©Le jeune perchiste Thibaut Collet a franchi une barre de 5,75 m pour s'offrir le titre de champion de France à Caen, dimanche. Sameer al-Doumy/AFP
A trois semaines des Championnats du monde à Eugene (Etats-Unis), Renaud Lavillenie a été privé du titre de champion de France par le jeune Thibaut Collet à la perche, au bout d'un concours venteux, à Caen dimanche.
Lavillenie (35 ans) et Collet (23 ans) ont plafonné à 5,75 m, une barre qu'ils ont tous les deux franchie au dernier essai, mais le champion olympique 2012 et vice-champion olympique 2016 n'avait passé 5,60 m qu'à sa troisième tentative.
Que retient-il du concours normand ?
"Je suis content qu'il soit fini, lâche Lavillenie, auteur comme Collet des minima pour Eugene (5,80 m) plus tôt dans la saison. Le vent a été notre pire ennemi. Il a fallu se battre, on a tous été en galère, on est plusieurs à avoir sorti des sauts au mental. Les résultats ne sont pas si mauvais que ça dans ce contexte."
Depuis son premier titre de champion de France en plein air en 2010, ce n'est que la troisième fois que le Clermontois de 35 ans ne se hisse pas sur la plus haute marche du podium national (après 2011 et 2021).
"Quelques centimètres à aller chercher"
"J'ai un sentiment partagé : à la fois, je suis content d'avoir fait 5,75 m dans ces conditions-là, parce que je me voyais bien rentrer à la maison avec rien du tout et ce n'était clairement pas l'objectif de la journée. Après, il y a forcément une petite amertume de faire deuxième avec la même perf'", estime-t-il.
"J'ai été tellement dans la difficulté qu'il y a quand même du positif : c'est bon signe par rapport à ma forme, j'ai clairement des centimètres à aller chercher quand ça va se mettre en place", ajoute Lavillenie, qui sautera une dernière fois avant Eugene, à Stockholm en Ligue de diamant jeudi.
En attendant, c'est Collet qui détient la meilleure performance française de la saison, avec 5,82 m, un centimètre devant Lavillenie.
Ces hauteurs font d'eux les septième et huitième meilleurs performers mondiaux de l'année. Seuls deux ont atteint au moins six mètres : le Suédois Armand Duplantis et l'Américain Chris Nielsen, respectivement médaillés d'or et d'argent olympiques à Tokyo l'été dernier.
Collet, déjà sacré champion de France en salle cet hiver, s'apprête à participer à ses premiers Mondiaux et premiers Championnats d'Europe seniors (à Munich du 15 au 21 août) cet été.
"Je ne me sens pas moins bon que les autres et je pense que je suis à ma place là-bas, explique le perchiste grenoblois. L'objectif, c'est d'entrer en finale et d'y être compétitif."
Gare au Covid
Valentin Lavillenie, le frère cadet de Renaud, a lui été évacué sur une civière après s'être entaillé une jambe sur un saut.
A l'approche des Mondiaux américains, la menace du Covid-19 a rappelé depuis Caen qu'elle continuait de planer. Testée positive, la championne du monde en salle du 60 m haies Cyréna Samba-Mayela a dû déclarer forfait pour le 100 m haies dimanche. Alexandra Tavernier, titrée au lancer du marteau vendredi, a aussi annoncé depuis être contaminée. Et Mélina Robert-Michon, restée sous les 59 mètres au disque dimanche, très loin des minima pour Eugene fixés à 63,50 m, se remet à peine d'une récente infection.
Après le premier essai, "je n'avais plus d'énergie du tout. La fatigue est encore là, mais je n'avais pas envie que le Covid m'empêche de lancer et de conserver ce titre. Il n'y a que mes deux filles qui ont eu le droit", sourit la lanceuse quadragénaire.
Sera-t-elle du voyage à Eugene ?
"Ce n'est plus entre mes mains. Ça va dépendre du choix de la Fédération (française d'athlétisme). S'ils ne veulent emmener que des gens qui ont fait les minima, je sais que c'est mort. S'ils veulent aller un peu au-delà, je coche pratiquement toutes les cases", résume-t-elle.
