En liesse, Copenhague ouvre la chasse au maillot jaune
©Copenhague va accueillir le tour de France pour la premiere fois de son histoire. Photo Thomas Samson AFP
Le Tour de France s'élance vendredi de Copenhague, étourdie par la ferveur de la course au maillot jaune dont le double tenant du titre Tadej Pogacar sera le grandissime favori, avec pour démarrer un contre-la-montre de 13,2 km dans les rues de la capitale danoise.

Dans la ville qui se flatte d'être la plus cyclable au monde, et où la course n'était jamais venue, la présentation des équipes mercredi avait donné le ton du Grand départ: un enthousiasme énorme a accompagné les 176 coureurs du peloton.

Celui-ci est pourtant privé cette année de quelques grands noms, du champion du monde français Julian Alaphilippe, insuffisamment rétabli de sa chute dans Liège-Bastogne-Liège, au Britannique Mark Cavendish, co-détenteur avec Eddy Merckx du record des victoires d'étape (34), en passant par les vétérans italien Vincenzo Nibali, 37 ans, vainqueur du Tour en 2014, et espagnol Alejandro Valverde, 42 ans, champion du monde 2018, ou le jeune prodige belge Remco Evenepoel (22 ans), jugé encore un peu tendre pour le Tour par son équipe.

Mais les principales ombres au tableau de ce grand départ danois sont celles du dopage, réactivée par une perquisition jeudi matin dans l'hôtel de l'équipe Bahrain, et celle du Covid-19, resurgi ces derniers jours.

Pas de quoi toutefois remettre en cause au moment du départ la liste des prétendants à la victoire finale, dans laquelle la Slovénie se taille la part du lion: petit pays par la taille mais grande nation de sport, elle a vu naître le favori Tadej Pogacar, et son principal rival, Primoz Roglic.

Qui sera le premier en jaune?

A l'évidence, Pogacar possède la panoplie complète pour l'emporter si l'on se fie à l'agilité du jeune Slovène (23 ans) lors des classiques de printemps.


Il est incontestablement le mieux armé pour déjouer les pièges et devenir le premier coureur depuis Eddy Merckx il y a un demi-siècle à gagner ses trois premiers Tours. "Tant que nous travaillons ensemble, nous pensons que nous pouvons le battre", estime toutefois Roglic, associé au Danois Jonas Vingegaard, qui avait fait sensation l'an passé en finissant 2e.

De son côté Pogacar s'est montré impatient de se jeter dans la bataille: "J'ai hâte de prendre le départ, je suis très impatient. Ca va être un jour génial", a-t-il dit jeudi.

Les Alpes, avec deux arrivées cruciales au col du Granon et à l'Alpe d'Huez, puis les Pyrénées seront autant d'occasions de renverser la table avant le défilé final, le 24 juillet, sur les Champs-Elysées au bout de quelque 3.350 kilomètres.

Mais avant l'altitude, place au contre-la-montre qui décernera le premier maillot jaune, vendredi en début de soirée (vers 20h10).  Double champion du monde en titre de la spécialité, Filippo Ganna espère le recevoir pour ses grands débuts dans le Tour.

L'Italie a gagné cinq des six chronos à son programme cette année, mais le redoutable belge Wout van Aert, son dauphin des deux derniers Mondiaux, ne s'est incliné que de 2 secondes lors du récent Dauphiné, sur une distance très supérieure (31,9 km).

Le Suisse Stefan Bissegger, qui a battu Ganna à l'UAE Tour en février, et le Suisse Stefan Küng sont deux autres candidats crédibles avec, pourquoi pas, le Néerlandais Mathieu van der Poel.

L'autre grand centre d'intérêt portera vendredi sur les écarts entre les coureurs visant le classement général, avec Pogacar pour point de repère. En 2022, le Slovène n'a couru que deux chronos sans jamais être très éloigné des premières places (4e à l'UAE Tour, 3e à TirrenoAdriatico).
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