©La tombe de l’empereur sassanide Châhpuhr Ier à Naqsh-i Roustem près de Persépolis.
Une nécropole à Naqsh-i Roustem près de Persépolis, abrite les tombes de Darius Ier, Xerxès Ier, Artaxerxés Ier et Darius II, souverains achéménides ayant étendus l’Empire perse jusqu’en Grèce, Libye, Arménie, Arabie et Inde. On y retrouve également la tombe de Châhpuhr Ier, empereur sassanide qui a capturé vivant l’empereur romain Valérien lequel apparait agenouillé à ses pieds sur une fresque. D’autres fresques représentent les conquêtes des Sassanides qui appelèrent leur pays Eranshahr ou « empire des Aryens », d’où vient le mot Iran. Les empires générés par les différentes dynasties perses, notamment achéménide, sassanide, parthe et séfévide, sont sources de fierté, et font rêver les actuels dirigeants de Téhéran, surtout qu’à peine leur régime en place (1979), l’Iran avait subi une guerre meurtrière de huit ans avec l’Irak (1980 – 1988), suite à laquelle ils ont compris que s’ils n’avaient pas au lendemain de leur révolution, arrêté le programme nucléaire initié en 1950, et démantelé la puissante armée iranienne, Bagdad n’aurait jamais pensé les attaquer.
Cette guerre a appris au régime khomeyniste qu’une armée classique dotée de chars et d’avions, lui était impossible à développer, et n’assurerait pas l’équilibre, ni avec les puissances arabes voisines, ni avec les forces américaines déployées dans la région. Téhéran a eu recours alors à une milice endoctrinée, notamment le « Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne » (CGRI), qui s’est répliquée en milices auxiliaires non iraniennes dans les pays arabes, dont la mission est d’exporter la « Révolution » khomeyniste comme le stipule la constitution iranienne.
L’Iran entraine ces milices, les soutient financièrement à coups de dizaines de milliards de dollars depuis trente ans, et leur fournit des équipements asymétriques peu coûteux et efficaces, notamment : équipements de renseignement, techniques de désinformation, d’infiltration et de dissuasion psychologique, moyens d’attaques cybériennes, missiles et drones. Ces deux derniers éléments sont devenus dernièrement très précis, moins détectables aux radars et de longue portée.
Ces milices, CGRI inclus, œuvrent pour deux objectifs : déstabiliser les pays arabes afin de les distraire et leur ôter toute vision d’attaquer l’Iran de nouveau comme le fit jadis Saddam Hussein, et recouvrer à long terme l’hégémonie impériale d’autrefois avec la « wilayet el faqih » comme idéologie unificatrice. Pour mieux servir ses objectifs, Téhéran a décidé de se doter d’une arme nucléaire dissuasive et menaçante, à travers la réactivation secrète de son programme nucléaire (1990).
Selon les dirigeants du CGRI, l’Iran aujourd’hui contrôle Bagdad, Damas, Beyrouth et Sanaa. De plus les tentatives iraniennes de déstabilisation des pays du Golfe, ne cessent pas pour les affaiblir. Les ambitions iraniennes vont donc très loin, et l’acquisition de l’arme nucléaire n’est qu’un élément d’une stratégie compacte de domination régionale.
Washington tient toujours à éviter une confrontation militaire directe avec l'Iran, bien qu’au point où en est le programme nucléaire iranien, la réactivation de l’accord sur ce programme, baptisé JCPOA, ou Joint Comprehensive Plan of Action, ne ferait que retarder l’acquisition d’une bombe atomique par Téhéran, qui ne la fabriquera pas dans l’immédiat vu que sa priorité est la levée des sanctions économiques imposées par Trump dès 2018.
A Vienne, l’Iran refuse fermement de négocier ses programmes de missiles et de drones, et son expansion régionale, et les occidentaux n’y feront rien ; en outre, il exige la levée des sanctions américaines en un seul bloc, y compris celles non relatives à son programme nucléaire, en contrepartie du freinage de ce programme, sans toutefois garantir la diminution de ses stocks acquis de matières hautement radioactives, déjà suffisants pour fabriquer plusieurs armes nucléaires. De leur côté, les négociateurs occidentaux essayent d’œuvrer pour la levée des sanctions étape par étape, contre l’arrêt du programme nucléaire étape par étape, chose fermement rejetée à ce stade par les Iraniens. Par conséquent, les négociations de Vienne s’annoncent difficiles malgré la flexibilité de l’administration Biden.
Si le retour au JCPOA a lieu d’une façon ou d’une autre à Vienne, le néo impérialisme perse n’en sera nullement affecté à l’ombre de son idéologie, ses milices, ses missiles et ses drones, non négociables, et continuera fort probablement son expansion régionale. A Washington, les champions du rapprochement avec l’Iran « espèrent » dans l’éventualité du retour au JCPOA, une collaboration iranienne pour stabiliser la région, ce qui est plutôt difficile avec les héritiers des Achéménides, des Sassanides, des Parthes et des Séfévides, et exportateurs de la révolution. Les colombes de Washington, ou plutôt le monde pro business avec l’Iran, continue à ignorer le réel danger qui ne se résume pas au nucléaire, et dans ce cadre, on note des indices d’arrangements futurs entre les Emirats Arabes Unis et l’Arabie saoudite d’une part, et l’Iran d’autre part, inspirés bien sûr par l’administration Biden.
