Les membres du G7 étaient jusqu'à récemment plutôt divisés quant à la position à adopter face à la Chine, le soutien de Pékin à Moscou vis-à-vis de l'invasion ukrainienne aura permis de les rassembler. Le 28 juin, ils ont communément condamné les pratiques "non transparentes" du géant asiatique et l'ont invité à y remédier.
Les dirigeants du G7 ont condamné mardi 28 juin les pratiques commerciales de la Chine "non transparentes et faussant le marché" dans une déclaration de fin de sommet qui s'en prend à Pékin dans un langage particulièrement offensif.
Ces critiques en conclusion d'une réunion de trois jours dans les Alpes bavaroises précèdent de quelques heures un sommet de l'Otan qui s'apprête également à cibler la Chine en la désignant comme un "défi de sécurité" pour l'Alliance atlantique.
Les dirigeants du groupe des principales puissances industrielles (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Japon, Canada) ont forgé une position commune sur la menace représentée par Pékin, après avoir longtemps tergiversé sur la perception à avoir du géant asiatique.
Auparavant modérée à propos de la Chine, l'Allemagne fait désormais front commun avec les autres membres du G7 (AFP)
Les États-Unis s'en méfient depuis longtemps en raison de pratiques qui, selon Washington, avantagent les entreprises chinoises au détriment des entreprises étrangères.
Mais pour l'Allemagne, première économie de l'Union Européenne et dont la Chine est le premier partenaire commercial, hausser le ton et s'exposer à des représailles économiques a longtemps été hors de propos.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie et le refus de Pékin de prendre ses distances avec Vladimir Poutine ont permis de rapprocher les positions.
Dans leur déclaration finale, les dirigeants du G7 disent vouloir "favoriser la diversification et la résistance à la coercition économique, et réduire les dépendances stratégiques" vis-à-vis du pays.
Ils dénoncent de la part de la Chine "des interventions non transparentes et faussant le marché".
Ils expriment également leurs préoccupations concernant les violations des droits humains en Chine, s'inquiétant de la situation au Tibet et au Xinjiang, où le "travail forcé est une préoccupation majeure".
La déclaration presse également la Chine de s'impliquer pour obtenir le retrait de la Russie d'Ukraine.
Les membres du G7 ont fortement critiqué la politique extérieur chinoise (AFP)
"Nous attendons de Pékin que les sanctions que nous avons mises en place contre la Russie ne soient pas contournées", a insisté le chancelier allemand Olaf Scholz devant les journalistes.
Mais il a reconnu "les ambiguïtés" des Occidentaux à l'égard du géant asiatique, dont la coopération est par ailleurs indispensable face à l'urgence climatique ou les menaces sur la sécurité alimentaire.
Avant le sommet du G7, le chancelier allemand s'était inquiété de la frénésie de prêts de Pékin aux pays pauvres, notamment en Afrique, y voyant un "grave danger" pour la stabilité financière internationale.
Dans sa déclaration finale, les dirigeants des sept puissances demandent à la Chine comme aux autres pays "qui détiennent des créances importantes sur des pays à faible revenu" de contribuer "de manière constructive aux traitements nécessaires de la dette".
Cet appel fait écho à une autre initiative prise par le G7 lors de son sommet d'Elmau : le lancement, à l'initiative des États-Unis, d'un vaste programme d'investissements à destination des pays en développement, censé répondre aux immenses chantiers financés par la Chine.
Pékin a ces dernières années investi massivement dans nombre de pays en développement pour construire des infrastructures au travers du programme dit des "Nouvelles routes de la soie", ou pour s'assurer un accès à certaines matières premières.
Le pays est accusé de mener ses projets au travers de prêts peu avantageux, opaques, voire franchement périlleux, qui aggraveraient les problèmes d'endettement de pays déjà vulnérables.
Le G7 promet au contraire de la "transparence" dans son programme baptisé "Partenariat mondial pour les infrastructures" ("Partnership for Global Infrastructure"), assorti de la promesse de mobiliser 600 milliards de dollars d'ici 2027.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a ainsi estimé cette semaine que leurs partenaires, désormais, "avaient le choix" - sous-entendu : celui d'aller vers les démocraties plutôt que vers Pékin - pour développer leurs infrastructures.
