©Un tankiste ukrainien en faction près de la ligne du front entre l'Ukraine et la partie occupée par les indépendantistes soutenus par Moscou. (AFP)
Les Etats-Unis ont mis en garde mardi la Russie contre toute nouvelle "agression" visant l'Ukraine, au moment où l'Otan se réunit pour envisager ses "options" face au renforcement de la présence militaire russe à la frontière ukrainienne.
"Toute escalade de la part de la Russie serait très préoccupante pour les Etats-Unis comme pour la Lettonie, et toute nouvelle agression provoquerait des conséquences sérieuses", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à Riga, où les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance atlantique se rencontrent jusqu'à mercredi.
Cette photo prise et publiée par le service de presse présidentiel ukrainien le 27 novembre 2021 montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son épouse Olena lors d’une cérémonie de commémoration à Kiev devant un monument des victimes de la famine de 1932 -33. Connue sous le nom de Holodomor, des millions de personnes sont mortes dans cette famine de l'ère soviétique que beaucoup considèrent maintenant comme un génocide ordonné par Joseph Staline. (AFP)
Prévue de longue date, la réunion dans la capitale lettone intervient à un moment d'instabilité sur le flanc oriental de l'Otan, d'autant plus que ses membres doivent aussi se pencher sur la crise migratoire orchestrée par le Bélarus, allié de Moscou.
Les Occidentaux craignent que des mouvements "inhabituels" de troupes russes à la frontière ukrainienne, pour la seconde fois cette année, soient le signe précurseur d'une possible invasion.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qui a évoqué la présence de blindés, de drones et de "dizaines de milliers de soldats prêts au combat", a assuré que les Alliés avaient "plusieurs options" en cas d'incursion russe.
"Nous avons démontré ces dernières années, en riposte à de précédents cas de recours à la force militaire de la part de la Russie contre l'Ukraine, que nous pouvions imposer de lourdes sanctions économiques et financières mais aussi politiques", a-t-il dit avant l'ouverture de la réunion.
Sans détailler ces "options" avant de "consulter" les autres membres de l'Otan, Antony Blinken a aussi fait référence au passé. "Nous avons vu la stratégie russe à plusieurs reprises", qui consiste à "créer de toutes pièces" des "provocations" pour justifier une intervention, a-t-il estimé.
Moscou, qui a envahi la Crimée ukrainienne en 2014 et soutient les séparatistes combattant Kiev, a fermement nié préparer une attaque.
"Ils ont parlé d'une possible intervention militaire russe en Ukraine au début de l'année, et vous avez vu que ce n'est pas arrivé", a balayé mardi le président russe Vladimir Poutine, dénonçant les "menaces" occidentales et lançant un avertissement à ceux qui franchiraient ses "lignes rouges".
L'Alliance avance sur une ligne de crête: elle veut montrer au Kremlin qu'il ferait face à des coûts élevés s'il recourait à la force contre l'Ukraine, tout en évitant de le provoquer.
Les responsables s'attendent à des discussions sur un soutien supplémentaire à l'armée ukrainienne et un renforcement potentiel des forces de l'Otan déployées le long de son flanc oriental.
Ils soulignent cependant que l'Ukraine, candidate à une adhésion à l'Otan et dont le ministre des Affaires étrangères sera présent à Riga, n'est pas protégée par le pacte de défense collective de l'Alliance.
Menace "hybride"
L'angoisse croissante autour de l'Ukraine survient alors que la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, membres de l'Otan, sont confrontés à une autre menace.
Les trois pays accusent l'allié de Moscou, le Bélarus, d'orchestrer la crise migratoire et de faire peser sur l'Union européenne une menace "hybride" en réponse aux sanctions européennes, ce que Minsk dément.
Jens Stoltenberg et Antony Blinken ont tous les deux accusé à nouveau le président bélarusse Alexandre Loukachenko d'utiliser les migrants "vulnérables" pour déstabiliser les Européens.
"Nous travaillons très étroitement avec l'Union européenne, car ni l'Union européenne ni l'Otan ne disposent de tous les outils. Mais ensemble, nous pouvons apporter une réponse forte", a dit le chef de l'Alliance atlantique.
Le secrétaire d'Etat américain a lui de nouveau prévenu que Washington travaillait en coordination avec les Européens à de nouvelles sanctions contre le Bélarus.
Le président polonais Andrzej Duda a évoqué l'augmentation du nombre de forces de l'Otan déployées sur son flanc oriental lors d'une rencontre avec Jens Stoltenberg la semaine dernière. Une décision de déclencher des consultations d'urgence en vertu de l'article 4 de l'Alliance semble toutefois avoir été suspendue.
