Suède, Grande-Bretagne/Allemagne, Italie/Croatie et Kazakhstan/Serbie.

Au lancement du double décisif entre l'Espagne et la Russie, à 22h30 passées, ils étaient encore trois – et pas des moindres – à prétendre aux deux derniers billets encore en jeu pour les quarts de finale : précisément ces deux dernières nations, plus la Serbie du numéro 1 mondial, Novak Djokovic, en ballotage depuis sa défaite au tie-break décisif du double contre l'Allemagne la veille. Et leur sort n'a été scellé qu'au bout du bout : au troisième set du troisième match du tout dernier duel.

Si entretenir le plus longtemps possible le suspense fait partie de ce que recherche la Coupe Davis nouvelle version Gerard Piqué – présent en tribunes à Madrid ce dimanche –, c'est réussi.

Au début de ce double décisif, compte-tenu des résultats de la dernière journée de la phase de poules, les choses sont relativement claires. L'Espagne doit impérativement s'imposer pour se hisser en quarts de finale, la Russie n'a besoin que d'un set, et la Serbie, elle, ne peut que croiser les doigts pour que cette dernière l'emporte et la qualifie.

« J'espère que nous aurons encore l'occasion de jouer en Coupe Davis cette année », disait le capitaine serbe, Viktor Troicki, samedi soir. Son souhait est désormais exaucé ! Avec un tel duel devant le public madrilène, la Coupe Davis a retrouvé, le temps d'une longue soirée, son parfum d'antan.

Dans une Madrid Arena garnie à son affluence maximum ou presque (à 75% en raison de la situation sanitaire) – soit environ 9 000 spectateurs –, Lopez est passé en quelques heures de sauveur en puissance à héros malheureux.
Le récent quadragénaire, descendu au-delà du top 100, s'est lancé à l'abordage avec un certain panache et une réussite exceptionnelle à la volée, en plus d'une excellente qualité de service, pour renverser le numéro 5 mondial, Andrey Rublev, de seize ans son cadet, 2-6, 6-3, 6-4.


Puis Lopez est revenu sur le court pour le double, associé à Marcel Granollers, après que le numéro 2 mondial, Daniil Medvedev, avait permis à la Russie d'égaliser en maîtrisant 6-2, 7-6 (7/3) Pablo Carreño (19e), numéro 1 espagnol en l'absence de Rafael Nadal, Roberto Bautista mais aussi du nouveau phénomène Carlos Alcaraz (Covid).

Mais, opposés à Rublev et Aslan Karatsev, il leur a manqué un set (4-6, 6-2, 6-4) pour propulser les leurs en quarts de finale et en priver Djokovic et les siens. La Serbie, qualifiée au titre des deux meilleurs deuxièmes comme la Suède, s'en sort sur le fil, au ratio des sets gagnés et perdus.

« C'était peut-être un de mes meilleurs matches, mais ça n'a pas suffi pour se qualifier, c'est ce qui est le plus douloureux et qui compte en définitive. C'est une énorme déception », retient Lopez.

Au fil de la journée, et comme la Russie finalement, Croatie, Kazakhstan, Grande-Bretagne et Allemagne ont aussi obtenu leur qualification pour la phase à élimination directe, en terminant en tête de leurs poules respectives, comme l'Italie – la première à y parvenir dès samedi soir –, particulièrement séduisante avec sa jeune garde emmenée par Jannik Sinner, néopensionnaire du top 10.

Pour la France en revanche, victorieuse 2-1 de la République tchèque, puis battue sur le même score par la Grande-Bretagne, la fin de parcours a été entérinée dans l'après-midi, comme attendu depuis la veille.

Premiers qualifiés et premiers à l’œuvre, les Italiens vont ouvrir le bal des quarts de finale lundi après-midi (17h, Beyrouth) face aux Croates, devant leur public turinois.

Mardi, Grande-Bretagne et Allemagne s'affronteront à Innsbruck. Puis mercredi et jeudi, Serbie et Kazakhstan, et Russie et Suède ont eux rendez-vous à Madrid. La capitale espagnole accueillera ensuite les demi-finales et la finale.

Crédit: AFP

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