Avec AFP
Les dirigeants du G7 ont condamné mardi 28 juin les pratiques commerciales de la Chine "non transparentes et faussant le marché" dans une déclaration de fin de sommet qui s'en prend à Pékin dans un langage particulièrement offensif.
Ces critiques en conclusion d'une réunion de trois jours dans les Alpes bavaroises précèdent de quelques heures un sommet de l'Otan qui s'apprête également à cibler la Chine en la désignant comme un "défi de sécurité" pour l'Alliance atlantique.
Les dirigeants du groupe des principales puissances industrielles (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Japon, Canada) ont forgé une position commune sur la menace représentée par Pékin, après avoir longtemps tergiversé sur la perception à avoir du géant asiatique.
Revirement allemand
Auparavant modérée à propos de la Chine, l'Allemagne fait désormais front commun avec les autres membres du G7 (AFP)
Les États-Unis s'en méfient depuis longtemps en raison de pratiques qui, selon Washington, avantagent les entreprises chinoises au détriment des entreprises étrangères.
Mais pour l'Allemagne, première économie de l'Union Européenne et dont la Chine est le premier partenaire commercial, hausser le ton et s'exposer à des représailles économiques a longtemps été hors de propos.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie et le refus de Pékin de prendre ses distances avec Vladimir Poutine ont permis de rapprocher les positions.
Dans leur déclaration finale, les dirigeants du G7 disent vouloir "favoriser la diversification et la résistance à la coercition économique, et réduire les dépendances stratégiques" vis-à-vis du pays.
Ils dénoncent de la part de la Chine "des interventions non transparentes et faussant le marché".
Ambiguïtés
Ils expriment également leurs préoccupations concernant les violations des droits humains en Chine, s'inquiétant de la situation au Tibet et au Xinjiang, où le "travail forcé est une préoccupation majeure".
La déclaration presse également la Chine de s'impliquer pour obtenir le retrait de la Russie d'Ukraine.
Les membres du G7 ont fortement critiqué la politique extérieur chinoise (AFP)
"Nous attendons de Pékin que les sanctions que nous avons mises en place contre la Russie ne soient pas contournées", a insisté le chancelier allemand Olaf Scholz devant les journalistes.
Mais il a reconnu "les ambiguïtés" des Occidentaux à l'égard du géant asiatique, dont la coopération est par ailleurs indispensable face à l'urgence climatique ou les menaces sur la sécurité alimentaire.
Avant le sommet du G7, le chancelier allemand s'était inquiété de la frénésie de prêts de Pékin aux pays pauvres, notamment en Afrique, y voyant un "grave danger" pour la stabilité financière internationale.
Dans sa déclaration finale, les dirigeants des sept puissances demandent à la Chine comme aux autres pays "qui détiennent des créances importantes sur des pays à faible revenu" de contribuer "de manière constructive aux traitements nécessaires de la dette".
Choisir les démocraties ou Pékin
Cet appel fait écho à une autre initiative prise par le G7 lors de son sommet d'Elmau : le lancement, à l'initiative des États-Unis, d'un vaste programme d'investissements à destination des pays en développement, censé répondre aux immenses chantiers financés par la Chine.
Pékin a ces dernières années investi massivement dans nombre de pays en développement pour construire des infrastructures au travers du programme dit des "Nouvelles routes de la soie", ou pour s'assurer un accès à certaines matières premières.
Le pays est accusé de mener ses projets au travers de prêts peu avantageux, opaques, voire franchement périlleux, qui aggraveraient les problèmes d'endettement de pays déjà vulnérables.
Le G7 promet au contraire de la "transparence" dans son programme baptisé "Partenariat mondial pour les infrastructures" ("Partnership for Global Infrastructure"), assorti de la promesse de mobiliser 600 milliards de dollars d'ici 2027.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a ainsi estimé cette semaine que leurs partenaires, désormais, "avaient le choix" - sous-entendu : celui d'aller vers les démocraties plutôt que vers Pékin - pour développer leurs infrastructures.
Avec AFP
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