©Ensemble citoyens!, regroupera sous une même bannière ses composantes, dont LREM, MoDem et Horizons, en vue des élections de 2022. (AFP)
Après plus de deux ans de négociations, et sans avoir réglé toutes les questions de forme, la majorité a accouché lundi de sa "maison commune", baptisée Ensemble citoyens!, afin de regrouper sous une même bannière ses composantes, dont LREM et MoDem, en vue des élections de 2022.
La crémaillère s'est étirée pendant près de trois heures à la maison de la Mutualité à Paris, là même où Emmanuel Macron, en juillet 2016, avait tenu son premier meeting en forme de rampe de lancement vers l'Elysée.
Un autre temps, sans le pass sanitaire ni le masque que les 2000 invités ont été tenus d'arborer, Covid oblige. Mais dans un élan similaire, les différents caciques de la majorité se sont succédé à la tribune en tressant des lauriers au président et son action depuis quatre ans et demi, sous les chants de "Macron président" des militants.
Car il s'agit d'abord de faire bloc autour du chef de l'Etat en vue de sa campagne de réélection, en donnant vie à une structure ad hoc pour abriter la nébuleuse de partis gravitant autour d'Emmanuel Macron: La République en marche, le MoDem de François Bayrou, le centre-droit d'Agir, le nouveau parti d'Edouard Philippe Horizons, l'aile gauche étant incarnée par Territoires de progrès du ministre des Comptes Publics Olivier Dussopt, et par En Commun! de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
Une idée qui serpente depuis plus de deux ans, mais a buté sur des divergences de stratégie électorale lors des municipales de 2020, avant que le président de l'Assemblée Richard Ferrand et le patron du MoDem François Bayrou ne prennent le problème à bras le corps, sommés d'avancer rapidement par Emmanuel Macron. En intégrant un troisième homme fort à la table des négociations, Edouard Philippe, dont les relations avec M. Bayrou sont de longue date branchées sur courant alternatif.
"Entre les Pyrénées et la Normandie, au hasard cher Edouard, il y a des climats et des cultures différentes, mais (...) nous devons avancer ensemble", a lancé le maire de Pau à celui du Havre, en récusant au passage "les divisions".
"C'est facile de balancer des petites phrases. Très facile. Et bien le dépassement ce n'est pas ça", a abondé M. Philippe, à la fin d'un dégagement sur les "notions" de droite et de gauche, devenues "vidées" et "inopérantes" pour "décrire le débat public français".
Face à une gauche éparpillée, et une droite encalminée dans son processus de désignation de candidat, chacun a joué le contraste de l'unité: "nous sommes capables de converger simplement pour dire que les querelles ne nous intéressent pas", a résumé M. Ferrand.
Et tant pis si des interrogations persistent sur l'intégration au sein de cette "association politique", dans laquelle certains colocataires pourront choisir de faire chambre commune, à commencer par La République en marche et le MoDem. M. Bayrou, désireux de préparer l'après-Macron en consolidant l'espace du centre, pousse pour ce rapprochement à terme avec la création d'une "force politique unitaire".
Le point de friction majeur risque d'être les désignations de candidats pour les législatives. "Nous nous entendrons, chacun proposera les siens et tous ensemble nous choisirons les meilleurs", a assuré M. Bayrou.
Un député LREM, moins optimiste, prédit plutôt: "Il y a un pacte de non agression pour les législatives mais je ne sais pas si ça va tenir. Ça va jouer des coudes à un moment où un autre".
La gouvernance pose elle aussi question. Une tétrarchie - quatre co-présidents - a été installée avec M. Ferrand, M. Bayrou, M. Philippe et le Premier ministre Jean Castex.
Un manque de parité récurrent aux responsabilités les plus élevées qui a fait grincer des dents, y compris celles de Barbara Pompili qui, à la tribune s'est attirée un franc succès auprès de la salle en le déplorant, face aux intéressés.
L'objectif est aussi de dessiner "une structure ouverte", a ainsi martelé Jean Castex dans un message vidéo. "Plus que jamais notre objectif est de continuer à élargir notre socle politique", a renchéri le Premier ministre, contaminé au Covid et placé à l'isolement.