Si les négociations de Vienne échouent, ce qui est une probabilité sérieuse, la résilience de Téhéran n’est pas à prouver. Trois ans après les sanctions imposées par Trump, le budget militaire iranien a doublé, et les milices pro iraniennes intensifient leurs opérations dans l’empire des mollahs. Celui-ci certes fait face à beaucoup de difficultés, toutefois il se maintient, mais comme tous les empires perses qui l’ont précédé il finira par s’atrophier, et au XXIe siècle le cours de l’histoire est exponentiellement plus rapide que du temps des Achéménides ; entretemps nous tiendrons d’ici là, comme nous avons tenu depuis 1969, et avec toute notre foi en le Liban de 1920.
Cette guerre a appris au régime khomeyniste qu’une armée classique dotée de chars et d’avions, lui était impossible à développer, et n’assurerait pas l’équilibre, ni avec les puissances arabes voisines, ni avec les forces américaines déployées dans la région. Téhéran a eu recours alors à une milice endoctrinée, notamment le « Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne » (CGRI), qui s’est répliquée en milices auxiliaires non iraniennes dans les pays arabes, dont la mission est d’exporter la « Révolution » khomeyniste comme le stipule la constitution iranienne.
L’Iran entraine ces milices, les soutient financièrement à coups de dizaines de milliards de dollars depuis trente ans, et leur fournit des équipements asymétriques peu coûteux et efficaces, notamment : équipements de renseignement, techniques de désinformation, d’infiltration et de dissuasion psychologique, moyens d’attaques cybériennes, missiles et drones. Ces deux derniers éléments sont devenus dernièrement très précis, moins détectables aux radars et de longue portée.
Ces milices, CGRI inclus, œuvrent pour deux objectifs : déstabiliser les pays arabes afin de les distraire et leur ôter toute vision d’attaquer l’Iran de nouveau comme le fit jadis Saddam Hussein, et recouvrer à long terme l’hégémonie impériale d’autrefois avec la « wilayet el faqih » comme idéologie unificatrice. Pour mieux servir ses objectifs, Téhéran a décidé de se doter d’une arme nucléaire dissuasive et menaçante, à travers la réactivation secrète de son programme nucléaire (1990).
Selon les dirigeants du CGRI, l’Iran aujourd’hui contrôle Bagdad, Damas, Beyrouth et Sanaa. De plus les tentatives iraniennes de déstabilisation des pays du Golfe, ne cessent pas pour les affaiblir. Les ambitions iraniennes vont donc très loin, et l’acquisition de l’arme nucléaire n’est qu’un élément d’une stratégie compacte de domination régionale.
Washington tient toujours à éviter une confrontation militaire directe avec l'Iran, bien qu’au point où en est le programme nucléaire iranien, la réactivation de l’accord sur ce programme, baptisé JCPOA, ou Joint Comprehensive Plan of Action, ne ferait que retarder l’acquisition d’une bombe atomique par Téhéran, qui ne la fabriquera pas dans l’immédiat vu que sa priorité est la levée des sanctions économiques imposées par Trump dès 2018.
A Vienne, l’Iran refuse fermement de négocier ses programmes de missiles et de drones, et son expansion régionale, et les occidentaux n’y feront rien ; en outre, il exige la levée des sanctions américaines en un seul bloc, y compris celles non relatives à son programme nucléaire, en contrepartie du freinage de ce programme, sans toutefois garantir la diminution de ses stocks acquis de matières hautement radioactives, déjà suffisants pour fabriquer plusieurs armes nucléaires. De leur côté, les négociateurs occidentaux essayent d’œuvrer pour la levée des sanctions étape par étape, contre l’arrêt du programme nucléaire étape par étape, chose fermement rejetée à ce stade par les Iraniens. Par conséquent, les négociations de Vienne s’annoncent difficiles malgré la flexibilité de l’administration Biden.
Si le retour au JCPOA a lieu d’une façon ou d’une autre à Vienne, le néo impérialisme perse n’en sera nullement affecté à l’ombre de son idéologie, ses milices, ses missiles et ses drones, non négociables, et continuera fort probablement son expansion régionale. A Washington, les champions du rapprochement avec l’Iran « espèrent » dans l’éventualité du retour au JCPOA, une collaboration iranienne pour stabiliser la région, ce qui est plutôt difficile avec les héritiers des Achéménides, des Sassanides, des Parthes et des Séfévides, et exportateurs de la révolution. Les colombes de Washington, ou plutôt le monde pro business avec l’Iran, continue à ignorer le réel danger qui ne se résume pas au nucléaire, et dans ce cadre, on note des indices d’arrangements futurs entre les Emirats Arabes Unis et l’Arabie saoudite d’une part, et l’Iran d’autre part, inspirés bien sûr par l’administration Biden.
Si les négociations de Vienne échouent, ce qui est une probabilité sérieuse, la résilience de Téhéran n’est pas à prouver. Trois ans après les sanctions imposées par Trump, le budget militaire iranien a doublé, et les milices pro iraniennes intensifient leurs opérations dans l’empire des mollahs. Celui-ci certes fait face à beaucoup de difficultés, toutefois il se maintient, mais comme tous les empires perses qui l’ont précédé il finira par s’atrophier, et au XXIe siècle le cours de l’histoire est exponentiellement plus rapide que du temps des Achéménides ; entretemps nous tiendrons d’ici là, comme nous avons tenu depuis 1969, et avec toute notre foi en le Liban de 1920.
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