Les tensions le long des frontières orientales de l'Otan et de l'UE se sont apaisées depuis que certains migrants ont commencé à rentrer chez eux en Irak, mais Varsovie et Vilnius insistent sur le fait que la crise est loin d'être terminée.
AFP
"Toute escalade de la part de la Russie serait très préoccupante pour les Etats-Unis comme pour la Lettonie, et toute nouvelle agression provoquerait des conséquences sérieuses", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à Riga, où les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance atlantique se rencontrent jusqu'à mercredi.
Cette photo prise et publiée par le service de presse présidentiel ukrainien le 27 novembre 2021 montre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son épouse Olena lors d’une cérémonie de commémoration à Kiev devant un monument des victimes de la famine de 1932 -33. Connue sous le nom de Holodomor, des millions de personnes sont mortes dans cette famine de l'ère soviétique que beaucoup considèrent maintenant comme un génocide ordonné par Joseph Staline. (AFP)
Prévue de longue date, la réunion dans la capitale lettone intervient à un moment d'instabilité sur le flanc oriental de l'Otan, d'autant plus que ses membres doivent aussi se pencher sur la crise migratoire orchestrée par le Bélarus, allié de Moscou.
Les Occidentaux craignent que des mouvements "inhabituels" de troupes russes à la frontière ukrainienne, pour la seconde fois cette année, soient le signe précurseur d'une possible invasion.
Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qui a évoqué la présence de blindés, de drones et de "dizaines de milliers de soldats prêts au combat", a assuré que les Alliés avaient "plusieurs options" en cas d'incursion russe.
"Nous avons démontré ces dernières années, en riposte à de précédents cas de recours à la force militaire de la part de la Russie contre l'Ukraine, que nous pouvions imposer de lourdes sanctions économiques et financières mais aussi politiques", a-t-il dit avant l'ouverture de la réunion.
Sans détailler ces "options" avant de "consulter" les autres membres de l'Otan, Antony Blinken a aussi fait référence au passé. "Nous avons vu la stratégie russe à plusieurs reprises", qui consiste à "créer de toutes pièces" des "provocations" pour justifier une intervention, a-t-il estimé.
Moscou, qui a envahi la Crimée ukrainienne en 2014 et soutient les séparatistes combattant Kiev, a fermement nié préparer une attaque.
"Ils ont parlé d'une possible intervention militaire russe en Ukraine au début de l'année, et vous avez vu que ce n'est pas arrivé", a balayé mardi le président russe Vladimir Poutine, dénonçant les "menaces" occidentales et lançant un avertissement à ceux qui franchiraient ses "lignes rouges".
L'Alliance avance sur une ligne de crête: elle veut montrer au Kremlin qu'il ferait face à des coûts élevés s'il recourait à la force contre l'Ukraine, tout en évitant de le provoquer.
Les responsables s'attendent à des discussions sur un soutien supplémentaire à l'armée ukrainienne et un renforcement potentiel des forces de l'Otan déployées le long de son flanc oriental.
Ils soulignent cependant que l'Ukraine, candidate à une adhésion à l'Otan et dont le ministre des Affaires étrangères sera présent à Riga, n'est pas protégée par le pacte de défense collective de l'Alliance.
Menace "hybride"
L'angoisse croissante autour de l'Ukraine survient alors que la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, membres de l'Otan, sont confrontés à une autre menace.
Les trois pays accusent l'allié de Moscou, le Bélarus, d'orchestrer la crise migratoire et de faire peser sur l'Union européenne une menace "hybride" en réponse aux sanctions européennes, ce que Minsk dément.
Jens Stoltenberg et Antony Blinken ont tous les deux accusé à nouveau le président bélarusse Alexandre Loukachenko d'utiliser les migrants "vulnérables" pour déstabiliser les Européens.
"Nous travaillons très étroitement avec l'Union européenne, car ni l'Union européenne ni l'Otan ne disposent de tous les outils. Mais ensemble, nous pouvons apporter une réponse forte", a dit le chef de l'Alliance atlantique.
Le secrétaire d'Etat américain a lui de nouveau prévenu que Washington travaillait en coordination avec les Européens à de nouvelles sanctions contre le Bélarus.
Le président polonais Andrzej Duda a évoqué l'augmentation du nombre de forces de l'Otan déployées sur son flanc oriental lors d'une rencontre avec Jens Stoltenberg la semaine dernière. Une décision de déclencher des consultations d'urgence en vertu de l'article 4 de l'Alliance semble toutefois avoir été suspendue.
Les tensions le long des frontières orientales de l'Otan et de l'UE se sont apaisées depuis que certains migrants ont commencé à rentrer chez eux en Irak, mais Varsovie et Vilnius insistent sur le fait que la crise est loin d'être terminée.
AFP
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