Dans la salle, se côtoyaient ainsi le maire de Clichy-sous-Bois Olivier Klein et celui de Toulon Hubert Falco, un ancien socialiste et un ancien LR, réunis sous une nouvelle bannière.
La crémaillère s'est étirée pendant près de trois heures à la maison de la Mutualité à Paris, là même où Emmanuel Macron, en juillet 2016, avait tenu son premier meeting en forme de rampe de lancement vers l'Elysée.
Un autre temps, sans le pass sanitaire ni le masque que les 2000 invités ont été tenus d'arborer, Covid oblige. Mais dans un élan similaire, les différents caciques de la majorité se sont succédé à la tribune en tressant des lauriers au président et son action depuis quatre ans et demi, sous les chants de "Macron président" des militants.
Car il s'agit d'abord de faire bloc autour du chef de l'Etat en vue de sa campagne de réélection, en donnant vie à une structure ad hoc pour abriter la nébuleuse de partis gravitant autour d'Emmanuel Macron: La République en marche, le MoDem de François Bayrou, le centre-droit d'Agir, le nouveau parti d'Edouard Philippe Horizons, l'aile gauche étant incarnée par Territoires de progrès du ministre des Comptes Publics Olivier Dussopt, et par En Commun! de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
Une idée qui serpente depuis plus de deux ans, mais a buté sur des divergences de stratégie électorale lors des municipales de 2020, avant que le président de l'Assemblée Richard Ferrand et le patron du MoDem François Bayrou ne prennent le problème à bras le corps, sommés d'avancer rapidement par Emmanuel Macron. En intégrant un troisième homme fort à la table des négociations, Edouard Philippe, dont les relations avec M. Bayrou sont de longue date branchées sur courant alternatif.
"Entre les Pyrénées et la Normandie, au hasard cher Edouard, il y a des climats et des cultures différentes, mais (...) nous devons avancer ensemble", a lancé le maire de Pau à celui du Havre, en récusant au passage "les divisions".
"C'est facile de balancer des petites phrases. Très facile. Et bien le dépassement ce n'est pas ça", a abondé M. Philippe, à la fin d'un dégagement sur les "notions" de droite et de gauche, devenues "vidées" et "inopérantes" pour "décrire le débat public français".
Face à une gauche éparpillée, et une droite encalminée dans son processus de désignation de candidat, chacun a joué le contraste de l'unité: "nous sommes capables de converger simplement pour dire que les querelles ne nous intéressent pas", a résumé M. Ferrand.
Et tant pis si des interrogations persistent sur l'intégration au sein de cette "association politique", dans laquelle certains colocataires pourront choisir de faire chambre commune, à commencer par La République en marche et le MoDem. M. Bayrou, désireux de préparer l'après-Macron en consolidant l'espace du centre, pousse pour ce rapprochement à terme avec la création d'une "force politique unitaire".
Le point de friction majeur risque d'être les désignations de candidats pour les législatives. "Nous nous entendrons, chacun proposera les siens et tous ensemble nous choisirons les meilleurs", a assuré M. Bayrou.
Un député LREM, moins optimiste, prédit plutôt: "Il y a un pacte de non agression pour les législatives mais je ne sais pas si ça va tenir. Ça va jouer des coudes à un moment où un autre".
La gouvernance pose elle aussi question. Une tétrarchie - quatre co-présidents - a été installée avec M. Ferrand, M. Bayrou, M. Philippe et le Premier ministre Jean Castex.
Un manque de parité récurrent aux responsabilités les plus élevées qui a fait grincer des dents, y compris celles de Barbara Pompili qui, à la tribune s'est attirée un franc succès auprès de la salle en le déplorant, face aux intéressés.
L'objectif est aussi de dessiner "une structure ouverte", a ainsi martelé Jean Castex dans un message vidéo. "Plus que jamais notre objectif est de continuer à élargir notre socle politique", a renchéri le Premier ministre, contaminé au Covid et placé à l'isolement.
Dans la salle, se côtoyaient ainsi le maire de Clichy-sous-Bois Olivier Klein et celui de Toulon Hubert Falco, un ancien socialiste et un ancien LR, réunis sous une nouvelle bannière.
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