L'annonce de la sélection française est attendue mercredi après-midi.
Lavillenie (35 ans) et Collet (23 ans) ont plafonné à 5,75 m, une barre qu'ils ont tous les deux franchie au dernier essai, mais le champion olympique 2012 et vice-champion olympique 2016 n'avait passé 5,60 m qu'à sa troisième tentative.
Que retient-il du concours normand ?
"Je suis content qu'il soit fini, lâche Lavillenie, auteur comme Collet des minima pour Eugene (5,80 m) plus tôt dans la saison. Le vent a été notre pire ennemi. Il a fallu se battre, on a tous été en galère, on est plusieurs à avoir sorti des sauts au mental. Les résultats ne sont pas si mauvais que ça dans ce contexte."
Depuis son premier titre de champion de France en plein air en 2010, ce n'est que la troisième fois que le Clermontois de 35 ans ne se hisse pas sur la plus haute marche du podium national (après 2011 et 2021).
"Quelques centimètres à aller chercher"
"J'ai un sentiment partagé : à la fois, je suis content d'avoir fait 5,75 m dans ces conditions-là, parce que je me voyais bien rentrer à la maison avec rien du tout et ce n'était clairement pas l'objectif de la journée. Après, il y a forcément une petite amertume de faire deuxième avec la même perf'", estime-t-il.
"J'ai été tellement dans la difficulté qu'il y a quand même du positif : c'est bon signe par rapport à ma forme, j'ai clairement des centimètres à aller chercher quand ça va se mettre en place", ajoute Lavillenie, qui sautera une dernière fois avant Eugene, à Stockholm en Ligue de diamant jeudi.
En attendant, c'est Collet qui détient la meilleure performance française de la saison, avec 5,82 m, un centimètre devant Lavillenie.
Ces hauteurs font d'eux les septième et huitième meilleurs performers mondiaux de l'année. Seuls deux ont atteint au moins six mètres : le Suédois Armand Duplantis et l'Américain Chris Nielsen, respectivement médaillés d'or et d'argent olympiques à Tokyo l'été dernier.
Collet, déjà sacré champion de France en salle cet hiver, s'apprête à participer à ses premiers Mondiaux et premiers Championnats d'Europe seniors (à Munich du 15 au 21 août) cet été.
"Je ne me sens pas moins bon que les autres et je pense que je suis à ma place là-bas, explique le perchiste grenoblois. L'objectif, c'est d'entrer en finale et d'y être compétitif."
Gare au Covid
Valentin Lavillenie, le frère cadet de Renaud, a lui été évacué sur une civière après s'être entaillé une jambe sur un saut.
A l'approche des Mondiaux américains, la menace du Covid-19 a rappelé depuis Caen qu'elle continuait de planer. Testée positive, la championne du monde en salle du 60 m haies Cyréna Samba-Mayela a dû déclarer forfait pour le 100 m haies dimanche. Alexandra Tavernier, titrée au lancer du marteau vendredi, a aussi annoncé depuis être contaminée. Et Mélina Robert-Michon, restée sous les 59 mètres au disque dimanche, très loin des minima pour Eugene fixés à 63,50 m, se remet à peine d'une récente infection.
Après le premier essai, "je n'avais plus d'énergie du tout. La fatigue est encore là, mais je n'avais pas envie que le Covid m'empêche de lancer et de conserver ce titre. Il n'y a que mes deux filles qui ont eu le droit", sourit la lanceuse quadragénaire.
Sera-t-elle du voyage à Eugene ?
"Ce n'est plus entre mes mains. Ça va dépendre du choix de la Fédération (française d'athlétisme). S'ils ne veulent emmener que des gens qui ont fait les minima, je sais que c'est mort. S'ils veulent aller un peu au-delà, je coche pratiquement toutes les cases", résume-t-elle.
L'annonce de la sélection française est attendue mercredi après-midi.
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